La Mauritanie doit-elle réintégrer l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ? La question est de plus en plus d’actualité. A défaut d’une réintégration effective, les autorités mauritaniennes ont au cours de ces dernières années essayé de se rapprocher davantage de cet ensemble régional avec la signature d’un accord d’association.
Toutefois, pour beaucoup de Mauritaniens, ce retour est nécessaire et ce d’autant que la Mauritanie avait quitté cet ensemble en 2000, sous le régime de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, au lendemain de la création de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) en 1989. Depuis, l’UMA vit dans une léthargie totale et aucune perspective ne point à l’horizon pour ce regroupement le moins intégré du continent.
Cet avis est livré par Ahmed Ould Hamza, industriel, président de la Fédération industries et mines (FIM) au sein du Conseil national du patronat de Mauritanie (CNPM), homme politique engagé, qui a été président de la Communauté urbaine de Nouakchott (CUN) de 2006 à 2013, dans un entretien exclusif avec «le360 Afrique».
L’ancien maire de la capitale mauritanienne justifie de retour à la CEDEAO par une série d’arguments à caractère économique et humain, une communauté de destin: «la CEDEAO est un espace géographique naturel auquel appartient le territoire de la Mauritanie. Par ailleurs, notre pays affiche à peu prés le même niveau de développement que les autres membres de cette organisation sous régionale. D’où de multiples critères de convergence», explique t-il.
En outre, Ahmed Hamza rappelle que «pour entrer dans la zone CEDEAO, nos frères du Maroc et du Maghreb en général ont besoin de passer par notre territoire». En conséquence, notre appartenance à cet ensemble pourrait renforcer notre position diplomatique mais aussi notre économie.
Autre facteur favorable: c’est dans cet ensemble régional qu’on retrouve la plus forte diaspora mauritanienne à l’étranger. A titre d’exemple, on recense plus de 16.000 boutiques appartenant aux Mauritaniens en Côte d’Ivoire. Nos compatriotes sont aussi présents dans tous les pays de cet espace où ils exercent des activités commerciales, industrielles et financières.
D’où les énormes potentialités et avantages que la Mauritanie pourrait tirer de cette position géographique, dans le cadre d’une diplomatie performante, dont la priorité absolue doit être l’établissement de relations de bon voisinage sous-tendues par une coopération exemplaire avec tous les pays voisins».
Partant, pour cet industriel, la Mauritanie doit aller au-delà de l’accord d’association en réintégrant l’organisation sous-régionale et signer un accord de partenariat avec l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
La position de l’ancien maire de Nouakchott est également partagée par Yahya Ould Ahmed Waghef, président du Pacte national pour la démocratie et le développement (PNDD-ADIL), ancien Premier ministre sous le magistère du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi.
Celui-ci publiait une tribune dans le journal «Biladi» il y a un peu plus de 2 ans avec une position encore plus tranchée, considérant que «la décision de quitter la CEDEAO est une erreur grave à tous points de vue et doit être corrigée rapidement», justifiant cela par le fait que «nous avons le droit d’appartenir simultanément à deux organisations sous-régionales (UMA et CEDEAO) et notre intérêt nous le recommande». Et la Mauritanie devrait profiter de cette double appartenance pour «favoriser le processus d’intégration entre les deux regroupements régionaux».
Tout en fustigeant le départ de la CEDEAO pour l’UMA qui «n’a jamais existé au-delà des discours officiels», le leader du PNDD ADIL y explique que «sur les 54 pays africains, 27 sont membres de deux groupements sous-régionaux, 18 appartiennent à trois groupements et un pays est membre à la fois de quatre entités».
Ce retour au sein de la CEDEAO est présenté comme «un atout majeur pour l’économie mauritanienne» et «pourrait accélérer le processus de développement du pays».
Ainsi, ce retour rentrerait dans le renouveau de la diplomatie mauritanienne construite par le père de l’indépendance, Mokhtar ould Daddah (1960-1978), autour de l’idéal d’un trait d’union entre l’Afrique noire et arabe.
Face aux demandes multiples, notamment d’hommes d’affaires, la Mauritanie semble s’orienter un peu plus vers cet ensemble. Ainsi, dans la perspective de la signature des Accords de partenariat avec l’Union Européenne (UE), la Mauritanie a négocié un accord d’association avec la CEDEAO et un protocole d’entente a été signé entre Abuja et Nouakchott. Il est prévu ainsi l’adhésion de la Mauritanie au Tarif extérieur commun (TEC) et au Schéma de libéralisation des échanges (SLE) au sein de l’espace CEDEAO.
Reste que pour Hamaa, il faut aller au-delà et réintégrer définitivement cet espace qui est vital pour le développement économique de notre pays sachant que cet ensemble compte 350 millions de consommateurs, soit 100 fois la population mauritanienne.
