Les forces de police ont procédé, le 2 novembre dernier à une vingtaine d’arrestations de protestataires constitués essentiellement de dockers du port autonome de Nouakchott, venus exprimer leur ras le bol, de manière pacifique selon eux, devant les grilles de la permanence du CMJD. Aucune tension n’était perceptible avant la confrontation. Au cours des affrontements avec les forces de police qui ont fait usage de grenades lacrymogènes, il y a eu des dégâts matériels, notamment de saccage, par les manifestants, des véhicules parqués devant la BCM.
Selon le syndicat des dockers affilié à la CLTM , les dockers dénoncent, depuis deux semaines, les retenues à n’en pas finir sur leur salaire que la direction prétend verser à la CNSS au titre des allocations familiales et des assurances maladie. Ils exigent la révision des prix des chargements et déchargements et une amélioration de leurs conditions de travail. Celles-ci se dégradent de jour en jour, avec des risques professionnels énormes et ce, sans aucune prise en charge. Le prix des chargements et des déchargements des marchandises ne leur revient jamais. Ces dockers exigeaient le paiement des heures supplémentaires et leur immatriculation effective à la caisse nationale de sécurité sociale. La direction du port demeure sourde aux appels lancés par le syndicat pour l’ouverture de négociations avec les travailleurs. Le bras de fer qui oppose les dockers à la direction du port, depuis de nombreuses années, n’a jamais trouvé une issue. Un différend qui perdure, conduisant par le passé à plusieurs actions de débrayage qui n’ont pas donné l’effet escompté, et qui ont abouti le plus souvent à des licenciements sans droits des grévistes par l’administration portuaire. Les pouvoirs publics ne semblaient pas concernés par ce conflit et hésitent à s’engager pour jouer leur rôle d’arbitre.
Mais cette fois, selon des sources policières, la direction de la sûreté a bien essayé de temporiser avant de prendre la décision de disperser les manifestants, qui sont en réalité les dockers licenciés après une grève en 2005 qui exigent d’être recrutés et remis dans leurs droits incessamment.
En effet, le directeur de la sûreté de l’Etat qui est aussi membre du Cmjd, aurait envoyé un émissaire aux manifestants pour leur demander de présenter des doléances écrites qu’il se chargerait de transmettre à qui de droit, de choisir quatre personnes parmi eux qui vont parler en leur nom et de quitter pacifiquement les lieux, une place sensible où les rassemblement de longue durée ne sont pas permis. Après avoir écrit leurs doléances et choisi leurs représentants, la sûreté leur aurait demandé de quitter les lieux, que leurs porte-parole leur donneront les résultats des discussions et que les autorités concernées les rencontreront pour résoudre le problème. Que le lundi suivant, le commissaire de Tevragh Zeina leur donnera les noms de personnes à contacter. Ce que les dockers refusent en exigeant, selon cette version, que leur problème soit résolu immédiatement par le président du Cmjd, qu’ils refusent de partir avant de rencontrer. La compagnie venue pour les disperser aurait même tenté de les faire partir sans grands dégâts. Mais ils auraient commencé à jeter des morceaux de briques et des cailloux sur les voitures de particuliers garées devants les administrations et la banque centrale et le bâtiment de la banque n’aurait pas été épargné. C’est pourquoi la police a chargé en jetant des bombes lacrymogènes non pas sur la foule mais à proximité pour que les gens se dispersent.
A côté, une dizaine de femmes manifestantes, disent avoir été expulsées des terrains qu’elles occupaient depuis de nombreuses années, sans aucune compensation, réclamaient elles aussi leur droit.
THIAM MAMADOU
mthiammr@yahoo.fr
+2226305579
LE CALAME N°560 du 6 novembre2006
Selon le syndicat des dockers affilié à la CLTM , les dockers dénoncent, depuis deux semaines, les retenues à n’en pas finir sur leur salaire que la direction prétend verser à la CNSS au titre des allocations familiales et des assurances maladie. Ils exigent la révision des prix des chargements et déchargements et une amélioration de leurs conditions de travail. Celles-ci se dégradent de jour en jour, avec des risques professionnels énormes et ce, sans aucune prise en charge. Le prix des chargements et des déchargements des marchandises ne leur revient jamais. Ces dockers exigeaient le paiement des heures supplémentaires et leur immatriculation effective à la caisse nationale de sécurité sociale. La direction du port demeure sourde aux appels lancés par le syndicat pour l’ouverture de négociations avec les travailleurs. Le bras de fer qui oppose les dockers à la direction du port, depuis de nombreuses années, n’a jamais trouvé une issue. Un différend qui perdure, conduisant par le passé à plusieurs actions de débrayage qui n’ont pas donné l’effet escompté, et qui ont abouti le plus souvent à des licenciements sans droits des grévistes par l’administration portuaire. Les pouvoirs publics ne semblaient pas concernés par ce conflit et hésitent à s’engager pour jouer leur rôle d’arbitre.
Mais cette fois, selon des sources policières, la direction de la sûreté a bien essayé de temporiser avant de prendre la décision de disperser les manifestants, qui sont en réalité les dockers licenciés après une grève en 2005 qui exigent d’être recrutés et remis dans leurs droits incessamment.
En effet, le directeur de la sûreté de l’Etat qui est aussi membre du Cmjd, aurait envoyé un émissaire aux manifestants pour leur demander de présenter des doléances écrites qu’il se chargerait de transmettre à qui de droit, de choisir quatre personnes parmi eux qui vont parler en leur nom et de quitter pacifiquement les lieux, une place sensible où les rassemblement de longue durée ne sont pas permis. Après avoir écrit leurs doléances et choisi leurs représentants, la sûreté leur aurait demandé de quitter les lieux, que leurs porte-parole leur donneront les résultats des discussions et que les autorités concernées les rencontreront pour résoudre le problème. Que le lundi suivant, le commissaire de Tevragh Zeina leur donnera les noms de personnes à contacter. Ce que les dockers refusent en exigeant, selon cette version, que leur problème soit résolu immédiatement par le président du Cmjd, qu’ils refusent de partir avant de rencontrer. La compagnie venue pour les disperser aurait même tenté de les faire partir sans grands dégâts. Mais ils auraient commencé à jeter des morceaux de briques et des cailloux sur les voitures de particuliers garées devants les administrations et la banque centrale et le bâtiment de la banque n’aurait pas été épargné. C’est pourquoi la police a chargé en jetant des bombes lacrymogènes non pas sur la foule mais à proximité pour que les gens se dispersent.
A côté, une dizaine de femmes manifestantes, disent avoir été expulsées des terrains qu’elles occupaient depuis de nombreuses années, sans aucune compensation, réclamaient elles aussi leur droit.
THIAM MAMADOU
mthiammr@yahoo.fr
+2226305579
LE CALAME N°560 du 6 novembre2006