Au moment où son leader charismatique l’abbé Diamacoune Senghor est toujours interné à l’hôpital du Val de Grâce, près de Paris, en France, le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) réunit en conclave ce samedi, dans la capitale française, les acteurs pour la paix dans la région Sud du Sénégal. A l’occasion, le prélat, dont la santé s’est nettement améliorée, leur lance un message.
SOURCE / SUD FM
Evacué à l’hôpital du Val de Grâce par les autorités françaises, le 21 octobre dernier, suite à une attaque vasculo-cérébrale, l’abbé Diamacoune Senghor semble aujourd’hui aller mieux. A l’occasion de la rencontre, ce samedi, à Paris, des acteurs de la paix au sein du Mfdc, le président du mouvement irrédentiste s’est exprimé depuis son lit d’hôpital. "Je suis fatigué, comme tout le monde, mais le jour où la Casamance retrouvera la paix, ce sera un grand bonheur", dit-il, faisant preuve d’une grande vivacité d’esprit. A propos de cette paix dont il est devenu le plus grand défenseur, le prélat soutient que : "Si chacun fait son travail comme il doit le faire, il est certain qu’il y aura quelque chose de bien comme résultat. Des gens qui essaient de travailler avec un cœur propre, un esprit propre, une bouche propre, c’est comme on dit en milieu traditionnel, en milieu traditionnel de Oussouye : ’Bien faire et laisser dire, car le dernier mot revient toujours à Dieu’"
Il faut rappeler que le Mfdc et le gouvernement sénégalais ont engagé des négociations, après avoir signé un accord de cessation des hostilités depuis décembre 2004. C ’est à Foundiougne, dans la région de Fatick, en pays sérère et à mi-chemin entre Dakar et Ziguinchor, que les négociations avaient été entamées en début 2005, sous le nom générique de "Foundiougne I". Depuis lors, "Foundiougne II" tarde à prendre forme, le Mfdc désirant mettre à plat ses contradictions internes et regrouper toutes ses factions pour parler d’une seule et même voix. En effet, l’aile politique extérieure ne s’est pas sentie concernée par les négociations engagées avec le gouvernement, alors que "Atika", la branche armée du mouvement dirigée par le plus radical des faucons, Salif Sadio, n’est pas disposée à déposer les armes.
Pis, des factions y ont vu le jour, soutenues dans leurs querelles sanglantes et suivant les intérêts du moment par les pays frontaliers au Sénégal que sont la Guinée-Bissau et la Gambie. Neutre jusqu’à récemment dans le conflit entre les deux chefs de guerre du Mfdc, Salif Sadio et Ismaïla Mandiémé, l’armée sénégalaise a repris du service, pour des actions de sécurisation dans les "sanctuaires" qui bordent la frontière avec la Gambie , où se serait replié Salif Sadio et où ce dernier aurait infligé de lourdes pertes à son frère ennemi Ismaïla Mandiémé, désormais arrêté en Gambie. La situation sur le terrain reste donc très précaire, d’autant que les attaques et les braquages contre les civils sur les routes du sud ont repris de plus belle.
