MAURITANIE: Divergence au sommet et l'incertitude de l'avènement d'un pouvoir démocratique pérenne planent ,

Divergence au sommet et l'incertitude de l'avènement d'un pouvoir démocratique pérenne planent.
leur main invisible qui continue de dévier certaines actions de leur cour normal. Par ailleurs, disons que certes tous les secteurs clés ont connu le vent de la réforme soient-ils de l'éducation, de la justice, des transports …etc. Seul le secteur qui représente actuellement un danger réel pour la crédibilité de l'après transition n'a pas été déterré et restructuré pour éviter à la Mauritanie de demain l'embrasement que connaît aujourd'hui bon nombre de pays africains dirigés par des militaires en cher ou en os ou des militaires par procuration. Et si on revient à la grande réunion faite par les états-majors de l'armée pour discuter de l'avenir de celle-ci, on remarque que les plus âgés officiers supérieurs de la grande muette ne sont pas arrivés à faire avaler la couleuvre à leurs homologues. Selon des sources généralement bien informées, cette divergence de points de vue s'est traduite d'ailleurs par le retard accusé dans la diffusion du communiqué sanctionnant ce conclave militaire où les colonels Ely Ould Mohamed Vall et Abderrahmane Ould Boubacar semblent-il ont usé de tout leur savoir-faire et leur renommée pour fléchir sans succès des jeunes officiers à renoncer à leur carrière. Ce qui se comprend car parfois si la carrière s'annonce prometteuse, il est difficile d'y renoncer car

c'est comme renoncer à une partie de nous même. Malheureusement, aujourd'hui on remarque que ni les civils, ni les militaires qui se sont succédés sur la tête de ce pays n'ont abandonné de leur propre gré le pouvoir. Parfois, les chars blindés, les massacres des civils et autre actes barbares les ont au contraire emmener à serrer davantage leurs mains sur le pouvoir et à écarter tous ceux qui veulent s'en approcher. A ce sujet, rappelons que depuis le premier coup d'Etat connu par le pays qui a déposé le Père de la Nation Me Mokhtar Ould Daddah, la Mauritanie n'a connu que des coups d'Etat et parfois des coups d'Etat sur les urnes jusqu'à nos jours. Reste encore d'autres voies devant le CMJD pour jouer ses dernières cartes s'il désire mener à bon port la transition politique. C'est bien sûr de combler ces jeunes militaires de présents et de privilèges pour renoncer à leur carrière. Mais, à ce stade, il pourra bien se rencontrer un cas où ses auteurs refusent toute aliénation ou abdication à un destin qu'ils se nourrissent depuis qu'ils ont rejoint l'armée. Cette école où au lieu d'apprendre à se comporter en militaire défenseur jusqu'à bout de la république et des citoyens, ils ont vu leurs supérieurs qu'ils sont censés incarner se préoccuper à faire des coups d'Etat.
Reste enfin de savoir comment des officiers qui ont dirigé d'une main de fer la transition politique au point d'avoir tout le monde voué à leur cause se plier aux ordres et instructions des futurs élus de la république. Il faut donc nécessairement penser à une retraite négociée pour éviter toute confusion de rôles dans l'avenir.
MN