Ce n’est pas la première fois que dans ses conférences de Presse en Mauritanie, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz pique une colère noire face à une question dérangeante d’un journaliste généralement classé sous l’étiquette d’opposant.
Cette fois ce courroux a atteint son pic quand un journaliste voulant apporter quelques objections sur le format à donner sans « méchanceté » s’est vu admonester vertement.
Pour s’en tirer à sa manière, son excellence n’a pas hésité à hausser le ton pour tenter d’intimider l’impertinent, sinon chercher à le tourner en dérision. Mais en ne réussissant pas cette manœuvre, il se contentera de vider tous les propos présentés, de leur crédibilité tout au long de la confrontation orale.
Ce qui ne change pas grand-chose à ce qui demeure une réalité immuable surtout que celle- ci porte le plus souvent sur des faits bien têtus de la situation politique générale du pays. Pour ne pas heurter la conscience de la personnalité du chef de l’Etat qui doit en principe transcender celle de l’homme ordinaire, les journalistes se maitrisent comme ils peuvent et avalent durement la coupe de l’humiliation.
Les questions posées restent soit sans suite, soit évacuées sans trouver des réponses à la hauteur des attentes du public. A défaut de pouvoir apporter les éclairages qu’il faut, même de manière approximative, le Président joue sur toutes sortes de cordes distrayantes laissant les téléspectateurs sur leur faim. Dans ces conditions un journaliste qui se respecte n’a pas besoin de venir meubler un décor où la liberté d’expression est ravalée comme des vomissures pour ne pas provoquer l ‘ire de l’autorité du maitre des céans.
Décliner les invitations devient une option pour une catégorie de journalistes qui n’entend pas s’exposer aux humeurs d’un Président visiblement rétif à la contradiction comme d’un chef de caserne qui commande des soldats. La faute incombe à qui alors ? A celui qui prend les journalistes comme des bons à rien ou aux professionnels des médias qui voudraient humblement contribuer à enrichir l’espace des libertés d’expression ou de ce qui en tient lieu puisque désormais livré à la pollution par des préjugés jetés sur la figure de certains journalistes.
La conférence de Presse du jeudi soir puisque que c’est d’elle qu’il s’agit est venue confirmer une fois de plus l’absence manifeste d’un staff de communication à la Présidence. A priori, cela a tout l’air d’une décision improvisée dans sa forme, dans son contenu et dans son contexte. Depuis la dernière rencontre avec la Presse à Nouadhibou, les services de communication seraient dessaisis de l’organisation d’un tel événement qui, loin de donner de la hauteur espérée met en doute les intentions qui l’ont motivée.
Sinon comment comprendre qu’au terme d’une visite où il n’a été question que de prise de contact avec les réalités des populations locales, on veuille convoquer la Presse pour répondre aux accusations de certains médias étrangers faisant état d’existence de bases terroristes en Mauritanie. Comme si de ce point de vue, les révélations agacent l’Emir de la lutte contre le terrorisme à nos frontières. Il faut qu’on nous dise si le sens d’une liberté de Presse doit commencer par la « détaboutisation » des rapports entre les journalistes et l’autorité suprême du pays laquelle doit rendre respect et considération aux leaders d’opinion, notamment ceux qui continue à jouer un rôle de premier plan dans l’ancrage de la démocratie dans notre pays.
Penser que les strapontins accordés comme de la charité à la Presse suffisent pour dire qu’on fait beaucoup pour elle au point de se permettre de la livrer à toutes sortes de chantage cynique dans le dessein inavoué de la dévaloriser , c’est manquer de bon sens et ignorer les retards à rattraper en matière de promotion d’une Presse indépendante professionnelle et responsable que nulle autre volonté de la remplacer par la pacotille ne pourrait supplanter. Autant se ressaisir donc !
Source: La loupe du rénovateur VIA CRIDEM
Cette fois ce courroux a atteint son pic quand un journaliste voulant apporter quelques objections sur le format à donner sans « méchanceté » s’est vu admonester vertement.
Pour s’en tirer à sa manière, son excellence n’a pas hésité à hausser le ton pour tenter d’intimider l’impertinent, sinon chercher à le tourner en dérision. Mais en ne réussissant pas cette manœuvre, il se contentera de vider tous les propos présentés, de leur crédibilité tout au long de la confrontation orale.
Ce qui ne change pas grand-chose à ce qui demeure une réalité immuable surtout que celle- ci porte le plus souvent sur des faits bien têtus de la situation politique générale du pays. Pour ne pas heurter la conscience de la personnalité du chef de l’Etat qui doit en principe transcender celle de l’homme ordinaire, les journalistes se maitrisent comme ils peuvent et avalent durement la coupe de l’humiliation.
Les questions posées restent soit sans suite, soit évacuées sans trouver des réponses à la hauteur des attentes du public. A défaut de pouvoir apporter les éclairages qu’il faut, même de manière approximative, le Président joue sur toutes sortes de cordes distrayantes laissant les téléspectateurs sur leur faim. Dans ces conditions un journaliste qui se respecte n’a pas besoin de venir meubler un décor où la liberté d’expression est ravalée comme des vomissures pour ne pas provoquer l ‘ire de l’autorité du maitre des céans.
Décliner les invitations devient une option pour une catégorie de journalistes qui n’entend pas s’exposer aux humeurs d’un Président visiblement rétif à la contradiction comme d’un chef de caserne qui commande des soldats. La faute incombe à qui alors ? A celui qui prend les journalistes comme des bons à rien ou aux professionnels des médias qui voudraient humblement contribuer à enrichir l’espace des libertés d’expression ou de ce qui en tient lieu puisque désormais livré à la pollution par des préjugés jetés sur la figure de certains journalistes.
La conférence de Presse du jeudi soir puisque que c’est d’elle qu’il s’agit est venue confirmer une fois de plus l’absence manifeste d’un staff de communication à la Présidence. A priori, cela a tout l’air d’une décision improvisée dans sa forme, dans son contenu et dans son contexte. Depuis la dernière rencontre avec la Presse à Nouadhibou, les services de communication seraient dessaisis de l’organisation d’un tel événement qui, loin de donner de la hauteur espérée met en doute les intentions qui l’ont motivée.
Sinon comment comprendre qu’au terme d’une visite où il n’a été question que de prise de contact avec les réalités des populations locales, on veuille convoquer la Presse pour répondre aux accusations de certains médias étrangers faisant état d’existence de bases terroristes en Mauritanie. Comme si de ce point de vue, les révélations agacent l’Emir de la lutte contre le terrorisme à nos frontières. Il faut qu’on nous dise si le sens d’une liberté de Presse doit commencer par la « détaboutisation » des rapports entre les journalistes et l’autorité suprême du pays laquelle doit rendre respect et considération aux leaders d’opinion, notamment ceux qui continue à jouer un rôle de premier plan dans l’ancrage de la démocratie dans notre pays.
Penser que les strapontins accordés comme de la charité à la Presse suffisent pour dire qu’on fait beaucoup pour elle au point de se permettre de la livrer à toutes sortes de chantage cynique dans le dessein inavoué de la dévaloriser , c’est manquer de bon sens et ignorer les retards à rattraper en matière de promotion d’une Presse indépendante professionnelle et responsable que nulle autre volonté de la remplacer par la pacotille ne pourrait supplanter. Autant se ressaisir donc !
Source: La loupe du rénovateur VIA CRIDEM