Le président de la Fédération internationale des ligues des droits de lhomme (Fidh), Sidiki Kaba, a estimé, hier, à Paris que les dernières arrestations dopposants au Sénégal ont créé un climat politique «préoccupant pour la paix sociale» dans le pays. «Nous assistons à une criminalisation de laction politique et de la protestation sociale lourde de menaces pour la paix sociale et la stabilité politique au Sénégal», a-t-il déclaré. «Tout acteur de la vie politique, associative, artistique et culturelle peut à tout moment être inquiété par la Division des investigations criminelles (Dic)», a ajouté M. Kaba.
Sexprimant au cours dun entretien avec la Pana, le président de la Fidh a demandé aux autorités sénégalaises de «prendre sans tarder toutes les mesures nécessaires afin que les opposants politiques et les acteurs de la Société civile puissent exercer leur jugement critique sur la conduite des affaires de lEtat».
«La cascade dinterpellations dopposants, dartistes, de journalistes, de musiciens, à laquelle a procédé la Dic, ces dernières semaines, est contraire à la Constitution sénégalaise et aux engagements internationaux souscrits par le Sénégal», a-t-il dit. «Un tel climat nous amène à redouter que les élections générales prévues en février 2007 ne débouchent sur une confrontation sociale dangereuse. Le pouvoir cherche manifestement à instaurer un climat de peur et dintimidation préjudiciable à la tenue dun scrutin libre et démocratique. Nous devons prendre garde aux risques dun déchaînement de violences incontrôlées», a poursuivi M. Kaba.
Plusieurs opposants sénégalais, parmi eux le leader du Parti de lindépendance et du travail (Pit), le député Amath Dansokho, et son camarade Ibrahima Sène ont été récemment interpellés puis relâchés par la Dic tandis que le chef du Bloc centriste Gaïndé (Bcg), Jean-Paul Dias est placé en garde à vue dans les locaux de la Dic depuis mardi. Ils ont tous été poursuivis pour avoir tenu des propos jugés «offensants» à légard du Président Abdoulaye Wade.
le quotidien 24/04/06
Sexprimant au cours dun entretien avec la Pana, le président de la Fidh a demandé aux autorités sénégalaises de «prendre sans tarder toutes les mesures nécessaires afin que les opposants politiques et les acteurs de la Société civile puissent exercer leur jugement critique sur la conduite des affaires de lEtat».
«La cascade dinterpellations dopposants, dartistes, de journalistes, de musiciens, à laquelle a procédé la Dic, ces dernières semaines, est contraire à la Constitution sénégalaise et aux engagements internationaux souscrits par le Sénégal», a-t-il dit. «Un tel climat nous amène à redouter que les élections générales prévues en février 2007 ne débouchent sur une confrontation sociale dangereuse. Le pouvoir cherche manifestement à instaurer un climat de peur et dintimidation préjudiciable à la tenue dun scrutin libre et démocratique. Nous devons prendre garde aux risques dun déchaînement de violences incontrôlées», a poursuivi M. Kaba.
Plusieurs opposants sénégalais, parmi eux le leader du Parti de lindépendance et du travail (Pit), le député Amath Dansokho, et son camarade Ibrahima Sène ont été récemment interpellés puis relâchés par la Dic tandis que le chef du Bloc centriste Gaïndé (Bcg), Jean-Paul Dias est placé en garde à vue dans les locaux de la Dic depuis mardi. Ils ont tous été poursuivis pour avoir tenu des propos jugés «offensants» à légard du Président Abdoulaye Wade.
le quotidien 24/04/06