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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Les émeutes en France vues de l’étranger


Les événements, qui affectent les villes françaises depuis la mort du jeune Nahel M. à Nanterre, sont scrutés à travers le monde, au prisme, selon les pays, des questions sécuritaires, culturelles, migratoires ou raciales.



En Europe et au-delà, les émeutes qui affectent la France, consécutives à la mort du jeune Nahel M. à Nanterre, mardi 27 juin, sont souvent suivies de près et commentées en écho avec les préoccupations intérieures de chaque pays.
En Chine

Le pays, qui habituellement met en avant les tensions sociales et les violences policières qui surviennent dans les pays occidentaux, se contente jusqu’à présent d’une couverture minimale. Sans doute, faut-il y voir une preuve supplémentaire que Pékin cherche à ménager le président français, Emmanuel Macron, son interlocuteur européen privilégié depuis le voyage de ce dernier en Chine début avril.
En Russie

A l’inverse, les médias officiels russes couvrent les événements avec un mélange d’effarement et de gourmandise. Au journal télévisé de la Première chaîne, jeudi soir, les téléspectateurs découvraient les noms de Bezons ou de Viry-Châtillon, des villes de la région parisienne, sur fond d’images amateur montrant affrontements, incendies et destructions. Le journal télévisé assurait également que les réseaux sociaux « discutent activement » de la présence d’Emmanuel Macron à un concert d’Elton John « au moment des pires affrontements ».



Même gourmandise du côté du ministère russe des affaires étrangères, qui parodie les commentaires de la diplomatie française après la mutinerie avortée du Groupe Wagner et suggère de consacrer le sommet à venir de l’OTAN « aux divisions de la France, à la faiblesse de son armée et de ses services de sécurité ». « Nous combattons un ennemi alors que vous vous combattez entre vous, ajoutait, vendredi, la porte-parole du ministère. Alors avant d’essayer de nous guérir, guérissez-vous vous-mêmes. »

Aux Etats-Unis

Les émeutes françaises entraînent aux Etats-Unis un suivi exhaustif de la presse, où l’on fait un rapprochement avec l’affaire George Floyd. « Le meurtre de George Floyd, qui était Afro-Américain, aux mains d’un policier blanc à Minneapolis [Minnesota] en mai 2020, a laissé une marque indélébile en France, en partie à cause des parallèles perçus avec la mort de plusieurs personnes en garde à vue », écrit le correspondant du New York Times Roger Cohen. Il précise toutefois que « la race [terme commun aux Etats-Unis] du policier n’a pas été rendue publique. Et aucune preuve n’a émergé que l’adolescent, identifié comme étant Nahel M., ait été pris pour cible en raison de son appartenance ethnique ».



Le Wall Street Journal juge pour sa part que « le meurtre de George Floyd (…) a alimenté un nouveau débat en France sur les tactiques policières (…). Le gouvernement de Macron a nié qu’il y avait un problème de racisme dans la police. Plus tard cette année-là, des policiers ont été filmés battant Michel Zecler, un producteur de musique noir [ayant] déclaré qu’un des officiers l’avait traité de “sale n…” tout en le frappant ».
En Allemagne

Berlin regarde « avec une certaine inquiétude ce qui se passe en France », a admis, vendredi, le porte-parole du gouvernement, Steffen Hebestreit, alors qu’Emmanuel Macron est attendu dimanche soir outre-Rhin pour une visite de trois jours. Les médias allemands s’interrogent sur le maintien ou non de cette visite d’Etat, la première d’un président français depuis 2000.



La situation est suivie de très près par la presse, où domine un sentiment de déjà-vu. « On a l’impression que les mêmes scènes se répètent à intervalles réguliers dans les banlieues françaises précarisées. Comme si le pays se trouvait dans une boucle désespérée dont il ne parvenait pas à sortir », observe Die Zeit.

Tout autant que le déchaînement des violences, ce sont leurs conséquences politiques qui inquiètent beaucoup. L’attitude du parti La France insoumise (LFI) est jugée très sévèrement tandis que nombre de commentateurs craignent que la situation profite à l’extrême droite.

« Les responsables de LFI se refusent à appeler au calme. Tout à droite de l’échiquier, Marine Le Pen et Eric Zemmour se sentent confortés dans leurs sinistres prophéties de guerre culturelle. Au président Macron de faire en sorte que l’Etat de droit libéral prenne le dessus », pouvait-on lire, vendredi, dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Au Royaume-Uni

Les médias britanniques relatent les « émeutes » en France – un lieu de destination privilégié, alors que les vacances scolaires approchent –, avec inquiétude mais sans grand étonnement : en effet, la couverture des actualités hexagonales, ces derniers mois, a surtout été consacrée aux violences entre les policiers et les manifestants. Déjà, en mars, le roi Charles III avait vu Paris reporter son premier voyage officiel en France à cause des manifestations contre la réforme des retraites.

Le Guardian tient un « live » depuis le milieu de la semaine, tout comme la BBC. Chroniqueurs et journalistes se gardent pour l’instant de juger – le Daily Telegraph, l’organe de la droite du Parti conservateur, insistant sur la présence, très critiquée d’Emmanuel Macron au concert d’Elton John à Paris mercredi soir.