Cheikh Sidya
Source: le360
Toutefois, pour beaucoup de Mauritaniens, ce retour est nécessaire et ce d’autant que la Mauritanie avait quitté cet ensemble en 2000, sous le régime de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, au lendemain de la création de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) en 1989. Depuis, l’UMA vit dans une léthargie totale et aucune perspective ne point à l’horizon pour ce regroupement le moins intégré du continent.
Cet avis est livré par Ahmed Ould Hamza, industriel, président de la Fédération industries et mines (FIM) au sein du Conseil national du patronat de Mauritanie (CNPM), homme politique engagé, qui a été président de la Communauté urbaine de Nouakchott (CUN) de 2006 à 2013, dans un entretien exclusif avec «le360 Afrique».
L’ancien maire de la capitale mauritanienne justifie de retour à la CEDEAO par une série d’arguments à caractère économique et humain, une communauté de destin: «la CEDEAO est un espace géographique naturel auquel appartient le territoire de la Mauritanie. Par ailleurs, notre pays affiche à peu prés le même niveau de développement que les autres membres de cette organisation sous régionale. D’où de multiples critères de convergence», explique t-il.
En outre, Ahmed Hamza rappelle que «pour entrer dans la zone CEDEAO, nos frères du Maroc et du Maghreb en général ont besoin de passer par notre territoire». En conséquence, notre appartenance à cet ensemble pourrait renforcer notre position diplomatique mais aussi notre économie.
Autre facteur favorable: c’est dans cet ensemble régional qu’on retrouve la plus forte diaspora mauritanienne à l’étranger. A titre d’exemple, on recense plus de 16.000 boutiques appartenant aux Mauritaniens en Côte d’Ivoire. Nos compatriotes sont aussi présents dans tous les pays de cet espace où ils exercent des activités commerciales, industrielles et financières.
D’où les énormes potentialités et avantages que la Mauritanie pourrait tirer de cette position géographique, dans le cadre d’une diplomatie performante, dont la priorité absolue doit être l’établissement de relations de bon voisinage sous-tendues par une coopération exemplaire avec tous les pays voisins».
Partant, pour cet industriel, la Mauritanie doit aller au-delà de l’accord d’association en réintégrant l’organisation sous-régionale et signer un accord de partenariat avec l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).
La position de l’ancien maire de Nouakchott est également partagée par Yahya Ould Ahmed Waghef, président du Pacte national pour la démocratie et le développement (PNDD-ADIL), ancien Premier ministre sous le magistère du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi.
Celui-ci publiait une tribune dans le journal «Biladi» il y a un peu plus de 2 ans avec une position encore plus tranchée, considérant que «la décision de quitter la CEDEAO est une erreur grave à tous points de vue et doit être corrigée rapidement», justifiant cela par le fait que «nous avons le droit d’appartenir simultanément à deux organisations sous-régionales (UMA et CEDEAO) et notre intérêt nous le recommande». Et la Mauritanie devrait profiter de cette double appartenance pour «favoriser le processus d’intégration entre les deux regroupements régionaux».
Tout en fustigeant le départ de la CEDEAO pour l’UMA qui «n’a jamais existé au-delà des discours officiels», le leader du PNDD ADIL y explique que «sur les 54 pays africains, 27 sont membres de deux groupements sous-régionaux, 18 appartiennent à trois groupements et un pays est membre à la fois de quatre entités».
Ce retour au sein de la CEDEAO est présenté comme «un atout majeur pour l’économie mauritanienne» et «pourrait accélérer le processus de développement du pays».
Ainsi, ce retour rentrerait dans le renouveau de la diplomatie mauritanienne construite par le père de l’indépendance, Mokhtar ould Daddah (1960-1978), autour de l’idéal d’un trait d’union entre l’Afrique noire et arabe.
Face aux demandes multiples, notamment d’hommes d’affaires, la Mauritanie semble s’orienter un peu plus vers cet ensemble. Ainsi, dans la perspective de la signature des Accords de partenariat avec l’Union Européenne (UE), la Mauritanie a négocié un accord d’association avec la CEDEAO et un protocole d’entente a été signé entre Abuja et Nouakchott. Il est prévu ainsi l’adhésion de la Mauritanie au Tarif extérieur commun (TEC) et au Schéma de libéralisation des échanges (SLE) au sein de l’espace CEDEAO.
Reste que pour Hamaa, il faut aller au-delà et réintégrer définitivement cet espace qui est vital pour le développement économique de notre pays sachant que cet ensemble compte 350 millions de consommateurs, soit 100 fois la population mauritanienne.
Cheikh Sidya
Source: le360