Le ministre de l'intérieur vient d'annoncer les résultats du premier tour des élections présidentielles, dernière étape du processus de transition. A la lumière de ces résultats, un second tour sera organisé le dimanche 25 mars entre les candidats Sidi Ould Cheikh Abdellahi et Ahmed Ould Daddah.
Le taux de participation dans ces élections a été de 70.07%.
Ould Cheikh Abdellahi arrive en tête avec un pourcentage de 24.79%, suivi de Ould Daddah avec 20.68%.
Zeine Ould Zeidane arrive troisième avec 15.27%, Messoud Ould Boulkheir est quatrième avec 9.8%, Ibrahima Mokhtar Sarr est cinquième avec 7.94%, Saleh Ould Hanena est sixième avec 7.65% et Mohamed Ould Maouloud est septième avec 4.08%.
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Backgroud des candidats pour le second tour
12 mars 2007 : Mauritanie: Sidi Ould Cheikh Abdallahi, un homme qui veut "rassurer"
Sidi Ould Cheikh Abdallahi, 69 ans, soutenu par l'ancienne majorité présidentielle avant le coup d'Etat de 2005, se présente comme "le président qui rassure" mais est soupçonné par ses adversaires d'être le candidat de la junte militaire.
Avec 86% des suffrages exprimés, il est en tête du scrutin de dimanche avec 22,76% des voix talonné par le candidat de l'ex-opposition Ahmed Ould Daddah qui a obtenu 21,46%.
Né à Aleg (centre-sud) en 1938, Sidi Ould Cheikh Abdallahi a effectué son second cycle à la prestigieuse Ecole normale William Ponty, au Sénégal, avant de poursuivre des études en mathématiques, physique, chimie à Dakar puis un DEA en économie à Grenoble (France).
De retour en Mauritanie, il devient directeur du Plan avant d'être nommé ministre d'Etat de l'Economie dans le gouvernement du premier président Moktar Ould Daddah (1960 à 1978). En 1978, Ould Daddah est renversé et son ministre de l'Economie jeté en prison pour plusieurs mois.
De 1982 à 1985, il est nommé conseiller économique au Fonds koweïtien, avant de revenir au gouvernement en 1986, deux ans après le coup d'Etat du président Maaouiya Ould Taya.
De 1986 à 1987, il occupe les fonctions de ministre de l'Hydraulique et de l'Energie puis celui, plus important, des Pêches et de l'Economie maritime. Les ressources de la pêche et l'exploitation du fer étaient, avant l'arrivée récente du pétrole, les principales ressources du pays.
Après ces brèves expériences gouvernementales, il est mis en 1989 au service du Niger par le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe, en qualité de conseiller du ministre chargé du Plan puis de celui de l'Economie. Il revient au pays en 2003 pour jouir de sa retraite de fonctionnaire.
Marié et père de quatre enfants, d'un caractère très discret, il est soupçonné par ses détracteurs d'être le candidat favori de la junte ayant pris le pouvoir en août 2005.
Avant le premier tour, il avait expliqué à l'AFP pourquoi il se présentait comme un homme "qui rassure": "Il y a une opinion majoritaire qui veut le changement mais qui a conscience que le pays est fragile et que le changement doit intervenir en douceur".
"Le candidat qui rassure, c'est une réponse à une inquiétude que vivent beaucoup de gens. On entre dans une ère nouvelle. Beaucoup de gens ne savent pas comment cela va se passer", avait-il affirmé.
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12 mars 2007 : Mauritanie: Ahmed Ould Daddah, l'opposant historique
Ahmed Ould Daddah, 65 ans, demi-frère du premier président mauritanien, bénéficie depuis 1992 d'une réputation d'opposant irréductible à l'ancien président Maaouiya Ould Taya, renversé en 2005 par une junte militaire.
A deux reprises candidat malheureux à la présidence (1992 et 2003), lors de scrutins marqués selon lui par des fraudes massives, il a été plusieurs fois jeté en prison et jugé pour "atteinte à la sécurité du pays", mais à chaque fois il a été relaxé. Sa détermination et sa patience ont accru sa popularité dans l'opinion.
Au scrutin de dimanche, il est arrivé en deuxième position (avec 21,46% des voix) derrière Sidi Ould Cheikh Abdallahi (ex-majorité présidentielle, avec 22,76%). Un second tour opposera les deux hommes le 25 mars.
Ould Daddah a récemment assoupli ses positions et ne prône plus la rupture des relations avec Israël. Il promet même de "ne pas fouiner dans le passé" et dit que s'il est élu, il accordera à Ould Taya, exilé au Qatar, la possibilité de retourner au pays avec les privilèges d'un "ancien chef d'Etat".
Né en 1942 à Boutilimit (150 km à l'est de Nouakchott), il obtient un diplôme d'études supérieures en sciences économiques à l'université de Dakar avant d'être nommé conseiller économique et financier puis gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie, dont il présidera en 1973 à la création de la monnaie nationale, l'ouguiya.
Il dirige en 1978 le ministère des Finances, peu avant l'éviction de son demi-frère et premier président du pays, Moktar Ould Daddah, qui comme lui, fera de la prison. Après sa libération, il occupe des postes importants à l'étranger, comme administrateur de l'Union des banques arabes et françaises, premier président du Centre africain d'études monétaires et gouverneur de plusieurs fonds arabes.
De 1986 à 1991, il est expert économique de la Banque mondiale (BM), conseiller économique et financier auprès du gouvernement centrafricain (86-91), fonction qu'il quitte à l'appel de ses camarades pour se présenter en candidat libre contre Ould Taya en 92. A ce srutin il réalisa un score de 33% qu'il qualifie de "fantaisiste", dénonçant une "fraude à ciel ouvert".
Depuis cette date, il mène une opposition de tous les instants contre le président Ould Taya, boycottant la présidentielle de 1989, avant de se présenter de nouveau en 2002, puis en 2007
Note: Info source : L'Internaute (France)
Note: Info source : Al-Akhbar.Info / L'Internaute (France) via cridem