La maladie de l’abbé Diamacoune ne fait donc qu’accroître l’incertitude ambiante, posant de façon lancinante la question de sa succession. C’est pourquoi des fils de la Casamance tentent de relancer le processus de paix, aujourd’hui en panne. Ce sont d’abord les Sages qui se sont réunis le mois dernier à Ziguinchor pour demander au Président Wade de disqualifier son conseiller Latif Aïdara qui n’oeuvrerait que pour des intérêts personnels. C’est aujourd’hui ce conclave des acteurs du Mfdc pour la paix en Casamance qui se tient à Paris, en France, où se trouve hospitalisé le chef charismatique du mouvement irrédentiste, l’abbé Diamacoune Senghor. Quoi qu’il en soit, après 25 ans d’un conflit qui a fait des victimes innombrables dans les deux camps, poussé vers l’exil des populations innocentes et rendu exsangue une région aux potentialités économiques énormes, il est grand temps qu’une issue pacifique pérenne et définitive soit trouvée, avec l’apport de tous les acteurs, sans exclusive
nettali
SOURCE / SUD FM
Evacué à l’hôpital du Val de Grâce par les autorités françaises, le 21 octobre dernier, suite à une attaque vasculo-cérébrale, l’abbé Diamacoune Senghor semble aujourd’hui aller mieux. A l’occasion de la rencontre, ce samedi, à Paris, des acteurs de la paix au sein du Mfdc, le président du mouvement irrédentiste s’est exprimé depuis son lit d’hôpital. "Je suis fatigué, comme tout le monde, mais le jour où la Casamance retrouvera la paix, ce sera un grand bonheur", dit-il, faisant preuve d’une grande vivacité d’esprit. A propos de cette paix dont il est devenu le plus grand défenseur, le prélat soutient que : "Si chacun fait son travail comme il doit le faire, il est certain qu’il y aura quelque chose de bien comme résultat. Des gens qui essaient de travailler avec un cœur propre, un esprit propre, une bouche propre, c’est comme on dit en milieu traditionnel, en milieu traditionnel de Oussouye : ’Bien faire et laisser dire, car le dernier mot revient toujours à Dieu’"
Il faut rappeler que le Mfdc et le gouvernement sénégalais ont engagé des négociations, après avoir signé un accord de cessation des hostilités depuis décembre 2004. C ’est à Foundiougne, dans la région de Fatick, en pays sérère et à mi-chemin entre Dakar et Ziguinchor, que les négociations avaient été entamées en début 2005, sous le nom générique de "Foundiougne I". Depuis lors, "Foundiougne II" tarde à prendre forme, le Mfdc désirant mettre à plat ses contradictions internes et regrouper toutes ses factions pour parler d’une seule et même voix. En effet, l’aile politique extérieure ne s’est pas sentie concernée par les négociations engagées avec le gouvernement, alors que "Atika", la branche armée du mouvement dirigée par le plus radical des faucons, Salif Sadio, n’est pas disposée à déposer les armes.
Pis, des factions y ont vu le jour, soutenues dans leurs querelles sanglantes et suivant les intérêts du moment par les pays frontaliers au Sénégal que sont la Guinée-Bissau et la Gambie. Neutre jusqu’à récemment dans le conflit entre les deux chefs de guerre du Mfdc, Salif Sadio et Ismaïla Mandiémé, l’armée sénégalaise a repris du service, pour des actions de sécurisation dans les "sanctuaires" qui bordent la frontière avec la Gambie , où se serait replié Salif Sadio et où ce dernier aurait infligé de lourdes pertes à son frère ennemi Ismaïla Mandiémé, désormais arrêté en Gambie. La situation sur le terrain reste donc très précaire, d’autant que les attaques et les braquages contre les civils sur les routes du sud ont repris de plus belle.
La maladie de l’abbé Diamacoune ne fait donc qu’accroître l’incertitude ambiante, posant de façon lancinante la question de sa succession. C’est pourquoi des fils de la Casamance tentent de relancer le processus de paix, aujourd’hui en panne. Ce sont d’abord les Sages qui se sont réunis le mois dernier à Ziguinchor pour demander au Président Wade de disqualifier son conseiller Latif Aïdara qui n’oeuvrerait que pour des intérêts personnels. C’est aujourd’hui ce conclave des acteurs du Mfdc pour la paix en Casamance qui se tient à Paris, en France, où se trouve hospitalisé le chef charismatique du mouvement irrédentiste, l’abbé Diamacoune Senghor. Quoi qu’il en soit, après 25 ans d’un conflit qui a fait des victimes innombrables dans les deux camps, poussé vers l’exil des populations innocentes et rendu exsangue une région aux potentialités économiques énormes, il est grand temps qu’une issue pacifique pérenne et définitive soit trouvée, avec l’apport de tous les acteurs, sans exclusive
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