Seul le quotidien de gauche The Guardian se veut un peu plus politique, soulignant, dans son éditorial de jeudi, que « le plus déprimant dans la mort du jeune Nahel M. est sa familiarité : un homme ou un jeune garçon d’origine immigrée décédé après un contact avec la police ; des officiers qui font porter la faute sur la victime et cela déclenche des violences (…) Ce qui semble en jeu, c’est moins les difficultés économiques que la colère d’être ignorés, exclus et discriminés ».

En Hongrie

Si le gouvernement nationaliste de Viktor Orban n’a pas encore officiellement réagi aux événements en France, les nombreux médias qu’ils contrôlent se sont chargés de faire passer le message en établissant un lien entre les émeutes et l’immigration.


« Les sociétés parallèles d’un pays [ouvert à l’immigration] en désintégration entrent en collision », a ainsi dénoncé un commentateur payé par un organisme de propagande du pouvoir, repris par le site Mandiner. Le site Origo, dont la ligne est dictée au siège du gouvernement, assurait que Nahel M. était « un Algérien toxicomane » et que « des hordes islamo-gauchistes ont mis le feu aux villes françaises ». « Bruxelles veut nous forcer à créer des ghettos de migrants », a accusé au même moment M. Orban, à Bruxelles, où était débattu le pacte asile et migration de l’Union européenne.

En Pologne

Egalement présent à Bruxelles pour le Conseil européen, le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a invoqué les violences urbaines en France pour justifier la politique anti-immigration de son gouvernement : « Rassemblons ces deux images (…) : d’un côté celle de la banlieue parisienne aujourd’hui, des grandes émeutes, des pillages dans les magasins, des vitres brisées, des voitures en feu et [de l’autre côté celle] des villes, des villages polonais tranquilles. (…) La Pologne a opté pour la sécurité, la paix et l’ordre public. »

En Belgique

Outre-Quiévrain, où toute la presse titrait vendredi sur les incidents survenus en France, le phénomène de contagion a été rapide. Quelques centaines de jeunes sont descendus dans la rue dès jeudi soir, au centre de Bruxelles et dans différents quartiers, les réseaux sociaux invoquant la nécessité d’honorer la mémoire de Nahel M. Les transports publics ont été arrêtés et les forces de l’ordre ont procédé à 64 arrestations.

« Ce qui se passe en France n’a rien à voir avec ce qui se passe dans notre pays. De telles échauffourées ne sont absolument pas acceptables », commentait, vendredi matin, le premier ministre, Alexander De Croo. Une certaine agitation régnait depuis le début du mois dans la capitale belge après une bagarre entre des policiers, dont beaucoup étaient ivres, et des jeunes de Molenbeek. On avait relevé douze blessés.

En Italie

Les réactions politiques italiennes restent pour l’heure très discrètes. Parmi les rares à s’être exprimés vendredi figurent Maurizio Gasparri, vice-président du Sénat et cadre de Forza Italia. « Le ministre français de l’intérieur [Gérald] Darmanin nous a longuement expliqué comment gérer l’immigration. Un jour ils mettent à feu et à sang Paris, un jour les banlieues. Darmanin, si tu veux un coup de main, je te donne mon numéro », a-t-il dit.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Les propos de Gérald Darmanin sur Giorgia Meloni provoquent une nouvelle crise franco-italienne sur la question de l’immigration

Une partie de la presse d’extrême droite, comme le quotidien La Verità, n’a pas hésité à exploiter les manifestations violentes en France en titrant : « La révolte des Africains incendie de nouveau la France. »

En Espagne

Alors que les partis politiques espagnols se préparent aux élections législatives du 23 juillet, seule l’extrême droite a réagi aux événements survenus en France.

Le président de Vox, Santiago Abascal, a attribué sur Twitter les saccages à des « tourbes antieuropéennes, excitées par l’extrême gauche », dont « la violence est impunie du fait de la faiblesse du progressisme ». « L’Europe doit changer de cap. Mon soutien au peuple français, qui devra recommencer à lutter pour sa liberté, son identité et sa sécurité », a-t-il ajouté.

Dans les pays nordiques

Tous les médias scandinaves relatent les nuits d’émeutes en France. Le quotidien suédois Dagens Nyheter rappelle les chiffres : treize personnes tuées en France en 2022 lors d’un refus d’obtempérer. Le journaliste Erik de la Reguera, en poste à Paris, évoque une « colère contenue » causée par le profilage ethnique.

Michael Seidelin, correspondant à Paris du quotidien danois Politiken, évoque « des décennies d’humiliation » pour les jeunes des banlieues et une crise dont « la grande gagnante » pourrait être Marine Le Pen. M. Macron, dit le journaliste, « est coincé [d’une part] entre la droite et une grosse partie de la population, qui souhaitent un durcissement à l’égard des fauteurs de troubles, et [d’autre part] la crainte d’une escalade du conflit, qui se produit sans fin ».


Dans ces pays, pour le moment, l’extrême droite n’a pas réagi, ce qui est assez étonnant, sachant que la France et ses banlieues y sont en général citées par les élus de la droite radicale pour illustrer tout ce qui ne va pas avec l’immigration et le multiculturalisme.


Service international et Et correspondants


Source : Le Monde

Samedi 1 Juillet 2023 - 13:37
Samedi 1 Juillet 2023 - 13:42
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