Le président Abdourahmane Tiani a envoyé des émissaires auprès des responsables du Front Patriotique pour la Libération.
Le Niger s'achemine-t-il vers la paix avec les différents mouvements rebelles du pays ? En tout cas, le président Abdourahmane Tiani a envoyé des émissaires pour approcher le FPL (le Front Patriotique pour la Libération).
Ce mouvement armé compte parmi les plus actifs au pays.
Ses principales revendications sont la libération du président déchu en 2023, Mohamed Bazoum, et le retour à l'ordre constitutionnel d'avant le coup d'Etat.
Cependant, tous les Nigériens ne sont pas favorables à ce que les autorités tendent la main à des mouvements armés.
Confirmation des discussions
Aucun communiqué officiel n'a encore été rendu public par le gouvernement du CNSP au sujet des négociations avec le mouvement rebelle du Front Patriotique de Libération. Mais des sources proches de la junte au pouvoir ont confirmé l'existence d'un rapprochement entre les deux camps. Tout comme Lol Arami Oumar,coordinateur du FPL en Europe :
"Oui au début du mois d'août, le FPL a reçu une délégation du CNSP, confirme Lol Arami Oumar. Elle est venue avec un message du président du CNSP selon lequel le général Tiani est disposé à écouter toutes nos revendications à part deux points : la libération du président Bazoum et la démission du président Tiani. Il était prévu qu'il y auraiz d'autres rencontres entre les deux parties. Mais nous avons posé des conditions pour la suite de ces discussions. Nous avons dit que ces discussions peuvent se tenir dans un pays tiers, à l'exception du Mali et du Burkina Faso."
Réunir les enfants du pays
Les partisans de la junte au pouvoir à Niamey soutiennent la main tendue par le président Tiani au FPL. Mahamadou Ismaël, président du mouvement Debout Niger, proche de la junte, explique pourquoi :
"Cette initiative du président Abdourahmane Tiani d'aller négocier avec le FPL démontre que le président est un patriote qui aime rassembler son peuple pour qu'on puisse sortir le pays de la situation dans laquelle il se trouve. Il y a d'autres groupes armés. Nous pensons que le président doit penser à tous ces groupes afin de créer les conditions favorables qui permettront de réunir tous les fils et filles de ce pays."
L'attrait de l'or noir
Du côté des opposants au régime militaire en place à Niamey, on reproche au contraire aux dirigeants d'ouvrir une porte au FPL au détriment des quatre autres fronts déclarés. Chaibou Moumouni, conseiller en sécurité du président déchu, Mohamed Bazoum, ne mâche pas ses mots.
"C'est une preuve de lâcheté de ces généraux qui sont aujourd'hui installés dans des bureaux. Et pourquoi le FPL ? Parce que, comme nous l'avions dit, ces militaires ne sont venus au pouvoir ni pour le développement du Niger ni pour sécuriser le pays. Ils sont venus pour le pétrole. Et Mahmoud Salah [le président FPL], c'est son organisation qui a revendiqué l'attaque du pipeline, c'est lui qui menace leur pétrole, il faut négocier avec lui à tout prix, pour qu'il puisse leur laisser continuer à bénéficier de leur pétrole."
Auteur de deux attaques sur le pipeline qui achemine le brut nigérien au port de Semé, au Bénin, le Mouvement rebelle du FPL est aussi responsable de l'attaque contre les positions des Forces de défense et de sécurité (FDS) dans le village de Séguédine, situé dans la région d'Agadez, le 4 mai dernier.
Gazali Abdou Tasawa
Source : DW (Allemagne)
Le Niger s'achemine-t-il vers la paix avec les différents mouvements rebelles du pays ? En tout cas, le président Abdourahmane Tiani a envoyé des émissaires pour approcher le FPL (le Front Patriotique pour la Libération).
Ce mouvement armé compte parmi les plus actifs au pays.
Ses principales revendications sont la libération du président déchu en 2023, Mohamed Bazoum, et le retour à l'ordre constitutionnel d'avant le coup d'Etat.
Cependant, tous les Nigériens ne sont pas favorables à ce que les autorités tendent la main à des mouvements armés.
Confirmation des discussions
Aucun communiqué officiel n'a encore été rendu public par le gouvernement du CNSP au sujet des négociations avec le mouvement rebelle du Front Patriotique de Libération. Mais des sources proches de la junte au pouvoir ont confirmé l'existence d'un rapprochement entre les deux camps. Tout comme Lol Arami Oumar,coordinateur du FPL en Europe :
"Oui au début du mois d'août, le FPL a reçu une délégation du CNSP, confirme Lol Arami Oumar. Elle est venue avec un message du président du CNSP selon lequel le général Tiani est disposé à écouter toutes nos revendications à part deux points : la libération du président Bazoum et la démission du président Tiani. Il était prévu qu'il y auraiz d'autres rencontres entre les deux parties. Mais nous avons posé des conditions pour la suite de ces discussions. Nous avons dit que ces discussions peuvent se tenir dans un pays tiers, à l'exception du Mali et du Burkina Faso."
Réunir les enfants du pays
Les partisans de la junte au pouvoir à Niamey soutiennent la main tendue par le président Tiani au FPL. Mahamadou Ismaël, président du mouvement Debout Niger, proche de la junte, explique pourquoi :
"Cette initiative du président Abdourahmane Tiani d'aller négocier avec le FPL démontre que le président est un patriote qui aime rassembler son peuple pour qu'on puisse sortir le pays de la situation dans laquelle il se trouve. Il y a d'autres groupes armés. Nous pensons que le président doit penser à tous ces groupes afin de créer les conditions favorables qui permettront de réunir tous les fils et filles de ce pays."
L'attrait de l'or noir
Du côté des opposants au régime militaire en place à Niamey, on reproche au contraire aux dirigeants d'ouvrir une porte au FPL au détriment des quatre autres fronts déclarés. Chaibou Moumouni, conseiller en sécurité du président déchu, Mohamed Bazoum, ne mâche pas ses mots.
"C'est une preuve de lâcheté de ces généraux qui sont aujourd'hui installés dans des bureaux. Et pourquoi le FPL ? Parce que, comme nous l'avions dit, ces militaires ne sont venus au pouvoir ni pour le développement du Niger ni pour sécuriser le pays. Ils sont venus pour le pétrole. Et Mahmoud Salah [le président FPL], c'est son organisation qui a revendiqué l'attaque du pipeline, c'est lui qui menace leur pétrole, il faut négocier avec lui à tout prix, pour qu'il puisse leur laisser continuer à bénéficier de leur pétrole."
Auteur de deux attaques sur le pipeline qui achemine le brut nigérien au port de Semé, au Bénin, le Mouvement rebelle du FPL est aussi responsable de l'attaque contre les positions des Forces de défense et de sécurité (FDS) dans le village de Séguédine, situé dans la région d'Agadez, le 4 mai dernier.
Gazali Abdou Tasawa
Source : DW (Allemagne)