Dans la guerre menée par des présumés terroristes contre notre pays, doublée par la crise ethnique qui profile entre Dogon et peul, l’Etat du Mali brille par un silence assourdissant. Un constat aberrant et inadmissible.
Dans la crise ambiante et génocidaire qui frappe la région de Mopti, notre pays occupe tristement, depuis quelques semaines, les devants de l’actualité internationale. Dans presque tous les débats sur les chaînes internationales, le gouvernement malien est rudoyé. Des accusations fusent partout contre lui d’avoir organisé une tuerie sauvage contre les Peuls accusés à tort ou à raison d’être proches d’Ahamadou Kouffa, le chef Djhihadiste du Front de Libération du Macina. Ou d’avoir opposé les Dogon aux Peuls qui ont cohabité en parfaite symbiose depuis des millénaires.
Les chasseurs Dogons de Dana Amassagou, présumés auteurs de la dernière punition expéditive perpétrée contre le village d’Ogossagou, qui a fait plus de 160 morts, sont considérés comme les bras armés de l’Etat. Des prétendus experts des questions du Mali vont plus loin en indexant vertement nos Forces armées et de sécurité de se déguiser en chasseurs Dogons pour tuer impunément. Il y en a au Mali ou même ailleurs, qui vont plus loin en disant que ces massacres ne sont pas l’œuvre de Maliens eu égard à leur cruauté, mais plutôt des mercenaires à la solde de l’Etat. Tout est orchestré pour mettre l’image de l’Etat par terre et faire de lui un coupable potentiel devant la CPI dont la Procureur, Mme Fatou Ben Souda a promis de s’intéresser à la question dans les jours à venir.
Parallèlement à ces récriminations, des marches de soutien et de condamnation se tiennent un peu partout à travers le monde. Nouakchott, Paris, entre autres. L’Etat est partout mis au banc des accusés pour n’avoir pas suffisamment joué son rôle de protecteur, sinon d’être complice d’un génocide qui ne dit pas son nom. Le dernier cas en date, est cette tribune de l’ex-première Dame, Adame Ba Konaré, marraine de Tapital Pullakou international. Elle s’est indignée du manque de protection des Peuls, et a à juste raison pointé du doigt l’Etat pour son attitude d’inaction.
Malgré tout, nos gouvernements ont adopté la stratégie du silence. A part des débats qui s’organisent ça et là sur des chaines locales dont Africable Télévision avec des membres de la société civile, des intellectuels pour rétablir certaines vérités, rien n’est fait officiellement pour faire la lumière sur les faits. L’opinion nationale et internationale a pourtant hâte de savoir ce qui s’est réellement passé ou pourquoi tuer tant de femmes, de vieillards et d’enfants dans un seul village Peul en une nuit.
C’est pratiquement la même attitude de silence coupable que les gouvernements précédents avaient adopté en pleine crise d’annexion du septentrion par le MNLA. Les leaders de ce mouvement irrédentiste avaient commencé par gagner la guerre de la communication. Perché régulièrement sur les plateaux des télévisions internationales, ils ont fini par faire croire à la communauté internationale la théorie d’une guerre minoritaire, de la persécution contre les Tamashèques depuis les régimes successifs au Mali.
Tout compte fait, il urge pour le gouvernement malien de quitter le fauteuil douillé de la somnolence et porter la réplique avec la manière. Les moyens et canaux de communications sont là sur place au pays à sa disposition. Sinon qui ne dit pas mot consent.
Abdrahamane Dicko
source; maliweb.net
Dans la crise ambiante et génocidaire qui frappe la région de Mopti, notre pays occupe tristement, depuis quelques semaines, les devants de l’actualité internationale. Dans presque tous les débats sur les chaînes internationales, le gouvernement malien est rudoyé. Des accusations fusent partout contre lui d’avoir organisé une tuerie sauvage contre les Peuls accusés à tort ou à raison d’être proches d’Ahamadou Kouffa, le chef Djhihadiste du Front de Libération du Macina. Ou d’avoir opposé les Dogon aux Peuls qui ont cohabité en parfaite symbiose depuis des millénaires.
Les chasseurs Dogons de Dana Amassagou, présumés auteurs de la dernière punition expéditive perpétrée contre le village d’Ogossagou, qui a fait plus de 160 morts, sont considérés comme les bras armés de l’Etat. Des prétendus experts des questions du Mali vont plus loin en indexant vertement nos Forces armées et de sécurité de se déguiser en chasseurs Dogons pour tuer impunément. Il y en a au Mali ou même ailleurs, qui vont plus loin en disant que ces massacres ne sont pas l’œuvre de Maliens eu égard à leur cruauté, mais plutôt des mercenaires à la solde de l’Etat. Tout est orchestré pour mettre l’image de l’Etat par terre et faire de lui un coupable potentiel devant la CPI dont la Procureur, Mme Fatou Ben Souda a promis de s’intéresser à la question dans les jours à venir.
Parallèlement à ces récriminations, des marches de soutien et de condamnation se tiennent un peu partout à travers le monde. Nouakchott, Paris, entre autres. L’Etat est partout mis au banc des accusés pour n’avoir pas suffisamment joué son rôle de protecteur, sinon d’être complice d’un génocide qui ne dit pas son nom. Le dernier cas en date, est cette tribune de l’ex-première Dame, Adame Ba Konaré, marraine de Tapital Pullakou international. Elle s’est indignée du manque de protection des Peuls, et a à juste raison pointé du doigt l’Etat pour son attitude d’inaction.
Malgré tout, nos gouvernements ont adopté la stratégie du silence. A part des débats qui s’organisent ça et là sur des chaines locales dont Africable Télévision avec des membres de la société civile, des intellectuels pour rétablir certaines vérités, rien n’est fait officiellement pour faire la lumière sur les faits. L’opinion nationale et internationale a pourtant hâte de savoir ce qui s’est réellement passé ou pourquoi tuer tant de femmes, de vieillards et d’enfants dans un seul village Peul en une nuit.
C’est pratiquement la même attitude de silence coupable que les gouvernements précédents avaient adopté en pleine crise d’annexion du septentrion par le MNLA. Les leaders de ce mouvement irrédentiste avaient commencé par gagner la guerre de la communication. Perché régulièrement sur les plateaux des télévisions internationales, ils ont fini par faire croire à la communauté internationale la théorie d’une guerre minoritaire, de la persécution contre les Tamashèques depuis les régimes successifs au Mali.
Tout compte fait, il urge pour le gouvernement malien de quitter le fauteuil douillé de la somnolence et porter la réplique avec la manière. Les moyens et canaux de communications sont là sur place au pays à sa disposition. Sinon qui ne dit pas mot consent.
Abdrahamane Dicko
source; maliweb.net