Le Rénovateur Quotidien - Dans un pays multiculturel et plurilinguistique, le respect des identités passe nécessairement par une plus grande représentativité des différentes composantes culturelles dans toutes les sphères de décision.
Vouloir passer outre cette exigence, tout en se limitant à des considérations très arbitraires pour reconduire les vieilles recettes, c’est tout simplement refuser d’admettre le principe de diversité culturelle qui constitue le socle historique de la Nation mauritanienne.
Pourquoi s’obstiner à réduire la Mauritanie en une architecture où une majorité non absolue démographiquement dispose de tous les privilèges au détriment d’une prétendue minorité qui doit se contenter de miettes ?
S’engager sans arrêt dans ce schéma artificiel, créé et entretenu par les différents systèmes politiques, c’est nourrir et accentuer davantage les frustrations épidermiques.
Toutes les occasions historiques démontrent que nous sommes le pays le plus exposé à des risques d’implosion du fait de notre refus d’instaurer l’égalité des chances entre tous les citoyens, de donner à chacun ses droits citoyens du reste inaliénables .
Un pays ne peut jamais se développer suivant des orientations politiques partisanes basées sur l’exclusion des autres, la strangulation culturelle, médiatique et la pulvérisation biométrique.
Pourquoi faut-il toujours attendre que les choses empirent pour sortir de ses réserves et procéder à des raccommodages en attendant de revenir aux vieux reflexes de domination. Tous les pouvoirs sont passés par là.
Alors que la solution finale est tout simplement d’appliquer la justice. Quoi de plus injuste de voir dans un conseil des ministres, une poignée issue des rangs des communautés marginalisées au milieu d’un nombre écrasant de la classe des privilégiés.
L’administration centrale et ses démembrements offre une image têtue et encore plus provocatrice en termes d’indicateurs de ce rouleau compresseur en marche. C’est dommage d’assister à une telle accélération de la machine broyeuse des différences dans un pays disposant des valeurs unificatrices nécessaires.
Y a-t-il lieu d’hésiter à faire le choix entre la promotion d’une Mauritanie plurielle fière et forte de ses diversités se tenant tout droit et une Mauritanie marchant sur des béquilles ? Personne ne tirera profit des situations regrettables causées par le déficit de la justice quand cela sera bien trop tard.
Il est temps d’aller de l’avant et de rendre à tous les mauritaniens ce qui leur appartient, une Mauritanie pour tous. L’exemple des autres pays ravagés par des conflits sociaux et des crises postélectorales doivent donner à réfléchir et inviter à l’application de la justice et de l’égalité.
La construction d’un pays est une œuvre collective à laquelle chaque citoyen à quelque chose à apporter. C’est la somme de tous les apports qui détermineront la solidité de l’édifice. Ainsi en sera- t-il ou non de la Mauritanie !
Cheikh Tidiane Dia
Source : Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)
via cridem
Vouloir passer outre cette exigence, tout en se limitant à des considérations très arbitraires pour reconduire les vieilles recettes, c’est tout simplement refuser d’admettre le principe de diversité culturelle qui constitue le socle historique de la Nation mauritanienne.
Pourquoi s’obstiner à réduire la Mauritanie en une architecture où une majorité non absolue démographiquement dispose de tous les privilèges au détriment d’une prétendue minorité qui doit se contenter de miettes ?
S’engager sans arrêt dans ce schéma artificiel, créé et entretenu par les différents systèmes politiques, c’est nourrir et accentuer davantage les frustrations épidermiques.
Toutes les occasions historiques démontrent que nous sommes le pays le plus exposé à des risques d’implosion du fait de notre refus d’instaurer l’égalité des chances entre tous les citoyens, de donner à chacun ses droits citoyens du reste inaliénables .
Un pays ne peut jamais se développer suivant des orientations politiques partisanes basées sur l’exclusion des autres, la strangulation culturelle, médiatique et la pulvérisation biométrique.
Pourquoi faut-il toujours attendre que les choses empirent pour sortir de ses réserves et procéder à des raccommodages en attendant de revenir aux vieux reflexes de domination. Tous les pouvoirs sont passés par là.
Alors que la solution finale est tout simplement d’appliquer la justice. Quoi de plus injuste de voir dans un conseil des ministres, une poignée issue des rangs des communautés marginalisées au milieu d’un nombre écrasant de la classe des privilégiés.
L’administration centrale et ses démembrements offre une image têtue et encore plus provocatrice en termes d’indicateurs de ce rouleau compresseur en marche. C’est dommage d’assister à une telle accélération de la machine broyeuse des différences dans un pays disposant des valeurs unificatrices nécessaires.
Y a-t-il lieu d’hésiter à faire le choix entre la promotion d’une Mauritanie plurielle fière et forte de ses diversités se tenant tout droit et une Mauritanie marchant sur des béquilles ? Personne ne tirera profit des situations regrettables causées par le déficit de la justice quand cela sera bien trop tard.
Il est temps d’aller de l’avant et de rendre à tous les mauritaniens ce qui leur appartient, une Mauritanie pour tous. L’exemple des autres pays ravagés par des conflits sociaux et des crises postélectorales doivent donner à réfléchir et inviter à l’application de la justice et de l’égalité.
La construction d’un pays est une œuvre collective à laquelle chaque citoyen à quelque chose à apporter. C’est la somme de tous les apports qui détermineront la solidité de l’édifice. Ainsi en sera- t-il ou non de la Mauritanie !
Cheikh Tidiane Dia
Source : Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)
via cridem