L'association des familles des détenus Salafistes a organisé hier soir un sit-in devant la prison civile de Nouakchott. D'après des membres de l'association, cette manifestation intervient après que la police a envahi ce lundi le 26/02/2007, au soir, la prison pour emmener cinq d'entre eux vers une destination qui reste inconnue.
La mère de deux des détenus, Mme Ettleyla Mint Sayed, a déclaré 'a Al-Akhbar que les responsables de la prison refusent toujours la livraison de médicament, pour l'un de ses fils qui souffre d'une maladie respiratoire. Elle a ajouté que les responsables lui ont toujours refusé l'autorisation de voire un médecin; mais qu'après qu'il a subi une grave crise lundi, ils lui ont permis de voire un médecin en compagnie de son frère et de deux policiers.
Toujours selon Mme Mint Sayed, ces derniers ont volontairement fumé en présence du malade et une bagarre s'est engagé, après que le frère du détenu malade leurs a demandé d'arrêter de fumer par respect de la situation du détenu. Mme Mint Sayed a considéré que l'intervention de la police lundi passé avait pour but de punir son fils. Elle a ajouté que des détenus ont été torturés, ce qui a causé des sévices graves dans leurs mains et leurs pieds.
Elle a déclaré que les détenus ont aussi été dépouillés de tous leurs biens, ajoutant que les familles n'ont toujours pas pu visiter les détenus. Elle a appelé les organisations de défense des droits de l'homme et les hommes politiques 'a intervenir pour mettre un terme 'a ces injustices. Elle a aussi demandé au CMJD et au gouvernement provisoire de garantir les droits constitutionnels des détenus et l'ouverture d'une enquête pour punir les responsables de ces exactions.
Mint Sayed a regretté que ces exactions ont été commises sous la supervision du directeur de la prison et d'officiers de la police, ajoutant que certains d'entre eux ont déclaré : « Ces détenus ne méritent pas la vie! », alors que d'autres ont déclaré : « Nous n'avons pas peur de l'Etat, c'est nous l'Etat !».
Elle a aussi critiqué la situation actuelle du pays, déclarant : « qui peut croire qu'il y a une démocratie ou une justice, si rien ne change c'est une démocratie sélective et fausse!? ».
source : Al-Akhbar.Info via cridem