Depuis le 03 août 2005, un groupe de 344 ex-militaires cherche désespérément à réintégrer l'armée. Pour se faire entendre, ils ont, en masse, investi nos locaux...
Lundi 20 mars, environs 200 personnes envahissent le siège de Nouakchott-Info. De mémoire de journalistes, il n'y a jamais eu autant de monde dans nos locaux. Ces personnes font partie d'un groupe de 344 ex militaires. Elles disent être " victimes d'injustices flagrantes provoquées, à priori, par le traitement entrepris par leurs chefs hiérarchiques."
A en croire les représentants de ce groupe, le premier janvier 2005, l'armée nationale a convoqué tous les ex militaires pour traiter leurs cas. " Nous avons, disent-ils, répondu à l'appel en espérant qu'avec le changement du 03 août notre situation allait évoluer positivement. " Mais, ajoutent-ils, depuis lors, nous n'avons bénéficié de rien, sauf de rendez-vous sans résultats ".
Parmi ces militaires, il y a des anciens comme Nagi Ould Ahmed, matricule 78699, première classe, deuxième région militaire, groupement 41, unité 411, section DCA, 14 ans d'ancienneté qui dit avoir été radié en 1990. Sileymane Samba Dia, deuxième classe, a lui aussi été radié en 1990, après une incarcération à Tiguent et Nbeika. Il dit être resté sous le drapeau pendant 14 ans. Cheikh Ahmed Ould abdallahi, fait, lui, partie des jeunes du groupe. Il est né en 1979, a passé 6 ans dans l'armée. Au moment de sa radiation en 2002, il était à la garde présidentielle. Quant à Ahmed Ould Ahmed Jiddou, 21 ans de service, il affirme avoir été radié le 23 août 2001. " C'est pendant ma permission de 72 heures que j'ai été radié pour désertion. " a-t-il dit.
Dans la lettre en date du 09/02/2006 adressée au chef d'Etat major de l'armée nationale, le groupe des 344 signataires a écrit " Certains parmi nous ont été renvoyés de l'armée sans instruction préalable de leurs dossiers, d'autres, par conséquent, frappés de la limite d'age n'ont pu bénéficier de leur droit de mise en retraite, tandis que certains sont victimes de l'arbitraire d'un chef voulant se servir d'eux en famille en tant que valet de chambre et renvoyés pour des motifs encore obscurs. ". Le groupe des 344 signataires dit " vouloir profiter du changement du trois août pour réclamer ses droits spoliés et pour que justice soit faite. "
Les ex militaires qui ont investi nos locaux n'ont pas les mêmes préoccupations. Les plus anciens revendiquent leurs droits à la retraite avec paiement des arriérés. Quant aux plus jeunes, ils aspirent à une réintégration dans l'armée.
Ils se lisaient dans les regards de ces militaires un sentiment de frustration, d'abandon propres à ceux qui se sentent trahis. C'est certainement ce sentiment qui a poussé l'un d'eux à martelé : " En plus des compensations financières, ce que nous réclamons, c'est le pardon, les excuses de la nation, des autorités qui nous ont mis dans la rue en contre partie de nos sacrifices sous le drapeau. "
Khalilou Diagana
Lundi 20 mars, environs 200 personnes envahissent le siège de Nouakchott-Info. De mémoire de journalistes, il n'y a jamais eu autant de monde dans nos locaux. Ces personnes font partie d'un groupe de 344 ex militaires. Elles disent être " victimes d'injustices flagrantes provoquées, à priori, par le traitement entrepris par leurs chefs hiérarchiques."
A en croire les représentants de ce groupe, le premier janvier 2005, l'armée nationale a convoqué tous les ex militaires pour traiter leurs cas. " Nous avons, disent-ils, répondu à l'appel en espérant qu'avec le changement du 03 août notre situation allait évoluer positivement. " Mais, ajoutent-ils, depuis lors, nous n'avons bénéficié de rien, sauf de rendez-vous sans résultats ".
Parmi ces militaires, il y a des anciens comme Nagi Ould Ahmed, matricule 78699, première classe, deuxième région militaire, groupement 41, unité 411, section DCA, 14 ans d'ancienneté qui dit avoir été radié en 1990. Sileymane Samba Dia, deuxième classe, a lui aussi été radié en 1990, après une incarcération à Tiguent et Nbeika. Il dit être resté sous le drapeau pendant 14 ans. Cheikh Ahmed Ould abdallahi, fait, lui, partie des jeunes du groupe. Il est né en 1979, a passé 6 ans dans l'armée. Au moment de sa radiation en 2002, il était à la garde présidentielle. Quant à Ahmed Ould Ahmed Jiddou, 21 ans de service, il affirme avoir été radié le 23 août 2001. " C'est pendant ma permission de 72 heures que j'ai été radié pour désertion. " a-t-il dit.
Dans la lettre en date du 09/02/2006 adressée au chef d'Etat major de l'armée nationale, le groupe des 344 signataires a écrit " Certains parmi nous ont été renvoyés de l'armée sans instruction préalable de leurs dossiers, d'autres, par conséquent, frappés de la limite d'age n'ont pu bénéficier de leur droit de mise en retraite, tandis que certains sont victimes de l'arbitraire d'un chef voulant se servir d'eux en famille en tant que valet de chambre et renvoyés pour des motifs encore obscurs. ". Le groupe des 344 signataires dit " vouloir profiter du changement du trois août pour réclamer ses droits spoliés et pour que justice soit faite. "
Les ex militaires qui ont investi nos locaux n'ont pas les mêmes préoccupations. Les plus anciens revendiquent leurs droits à la retraite avec paiement des arriérés. Quant aux plus jeunes, ils aspirent à une réintégration dans l'armée.
Ils se lisaient dans les regards de ces militaires un sentiment de frustration, d'abandon propres à ceux qui se sentent trahis. C'est certainement ce sentiment qui a poussé l'un d'eux à martelé : " En plus des compensations financières, ce que nous réclamons, c'est le pardon, les excuses de la nation, des autorités qui nous ont mis dans la rue en contre partie de nos sacrifices sous le drapeau. "
Khalilou Diagana