Conscience et Résistance
Depuis quelques jours, un haut fonctionnaire en exercice, le Gouverneur de la Banque Centrale (BCM) de Mauritanie, Monsieur Zeine Ould Zeïdane, multiplie, dans la plus grande discrétion, des démarches pour tenter d’obtenir des soutiens de notables tribaux, à son éventuelle candidature aux élections présidentielles de 2007.
Les concertations sont menées par deux privilégiés du système de prébende en vigueur depuis le coup d’Etat du 10 juillet 1978 ; opportunisme oblige, ces personnalités du Parti Républicain Démocratique et Social (PRDS, devenu PRDR), formation du Colonel Ould Taya, déchu le 3 août 2005 et depuis exilé au Qatar, semblent avoir rompu avec leur tuteur d’hier. Il va sans dire qu’en vertu des textes normatifs, les individus citées ici ont parfaitement le droit d’exprimer et de réaliser leurs préférences partisanes.
- Le financier Ahmed Salem Ould Bouna Moctar, Chef Général des Oulad Damane, ancien ambassadeur, devenu sénateur et homme d’affaires, principal actionnaire de la Banque de l’Habitat de Mauritanie(BHM). Cheikhna Ould Nenni directeur de publication du journal Nouakchott Info et propriétaire du groupe MAPECI ainsi que Camara Ali Gueladio ex Ministre des Finances sont les deux membres du Conseil d’Administration de la BHM à s’être jusqu’ici distingués dans la promotion, au demeurant timide, du projet de candidature de Monsieur Zeïne Ould Zeïdane.
- Le général à la retraite, Moulaye Ould Boukhreiss, ancien Chef d’Etat-major National, crédité de liens solides avec la République Arabe Sahraouie (RASD) et réputé responsable du pillage et de la destruction de l’appareil de défense mauritanien, par la pratique du détournement des dotations quotidiennes de la troupe, des reventes d’armes hors de nos frontières et de la pratique - devenue la règle - des évictions et avancements discriminatoires au sein du commandement. Le Général et le Gouverneur de la BCM entretiennent des rapports d’alliance matrimoniale.
Les deux protagonistes appartiennent, donc, à l’ultra minorité de nantis, dont la fortune provient de l’enrichissement par la fonction publique, avec les critères du genre que sont la rapidité, l’impunité et le moindre effort. Or, les autorités de transition ayant pris soin de ne pas inquiéter ce personnel-ci, les moyens, les positions et la notoriété de tels acteurs peuvent, en toute légalité, s’investir dans la compétition électorale. L’argent du crime accumulé en Mauritanie, reste, pour les lois du moment, bien plus salubre que toute subvention étrangère. Le problème est ailleurs ; il réside dans la possibilité même du choix en question.
Si le Gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie ose prétendre à la fonction de Président de la République, ses manœuvres, mêmes par personne interposées, constituent une rupture flagrante de l’esprit de neutralité de l’Etat, sur la foi duquel, il est interdit, aux fonctionnaires, a fortiori influents, de se porter candidats ni d’en soutenir, lors des futurs scrutins. Quand le susdit met en oeuvre le concours d’un officier supérieur et d’un banquier privé - de surcroît tous deux concussionnaires - la partialité se double d’un conflit d’intérêts, absolument préjudiciable à l’égalité des citoyens devant le droit, le fondement universel de l’équité.
La présente note d’information a pour finalité d’informer le public et d’alerter le Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD), sur une irrégularité d’autant plus grave qu’elle se déploie dans un secret relatif.
Conscience et Résistance 4 Juillet 2006
Les concertations sont menées par deux privilégiés du système de prébende en vigueur depuis le coup d’Etat du 10 juillet 1978 ; opportunisme oblige, ces personnalités du Parti Républicain Démocratique et Social (PRDS, devenu PRDR), formation du Colonel Ould Taya, déchu le 3 août 2005 et depuis exilé au Qatar, semblent avoir rompu avec leur tuteur d’hier. Il va sans dire qu’en vertu des textes normatifs, les individus citées ici ont parfaitement le droit d’exprimer et de réaliser leurs préférences partisanes.
- Le financier Ahmed Salem Ould Bouna Moctar, Chef Général des Oulad Damane, ancien ambassadeur, devenu sénateur et homme d’affaires, principal actionnaire de la Banque de l’Habitat de Mauritanie(BHM). Cheikhna Ould Nenni directeur de publication du journal Nouakchott Info et propriétaire du groupe MAPECI ainsi que Camara Ali Gueladio ex Ministre des Finances sont les deux membres du Conseil d’Administration de la BHM à s’être jusqu’ici distingués dans la promotion, au demeurant timide, du projet de candidature de Monsieur Zeïne Ould Zeïdane.
- Le général à la retraite, Moulaye Ould Boukhreiss, ancien Chef d’Etat-major National, crédité de liens solides avec la République Arabe Sahraouie (RASD) et réputé responsable du pillage et de la destruction de l’appareil de défense mauritanien, par la pratique du détournement des dotations quotidiennes de la troupe, des reventes d’armes hors de nos frontières et de la pratique - devenue la règle - des évictions et avancements discriminatoires au sein du commandement. Le Général et le Gouverneur de la BCM entretiennent des rapports d’alliance matrimoniale.
Les deux protagonistes appartiennent, donc, à l’ultra minorité de nantis, dont la fortune provient de l’enrichissement par la fonction publique, avec les critères du genre que sont la rapidité, l’impunité et le moindre effort. Or, les autorités de transition ayant pris soin de ne pas inquiéter ce personnel-ci, les moyens, les positions et la notoriété de tels acteurs peuvent, en toute légalité, s’investir dans la compétition électorale. L’argent du crime accumulé en Mauritanie, reste, pour les lois du moment, bien plus salubre que toute subvention étrangère. Le problème est ailleurs ; il réside dans la possibilité même du choix en question.
Si le Gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie ose prétendre à la fonction de Président de la République, ses manœuvres, mêmes par personne interposées, constituent une rupture flagrante de l’esprit de neutralité de l’Etat, sur la foi duquel, il est interdit, aux fonctionnaires, a fortiori influents, de se porter candidats ni d’en soutenir, lors des futurs scrutins. Quand le susdit met en oeuvre le concours d’un officier supérieur et d’un banquier privé - de surcroît tous deux concussionnaires - la partialité se double d’un conflit d’intérêts, absolument préjudiciable à l’égalité des citoyens devant le droit, le fondement universel de l’équité.
La présente note d’information a pour finalité d’informer le public et d’alerter le Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD), sur une irrégularité d’autant plus grave qu’elle se déploie dans un secret relatif.
Conscience et Résistance 4 Juillet 2006