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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

MANIF - RASSEMBLEMENT DES COLLECTIFS DE SANS-PAPIERS A PARIS : RECRIMINATIONS CONTRE LE CONSUL ADAMA SARR


MANIF - RASSEMBLEMENT DES COLLECTIFS DE SANS-PAPIERS A PARIS : RECRIMINATIONS CONTRE LE CONSUL ADAMA SARR
Trois cars de gendarmerie face à une trentaine de personnes. Tel était le spectacle offert vendredi dernier, aux abords du Consulat général du Sénégal à Paris. A l’initiative de ce rassemblement, les Collectifs des sans-papiers des 11, 18, 19èmes arrondissements de Paris, qui souhaitaient être reçus par le consul, Adama Sarr, suite au laissez-passer que ce dernier aurait délivré et ayant conduit à l’expulsion d’un sans-papier sénégalais.

Après les questions soulevées au sujet du processus électoral, le consul général du Sénégal à Paris devra, cette fois, répondre aux inquiétudes des Collectifs des sans-papiers des 11, 18 et 19e arrondissements de Paris, sur sa politique de délivrance des laissez-passer. Rassemblés devant le Consulat, ces derniers manifestaient, vendredi dernier, leur mécontentement, suite au laissez-passer que le consul Adama Sarr aurait signé pour l’expulsion d’un Sénégalais sans-papier.

Samba Diallo, qui vivait en France depuis 17 ans et qui «n’a jamais commis aucun crime, ni aucun dégât», aurait été soumis à un contrôle d’identité, à la suite duquel il aurait été arrêté. «Il a un dossier à la préfecture, les démarches sont en cours. Il a été arrêté sans aucun papier. Avec ses empreintes, la police essaie de trouver son dossier auprès du huitième bureau (de la Préfecture de police de Paris). Après, elle vient avec des photocopies pour que le consul délivre un laissez-passer», raconte Gassama Mady, le président du Collectif des sans-papiers du 19e arrondissement. «Je ne vois pas comment on peut accepter qu’on apporte des photocopies, pour dire : «Cette personne est de votre nationalité, voilà les photocopies, il faut délivrer un laissez-passer et l’expulser très vite !». Si la police a un doute sur une pièce d’identité, il faut qu’elle contrôle si elle est authentique ou non. Qu’on leur apporte des papiers authentiques pour que la nationalité soit vraiment attestée ! C’est ce que nous dénonçons», poursuit Gassama Mady.

Au-delà de l’expulsion de Samba Diallo, les interrogations vont bon train. «Nous avons constaté que beaucoup de sans-papiers sont amenés ici par la police et que le Consulat délivre facilement des laissez-passer, même pour des gens qui vivent là depuis 20 ans», s’inquiète le président du Collectif. Alors qu’une rencontre entre le consul et les responsables des trois Collectifs est prévue, ce matin, Gassama Mady exige «qu’Adama Sarr nous dise ce qu’il pense de cette situation et si c’est Me Wade qui lui a donné ces instructions». Le consul Adama Sarr était resté, jusqu’à hier soir, injoignable au téléphone. Au cours du rassemblement de vendredi, Gassama Mady affirmait ne pas vouloir en rester là. «Nous allons essayer de mener une autre bataille au ni-veau du Sénégal», promet le président du Collectif du 19e car pour lui, «les élections approchent ; nous allons essayer de sensibiliser l’opinion sénégalaise. Toutes les personnes qui sont là soutiennent, financièrement, leur famille».
Selon la procédure française, lorsqu’un étranger ne présente pas de passeport lors d’un contrôle d’identité et qu’il est placé en rétention, la préfecture envoie par fax le dossier de l’intéressé au consulat du pays dont il est supposé être le ressortissant (sur la base de la nationalité déclarée à l’entrée en France ou sur la langue parlée lors de l’audition), pour demander un laissez-passer aux autorités consulaires. Le Consulat peut accepter de «coopérer» et l’étranger y est conduit sous escorte policière pour un entretien visant à déterminer s’il est bien ressortissant de ce pays ou refuser d’apporter son concours aux autorités préfectorales et ne délivrer aucun laissez-passer.

La Cimade, une association dont la vocation est d’accueillir, orienter et défendre les étrangers confrontés à des difficultés administratives et qui, dans le cadre d’une convention avec le ministère des Affaires sociales, est habilitée à intervenir dans les Centres de rétention administrative, a établi, dans son rapport 2003, intitulé Centres et locaux de rétention administrative, le taux de délivrance de laissez-passer des 24 principaux consulats en France. D’après cette étude, en 2003, le Sénégal était classé au 9e rang des pays les plus «coopératifs», avec un taux de délivrance de 41,3%, devant le Congo (25,9%), le Cameroun (25,5%), le Mali (20,7%) ou encore la Rdc (16,7%).

Par A. SEURAT - Correspondante à Paris


Lundi 19 Juin 2006 - 16:53
Lundi 19 Juin 2006 - 17:51
Le Quotidien
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