Nées d’une scission, les Forces de libération des Africains de Mauritanie/Rénovation (FLAM/R) prônent le retour au pays pour continuer la lutte sur le terrain, tout en s’appuyant sur leurs vieilles revendications.
Condamnées à l’exil depuis le Manifeste des Négro-africains au sommet des Non-alignés en 1986, à Harare, au Zimbabwe, les Forces de Libération des Africains de Mauritanie (FLAM) traversent actuellement de sérieuses difficultés au niveau organisationnel. Une situation qui se traduit par une scission provoquée par l’apparition des FLAM/Rénovation. Selon Soulèye Oumar Bâ, porte-parole des FLAM/R, pôle Afrique, et par ailleurs membre de l’actuel bureau des rénovateurs, " cette cassure est provoquée par des divergences au niveau de toutes les lignes lors du Congrès des FLAM aux USA ". Et de poursuivre : " L’aile dure veut continuer l’opposition à l’extérieur alors que les rénovateurs veulent se battre au pays ". Cette nouvelle politique des scissionnistes est motivée par le fait que les nouvelles autorités de la Mauritanie entendent discuter avec tous les fils du pays dans le cadre de la construction et du retour à la stabilité. C’est pour cette raison que les "Flamistes" rénovateurs jugent qu’il n’y a plus de raison de continuer l’exil.
En vue des nouvelles options, les partisans de FLAM/R en Afrique ont reconnu la nécessité d’abandonner la lutte armée, de s’impliquer dans le processus démocratique, auprès des populations, de prendre langue avec toutes les forces progressistes à l’intérieur du pays et, surtout, les encadrer dans la mesure où elles sont partout implantées sur toute l’étendue du territoire. C’était lors de la déclaration du 14 août à Dakar. Et notre interlocuteur de renchérir : " une aile a voulu tout simplement nous confiner dans un exil qui n’a aujourd’hui aucune finalité ".
Accusé d’être à la solde des nouvelles autorités qui veulent diviser pour mieux régner, le porte-parole des FLAM/R pôle Afrique répond par la négative et pointe un doigt accusateur sur ses détracteurs. " À chaque fois qu’il y a une scission, il existe toujours des forces tapies dans l’ombre qui font des amalgames et calomnient pour tromper l’opinion nationale et internationale ", explique-t-il, le sourire aux lèvres. Pour mieux expliquer que les rénovateurs n’ont aucun problème avec les partisans de l’autre aile, Soulèye Oumar Bâ tient à préciser que les FLAM bis ont présenté un des leurs, en l’occurrence Bâ Oumar Moussa, vice-président des FLAM, comme envoyé spécial à Nouakchott auprès des dirigeants du pouvoir mauritanien. Et ce dernier, qui n’est pas signataire de la déclaration, a subi des sanctions de leur part.
"C’est dire que nous avons un esprit très ouvert surtout que nous sommes en politique où tout est possible demain ", dixit le porte-parole des FLAM/R pôle Afrique. " Et en plus de cela, nous pensons que cette scission qui est née, peut renforcer un peu cette nécessité de recentrer les revendications des FLAM dans la mesure où nous avons jusqu’à présent les mêmes positions sur les questions nationales qui nous avaient fait exiler. De notre point de vue, nous estimons que les FLAM gagnent à travers cette scission avec une aile pour l’exil et l’autre pour le retour au pays en vue de travailler avec les populations dans le sens de régler les problèmes fondamentaux que nous partageons avec l’autre aile ", laisse entendre notre interlocuteur. Et de conclure, à ce propos, que leur souci majeur " est le retour organisé des déportés, le règlement de la question nationale de la cohabitation en Mauritanie et le problème de l’esclavage ".
C’est dire donc que des divergences sur les questions essentielles subsistent encore. Aujourd’hui, le porte-parole des FLAM/R pôle Afrique préconise que les va-t-en-guerre dont ils s’estiment victimes tentent de faire l’amalgame et d’essayer de provoquer des frustrations. Ce à quoi il dit qu’ils ne répondront pas. "Car, ça ne correspond ni à notre système de valeur ni à notre conception de la politique", explique-t-il.
Et d’ajouter que " notre objectif principal, c’est de continuer la lutte en Mauritanie dans la mesure où, avec l’arrivée du Conseil Militaire pour la justice et la démocratie (CMJD), la parole est libérée en Mauritanie et les gens s’expriment comme ils le veulent et manifestent aussi ". C’est dire que les conditions sont plus propices au regroupement, à l’organisation et à la lutte, contrairement à la période antérieure où Maaouiya Ould Taya, le président déchu le 3 août dernier, régnait sans partage.
Les rénovateurs veulent saisir cette nouvelle opportunité pour appeler tout le monde à la sérénité afin que cessent les " petites attaques " de part et d’autre. Attaques qu’ils jugent inutiles et qui ne mèneront les FLAM nulle part.
