Le Rénovateur Quotidien - Le Président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz rempile de nouveau pour un mandat de cinq ans à la tête de la Mauritanie. Cinq longues années décisives dans la vie et la carrière d’un homme qui doit faire face a des défis plus ardus qui requièrent un sens élevé de la gestion d’un Etat où tout ou presque a besoin d’être reconstruit .
Un pays avec ses problèmes toujours mal solutionnés, ses crises récurrentes, ses impasses politiques insurmontables, le tout sur un terrain politique mouvant où rien de durable ne saurait être édifié. Aziz aura beau faire, promettre, il ne gagnera pas le challenge de d’une démocratie apaisée, celle qui ouvrirait les portes d’une alternance politique civilisée.
Aziz ne semble même pas se soucier de cette œuvre de refondation d’un paysage politique qui procède par élimination de toutes les vieilles pratiques aux antipodes d’une démocratie moderne respectueuse des valeurs consacrant l’exercice d’un jeu politique digne du respect de la diversité d’idées et du pluralisme des pensées libres et divergentes.
Aziz a concentré tous ses efforts plus dans l’isolement de ses adversaires que par la recherche d’un consensus politique capable de pérenniser les acquis pour maximaliser la crédibilité des institutions politiques souffreteuses.
Au lieu de cela, le joker du Parti de la majorité est revenu en force pour étriller ses adversaires boycottistes qui, a leur tour se sont servis des éternelles armes de la contestation pour discréditer un processus mal reparti. Aziz a bien remporté une bataille sans enjeux politiques majeurs en se présentant contre des rivaux mal lotis ne disposant que de leurs cordes vocales pour aller à la conquête d’un fauteuil bien gardé .
C’est une victoire d’un homme contre les règles fondant une alternance pacifique sur laquelle se consoliderait une démocratie crédible. Apres tout, c’est une nouvelle page tumultueuse qui s’ouvre entre lui et ses opposants. Cette victoire gagnée sans l’enthousiasme qui n’est pas du tout glorieuse ni pour son magistère, ni pour la démocratie posera bien d’interrogations sur le quinquennat d’un homme dont les supporters se préparent à tresser des lauriers pour une investiture assurée.
Une victoire, cela se mérite quand tous les acteurs auront fait mandat honorable à une élection présidentielle au sortir de laquelle la démocratie engrangerait des points importants pour son ascension autant dire sa perfection. Les chiffres à eux seuls ne signifient pas grand-chose en l’absence d’une traçabilité électorale d’amont en avant. Quand c’est un candidat favori fortement supporté par tous les pans de l’administration, par des chefs de tribus, des clans militaires, des prolongements du système Etat, la réélection relève d’une simple formalité.
Et c’est bien tristement le cas pour le « boxeur » Aziz qui se retrouve loin devant une compétition achevée en seul petit tour d’horloge sur une ligne d’arrivée sans animation. La suite est tout simplement exagérée. De moins de 40%, le taux de participation est en train de se gonfler et avec lui le pourcentage consacrant la victoire du Président Aziz. On mesure alors jusqu’où l’euphorie peut pousser au ridicule !
Cheikh Tidiane Dia
Temps forts
Un pays avec ses problèmes toujours mal solutionnés, ses crises récurrentes, ses impasses politiques insurmontables, le tout sur un terrain politique mouvant où rien de durable ne saurait être édifié. Aziz aura beau faire, promettre, il ne gagnera pas le challenge de d’une démocratie apaisée, celle qui ouvrirait les portes d’une alternance politique civilisée.
Aziz ne semble même pas se soucier de cette œuvre de refondation d’un paysage politique qui procède par élimination de toutes les vieilles pratiques aux antipodes d’une démocratie moderne respectueuse des valeurs consacrant l’exercice d’un jeu politique digne du respect de la diversité d’idées et du pluralisme des pensées libres et divergentes.
Aziz a concentré tous ses efforts plus dans l’isolement de ses adversaires que par la recherche d’un consensus politique capable de pérenniser les acquis pour maximaliser la crédibilité des institutions politiques souffreteuses.
Au lieu de cela, le joker du Parti de la majorité est revenu en force pour étriller ses adversaires boycottistes qui, a leur tour se sont servis des éternelles armes de la contestation pour discréditer un processus mal reparti. Aziz a bien remporté une bataille sans enjeux politiques majeurs en se présentant contre des rivaux mal lotis ne disposant que de leurs cordes vocales pour aller à la conquête d’un fauteuil bien gardé .
C’est une victoire d’un homme contre les règles fondant une alternance pacifique sur laquelle se consoliderait une démocratie crédible. Apres tout, c’est une nouvelle page tumultueuse qui s’ouvre entre lui et ses opposants. Cette victoire gagnée sans l’enthousiasme qui n’est pas du tout glorieuse ni pour son magistère, ni pour la démocratie posera bien d’interrogations sur le quinquennat d’un homme dont les supporters se préparent à tresser des lauriers pour une investiture assurée.
Une victoire, cela se mérite quand tous les acteurs auront fait mandat honorable à une élection présidentielle au sortir de laquelle la démocratie engrangerait des points importants pour son ascension autant dire sa perfection. Les chiffres à eux seuls ne signifient pas grand-chose en l’absence d’une traçabilité électorale d’amont en avant. Quand c’est un candidat favori fortement supporté par tous les pans de l’administration, par des chefs de tribus, des clans militaires, des prolongements du système Etat, la réélection relève d’une simple formalité.
Et c’est bien tristement le cas pour le « boxeur » Aziz qui se retrouve loin devant une compétition achevée en seul petit tour d’horloge sur une ligne d’arrivée sans animation. La suite est tout simplement exagérée. De moins de 40%, le taux de participation est en train de se gonfler et avec lui le pourcentage consacrant la victoire du Président Aziz. On mesure alors jusqu’où l’euphorie peut pousser au ridicule !
Cheikh Tidiane Dia
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