Recevant samedi 24 janvier les participants d’un colloque organisé pour les 50 ans de l’Institut pontifical d’études arabes et d’islamologie (Pisai), le pape François a encouragé l’étude approfondie de l’islam comme moyen d’accepter la différence et de se prémunir contre toute forme de violence.
Le pape François a salué l’existence depuis cinquante ans d’un « institut explicitement dédié à la recherche et à la formation des personnes œuvrant au dialogue avec les musulmans », estimant nécessaire ce travail dans la durée. « Peut-être aujourd’hui plus que jamais, nous avons un tel besoin parce que l’antidote le plus efficace contre toute forme de violence est l’éducation à la découverte et à l’acceptation de la différence comme richesse et fécondité », a-t-il déclaré, en allusion implicite aux heurts entre communautés chrétiennes et musulmanes frappant divers lieux du monde actuellement.
Le pape recevait au Vatican, ce samedi 24 janvier, les participants à un colloque international intitulé « Étudier et comprendre la religion de l’autre » organisé pour les 50 ans d’établissement à Rome du Pisai, l’Institut pontifical d’études arabes et d’islamologie.
NI APPROXIMATION, NI IMPROVISATION
Dans son discours, lu en italien, il a vanté les mérites de cet institut qui permet une étude approfondie et dans la durée de l’islam, avec « patience et humilité », « parce que l’approximation et l’improvisation peuvent être contre-productives ou même cause de gêne et embarras ». Il a apprécié à ce sujet que le Pisai ne se limite pas à la superficialité, aux stéréotypes et idées préconçues, comme sous-entendant qu’ils peuvent prévaloir ailleurs.
Le pape a estimé que « des progrès ont été réalisés » dans le dialogue interreligieux « au cours des dernières années », « en dépit de quelques malentendus et des difficultés ». Un écho possible à l’émotion suscitée, malgré lui, par Benoît XVI dans le monde musulman à la suite de son discours à Ratisbonne en septembre 2006 sur foi et raison.
« FERME DANS SA PROPRE IDENTITÉ »
Rappelant la « paternité spirituelle d’Abraham » liant personnes de différentes religions, comme il l’avait fait lors de sa visite sur l’Esplanade des Mosquées à Jérusalem en mai dernier, le pape François a toutefois mis en garde contre un « syncrétisme conciliant » qui conduirait à un « totalitarisme sans valeurs ». Lui-même personnellement engagé dans le dialogue interreligieux, comme ses récents voyages l’ont manifesté ou encore son message envoyé pour la fin du Ramadan, il a souligné de nouveau la nécessité de reste « ferme dans sa propre identité » pour « croître dans la connaissance réciproque ».
Fondé en 1926 en Tunisie par les Pères blancs (Société des missionnaires d’Afrique), ce qui est a pris le nom actuel de Pisai a été transféré à Rome en 1964 à Rome. Établi dans le quartier du Trastevere, il accueille des étudiants d’horizons divers : religieux, diplomates, chercheurs,.. Le pape a souhaité qu’il devienne plus encore « un point de référence pour les chrétiens qui travaillent dans le champ du dialogue interreligieux ».
Sébastien Maillard (à Rome)
Pour La Croix
Le pape François a salué l’existence depuis cinquante ans d’un « institut explicitement dédié à la recherche et à la formation des personnes œuvrant au dialogue avec les musulmans », estimant nécessaire ce travail dans la durée. « Peut-être aujourd’hui plus que jamais, nous avons un tel besoin parce que l’antidote le plus efficace contre toute forme de violence est l’éducation à la découverte et à l’acceptation de la différence comme richesse et fécondité », a-t-il déclaré, en allusion implicite aux heurts entre communautés chrétiennes et musulmanes frappant divers lieux du monde actuellement.
Le pape recevait au Vatican, ce samedi 24 janvier, les participants à un colloque international intitulé « Étudier et comprendre la religion de l’autre » organisé pour les 50 ans d’établissement à Rome du Pisai, l’Institut pontifical d’études arabes et d’islamologie.
NI APPROXIMATION, NI IMPROVISATION
Dans son discours, lu en italien, il a vanté les mérites de cet institut qui permet une étude approfondie et dans la durée de l’islam, avec « patience et humilité », « parce que l’approximation et l’improvisation peuvent être contre-productives ou même cause de gêne et embarras ». Il a apprécié à ce sujet que le Pisai ne se limite pas à la superficialité, aux stéréotypes et idées préconçues, comme sous-entendant qu’ils peuvent prévaloir ailleurs.
Le pape a estimé que « des progrès ont été réalisés » dans le dialogue interreligieux « au cours des dernières années », « en dépit de quelques malentendus et des difficultés ». Un écho possible à l’émotion suscitée, malgré lui, par Benoît XVI dans le monde musulman à la suite de son discours à Ratisbonne en septembre 2006 sur foi et raison.
« FERME DANS SA PROPRE IDENTITÉ »
Rappelant la « paternité spirituelle d’Abraham » liant personnes de différentes religions, comme il l’avait fait lors de sa visite sur l’Esplanade des Mosquées à Jérusalem en mai dernier, le pape François a toutefois mis en garde contre un « syncrétisme conciliant » qui conduirait à un « totalitarisme sans valeurs ». Lui-même personnellement engagé dans le dialogue interreligieux, comme ses récents voyages l’ont manifesté ou encore son message envoyé pour la fin du Ramadan, il a souligné de nouveau la nécessité de reste « ferme dans sa propre identité » pour « croître dans la connaissance réciproque ».
Fondé en 1926 en Tunisie par les Pères blancs (Société des missionnaires d’Afrique), ce qui est a pris le nom actuel de Pisai a été transféré à Rome en 1964 à Rome. Établi dans le quartier du Trastevere, il accueille des étudiants d’horizons divers : religieux, diplomates, chercheurs,.. Le pape a souhaité qu’il devienne plus encore « un point de référence pour les chrétiens qui travaillent dans le champ du dialogue interreligieux ».
Sébastien Maillard (à Rome)
Pour La Croix