Ahmed Tidiane DEME
Condamnées à l’exil depuis le Manifeste des Négro-africains au sommet des Non-alignés en 1986, à Harare, au Zimbabwe, les Forces de Libération des Africains de Mauritanie (FLAM) traversent actuellement de sérieuses difficultés au niveau organisationnel. Une situation qui se traduit par une scission provoquée par l’apparition des FLAM/Rénovation. Selon Soulèye Oumar Bâ, porte-parole des FLAM/R, pôle Afrique, et par ailleurs membre de l’actuel bureau des rénovateurs, " cette cassure est provoquée par des divergences au niveau de toutes les lignes lors du Congrès des FLAM aux USA ". Et de poursuivre : " L’aile dure veut continuer l’opposition à l’extérieur alors que les rénovateurs veulent se battre au pays ". Cette nouvelle politique des scissionnistes est motivée par le fait que les nouvelles autorités de la Mauritanie entendent discuter avec tous les fils du pays dans le cadre de la construction et du retour à la stabilité. C’est pour cette raison que les "Flamistes" rénovateurs jugent qu’il n’y a plus de raison de continuer l’exil.
En vue des nouvelles options, les partisans de FLAM/R en Afrique ont reconnu la nécessité d’abandonner la lutte armée, de s’impliquer dans le processus démocratique, auprès des populations, de prendre langue avec toutes les forces progressistes à l’intérieur du pays et, surtout, les encadrer dans la mesure où elles sont partout implantées sur toute l’étendue du territoire. C’était lors de la déclaration du 14 août à Dakar. Et notre interlocuteur de renchérir : " une aile a voulu tout simplement nous confiner dans un exil qui n’a aujourd’hui aucune finalité ".
Accusé d’être à la solde des nouvelles autorités qui veulent diviser pour mieux régner, le porte-parole des FLAM/R pôle Afrique répond par la négative et pointe un doigt accusateur sur ses détracteurs. " À chaque fois qu’il y a une scission, il existe toujours des forces tapies dans l’ombre qui font des amalgames et calomnient pour tromper l’opinion nationale et internationale ", explique-t-il, le sourire aux lèvres. Pour mieux expliquer que les rénovateurs n’ont aucun problème avec les partisans de l’autre aile, Soulèye Oumar Bâ tient à préciser que les FLAM bis ont présenté un des leurs, en l’occurrence Bâ Oumar Moussa, vice-président des FLAM, comme envoyé spécial à Nouakchott auprès des dirigeants du pouvoir mauritanien. Et ce dernier, qui n’est pas signataire de la déclaration, a subi des sanctions de leur part.
"C’est dire que nous avons un esprit très ouvert surtout que nous sommes en politique où tout est possible demain ", dixit le porte-parole des FLAM/R pôle Afrique. " Et en plus de cela, nous pensons que cette scission qui est née, peut renforcer un peu cette nécessité de recentrer les revendications des FLAM dans la mesure où nous avons jusqu’à présent les mêmes positions sur les questions nationales qui nous avaient fait exiler. De notre point de vue, nous estimons que les FLAM gagnent à travers cette scission avec une aile pour l’exil et l’autre pour le retour au pays en vue de travailler avec les populations dans le sens de régler les problèmes fondamentaux que nous partageons avec l’autre aile ", laisse entendre notre interlocuteur. Et de conclure, à ce propos, que leur souci majeur " est le retour organisé des déportés, le règlement de la question nationale de la cohabitation en Mauritanie et le problème de l’esclavage ".
C’est dire donc que des divergences sur les questions essentielles subsistent encore. Aujourd’hui, le porte-parole des FLAM/R pôle Afrique préconise que les va-t-en-guerre dont ils s’estiment victimes tentent de faire l’amalgame et d’essayer de provoquer des frustrations. Ce à quoi il dit qu’ils ne répondront pas. "Car, ça ne correspond ni à notre système de valeur ni à notre conception de la politique", explique-t-il.
Et d’ajouter que " notre objectif principal, c’est de continuer la lutte en Mauritanie dans la mesure où, avec l’arrivée du Conseil Militaire pour la justice et la démocratie (CMJD), la parole est libérée en Mauritanie et les gens s’expriment comme ils le veulent et manifestent aussi ". C’est dire que les conditions sont plus propices au regroupement, à l’organisation et à la lutte, contrairement à la période antérieure où Maaouiya Ould Taya, le président déchu le 3 août dernier, régnait sans partage.
Les rénovateurs veulent saisir cette nouvelle opportunité pour appeler tout le monde à la sérénité afin que cessent les " petites attaques " de part et d’autre. Attaques qu’ils jugent inutiles et qui ne mèneront les FLAM nulle part.
Ahmed Tidiane DEME