Au cours d'une audience accordée lors de sa visite à Aleg, le 20 juin 2024, le maire de la commune de Niabina/Garlol, Elhadj Hamady Sidy a exposé le problème d'expropriation des terres des villages de Pedanjur (Garlol, Thioonji Ngouly, Niaaki ...), située dans la commune de Niabina/Garlol, département de M'Bagne. Le maire a indiqué que cette affaire oubliée depuis des années, est réapparue en ce mois de mai comme pour porter un coup à la campagne du président Ghazwani dans le département en particulier et dans la vallée, en général. Le maire a demandé au président de la République de régler ce problème qui ressemble à une provocation des adversaires du régime pour influencer le vote des populations.
Les terres de Garlol ont été accaparées par un colonel de l'armée en 1994, et à la faveur des évènements de 1989, l'affaire s'est fortement corsée, le pouvoir de Ould Taya permettait toutes les spoliations des terres des populations de la rive droite du fleuve Sénégal, dont une partie avaient été déportée au Sénégal et au Mali, à partir d'avril 1989.
Ces expropriations des terres héritées des ancêtres donc de droit coutumiers sont devenues récurrentes surtout au début des années 80, des hommes d’affaires nationaux d’ailleurs ou étrangers viennent arracher les terres grâce à la complicité des autorités administratives locales (préfets et gouverneurs). Les populations de Garlol spoliées, qui détiennent des documents qui datent de 1911, s’étaient mobilisées et avaient commis un avocat, mais leur adversaire était trop puissant à l'époque, il a réussi à mettre en valeur les terres avant de les abandonner en friche, les populations ne pouvant pas les récupérer. Et curieusement, quelques jours avant le démarrage de la campagne présidentielle, un bulldozer débarque, le 24 mai dernier, sur le site pour réhabiliter le périmètre.
Surprises, les populations entreprennent des démarches auprès du préfet puis du gouverneur pour stopper les travaux. En vain. Les élus et cadres ont activé leurs relais au niveau de l'Etat, mais en vain. Pendant que les spoliés examinent leur stratégie de riposte, le "nouveau propriétaire" poursuit les travaux sans coup férir. Le préfet et le wali ont signifié aux citoyens venus se plaindre qu’ils étaient dans l’incapacité d’arrêter les travaux, les instructions doivent venir donc d’en-haut.
L'interpellation du maire de la commune est bien appréciée des populations pour qui, si l'affaire n'est pas réglée, accuseront d’incapables, voire même de "complices du système au pouvoir » leurs cadres. Elles pourraient même, dans ce contexte électoral, être tentées par un vote sanction, redoutent certains observateurs. Elle pourrait aussi et surtout être une brèche pour d’autres.
Source : Le Calame (Mauritanie)
Les terres de Garlol ont été accaparées par un colonel de l'armée en 1994, et à la faveur des évènements de 1989, l'affaire s'est fortement corsée, le pouvoir de Ould Taya permettait toutes les spoliations des terres des populations de la rive droite du fleuve Sénégal, dont une partie avaient été déportée au Sénégal et au Mali, à partir d'avril 1989.
Ces expropriations des terres héritées des ancêtres donc de droit coutumiers sont devenues récurrentes surtout au début des années 80, des hommes d’affaires nationaux d’ailleurs ou étrangers viennent arracher les terres grâce à la complicité des autorités administratives locales (préfets et gouverneurs). Les populations de Garlol spoliées, qui détiennent des documents qui datent de 1911, s’étaient mobilisées et avaient commis un avocat, mais leur adversaire était trop puissant à l'époque, il a réussi à mettre en valeur les terres avant de les abandonner en friche, les populations ne pouvant pas les récupérer. Et curieusement, quelques jours avant le démarrage de la campagne présidentielle, un bulldozer débarque, le 24 mai dernier, sur le site pour réhabiliter le périmètre.
Surprises, les populations entreprennent des démarches auprès du préfet puis du gouverneur pour stopper les travaux. En vain. Les élus et cadres ont activé leurs relais au niveau de l'Etat, mais en vain. Pendant que les spoliés examinent leur stratégie de riposte, le "nouveau propriétaire" poursuit les travaux sans coup férir. Le préfet et le wali ont signifié aux citoyens venus se plaindre qu’ils étaient dans l’incapacité d’arrêter les travaux, les instructions doivent venir donc d’en-haut.
L'interpellation du maire de la commune est bien appréciée des populations pour qui, si l'affaire n'est pas réglée, accuseront d’incapables, voire même de "complices du système au pouvoir » leurs cadres. Elles pourraient même, dans ce contexte électoral, être tentées par un vote sanction, redoutent certains observateurs. Elle pourrait aussi et surtout être une brèche pour d’autres.
Source : Le Calame (Mauritanie)