Des cadres appellent à la prise de conscience des partis
Un groupe de cadres maliens a rendu publique une déclaration appelant les partis politiques à une prise de conscience "face à leur mise à l'écart et à leur instrumentalisation" au profit de certains intérêts particuliers.
Intitulée "Manifeste pour la démocratie", la déclaration est signée par des éléments de la Société civile ainsi que par des responsables de l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adema, parti au pouvoir de 1992 à 2002) et du Parti de la renaissance nationale (Parena). Selon les signataires, il plane sur le Mali une menace de dépolitisation intégrale de la gestion de la nation et l'émergence et la promotion d'une culture de l'informel. "La mystification est allée si loin que l'on tente de faire croire aujourd'hui à l'existence d'un modèle politique malien: le consensus", note le texte, soulignant qu'il s'agit d'un "dialogue exclusif ou plutôt d'un monologue entre l'Exécutif en place et certains barons de partis politiques cooptés par le pouvoir".
De plus, notent les signataires du manifeste, ce concept de consensus n'a pas fait l'objet d'un débat impliquant la base des partis. On rappelle que le président malien, Amadou Toumani Touré, issu de la Société civile, n'est membre d'aucun parti politique. Il est néanmoins soutenu par une coalition de formations politiques. La prochaine élection présidentielle, qui devrait se dérouler dans un an et à laquelle le président sortant n'a pas encore déclaré sa candidature, n'est sans doute pas absente des préoccupations des signataires du manifeste, relèvent les observateurs. "Les partis politiques n'ont aujourd'hui qu'une existence virtuelle au Mali, car ne jouant qu'un rôle de faire-valoir dans la gestion de l'Etat, dans une atmosphère pour le moins malsaine où l'on ne rate aucune occasion pour vilipender l'homme politique", écrivent les auteurs du manifeste.
"Notre initiative n'est pas la création d'un nouveau parti, nous restons fermement attachés à nos partis d'origine", avertissent-ils avant d'indiquer que "c'est un appel à la réactivation du débat sur le rôle et la vocation des partis politiques dans une démocratie pluraliste par un réexamen des dispositions de la charte des partis politiques". Cependant, ils envisagent la création d'un front démocratique pour une gestion démocratique des problèmes du pays, ainsi que la ré-instauration d'un véritable jeu démocratique à travers la participation réelle des institutions à la décision pour une juste redistribution des revenus du pays.
Figurent parmi les signataires d'anciens ministres du gouvernement de l'ex-président Alpha Oumar Konaré comme Ousmane Sy (Administration territoriale et Décentralisation, 2000-2002) et Ahmed El Madani Diallo (Economie et Plan, 1997-2000 et Développement rural, 2000-2002), l'ancien conseiller spécial du président Konaré, Ibrahima Traoré dit Archie, ainsi que le médecin et ancien député de Markala, le Dr Abdoul Traoré dit Diop.
Un groupe de cadres maliens a rendu publique une déclaration appelant les partis politiques à une prise de conscience "face à leur mise à l'écart et à leur instrumentalisation" au profit de certains intérêts particuliers.
Intitulée "Manifeste pour la démocratie", la déclaration est signée par des éléments de la Société civile ainsi que par des responsables de l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adema, parti au pouvoir de 1992 à 2002) et du Parti de la renaissance nationale (Parena). Selon les signataires, il plane sur le Mali une menace de dépolitisation intégrale de la gestion de la nation et l'émergence et la promotion d'une culture de l'informel. "La mystification est allée si loin que l'on tente de faire croire aujourd'hui à l'existence d'un modèle politique malien: le consensus", note le texte, soulignant qu'il s'agit d'un "dialogue exclusif ou plutôt d'un monologue entre l'Exécutif en place et certains barons de partis politiques cooptés par le pouvoir".
De plus, notent les signataires du manifeste, ce concept de consensus n'a pas fait l'objet d'un débat impliquant la base des partis. On rappelle que le président malien, Amadou Toumani Touré, issu de la Société civile, n'est membre d'aucun parti politique. Il est néanmoins soutenu par une coalition de formations politiques. La prochaine élection présidentielle, qui devrait se dérouler dans un an et à laquelle le président sortant n'a pas encore déclaré sa candidature, n'est sans doute pas absente des préoccupations des signataires du manifeste, relèvent les observateurs. "Les partis politiques n'ont aujourd'hui qu'une existence virtuelle au Mali, car ne jouant qu'un rôle de faire-valoir dans la gestion de l'Etat, dans une atmosphère pour le moins malsaine où l'on ne rate aucune occasion pour vilipender l'homme politique", écrivent les auteurs du manifeste.
"Notre initiative n'est pas la création d'un nouveau parti, nous restons fermement attachés à nos partis d'origine", avertissent-ils avant d'indiquer que "c'est un appel à la réactivation du débat sur le rôle et la vocation des partis politiques dans une démocratie pluraliste par un réexamen des dispositions de la charte des partis politiques". Cependant, ils envisagent la création d'un front démocratique pour une gestion démocratique des problèmes du pays, ainsi que la ré-instauration d'un véritable jeu démocratique à travers la participation réelle des institutions à la décision pour une juste redistribution des revenus du pays.
Figurent parmi les signataires d'anciens ministres du gouvernement de l'ex-président Alpha Oumar Konaré comme Ousmane Sy (Administration territoriale et Décentralisation, 2000-2002) et Ahmed El Madani Diallo (Economie et Plan, 1997-2000 et Développement rural, 2000-2002), l'ancien conseiller spécial du président Konaré, Ibrahima Traoré dit Archie, ainsi que le médecin et ancien député de Markala, le Dr Abdoul Traoré dit Diop.