Qu'Allah l'accueille dans son paradis. Sincères condoléances à sa famille, ses proches et à l'ensemble de la presse sénégalaise.
Notre première rencontre avec le regretté Babacar Touré, paix à son âme, fondateur du journal Sud et de la première radio privée du Sénégal Sud FM, date de la deuxième moitié de l'année 1986. Le lien avec son journal a été progressif. Nous avions d'abord privilégié le contact avec le journal satirique Le Cafard Libéré. Par la suite, un contact de proximité s'est naturellement mis en place avec notre regretté Babacar Touré puis avec la rédaction de son journal Sud qui était hebdomadaire ou mensuel avant de devenir quotidien.
Nous sommes devenus proches jusqu'à mon départ en France en 1990. Le département communication des FLAM en exil à Dakar, que je dirigeais, allait souvent à la rencontre de son équipe au siège de son journal au Plateau et à deux, on se voyait à son domicile de l'époque, situé en banlieue proche de Dakar. Dans la relation privée que j'avais avec Babacar, les qualités de responsable du département presse et information des FLAM et de journaliste étaient toujours au centre.
Il a ouvert sans restriction aucune les colonnes de son journal à nos publications. Je me souviens d'un droit de réponse qu'il avait fortement suggéré suite à nos protestations contre la publication dans son journal d'un entretien d'une personnalité mauritanienne, de passage à Dakar, que nous avions jugé à juste titre insultant, faux et mensonger surtout. La publication de notre réponse mémorable renforça la collaboration avec son journal.
Forts de cette collaboration, de l'estime réciproque et de cette relation de proximité, nous avons préparé ensemble sa visite auprès de nos détenus de la prison mouroir de Walata. Il avait été choisi avec un journaliste de Jeune Afrique pour faire l'état des lieux de l'amélioration des conditions de leur détention et ce, suite à notre pression médiatique et celles, hautement dissuasives, de plusieurs organisations de défense des droits humains comme Amnesty International par exemple. A son retour à Dakar, il avait réservé la primeur de son rapport sur les prisonniers de Walata transférés à Aïoun. La collaboration a continué. Kaaw Elimane Bilbassi Touré qui est devenu responsable du département communication des FLAM, après moi, pourrait apporter son éclairage.
Notre regretté Babacar Touré, décédé ce dimanche 26 juillet 2020 à l'âge de 69 ans, connaît bien la Mauritanie où il compte de nombreux amis notamment des cadres de l'UFP et plus largement de l'ancien MND.
Son dernier article en rapport avec la Mauritanie et la sous-région, publié dans son journal le 14/07/2020 sous le titre « l'arc de feu sous-régional de la violence », très pertinent dans l'analyse comme toujours, m'avait paru à enrichir en raison d'omissions dans le passé convoqué à l'appui de son écrit (forces politiques mauritaniennes en présence à la fin des années 1980 et leurs poids) et d'acteurs majeurs non cités. Voici en lien, le texte cité http://www.sudonline.sn/de-la-culture-au-culte-de-la-violen…
Son décès survient quatre jours seulement après celui d'un autre grand journaliste sénégalais, le regretté Kader Diop paix à son âme. Il était pendant de longues années représentant de l'AFP à Dakar. Tous deux ont été sollicités pendant les années de plomb appelées années de braise.
Qu'Allah les accueille dans son paradis.
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Notre première rencontre avec le regretté Babacar Touré, paix à son âme, fondateur du journal Sud et de la première radio privée du Sénégal Sud FM, date de la deuxième moitié de l'année 1986. Le lien avec son journal a été progressif. Nous avions d'abord privilégié le contact avec le journal satirique Le Cafard Libéré. Par la suite, un contact de proximité s'est naturellement mis en place avec notre regretté Babacar Touré puis avec la rédaction de son journal Sud qui était hebdomadaire ou mensuel avant de devenir quotidien.
Nous sommes devenus proches jusqu'à mon départ en France en 1990. Le département communication des FLAM en exil à Dakar, que je dirigeais, allait souvent à la rencontre de son équipe au siège de son journal au Plateau et à deux, on se voyait à son domicile de l'époque, situé en banlieue proche de Dakar. Dans la relation privée que j'avais avec Babacar, les qualités de responsable du département presse et information des FLAM et de journaliste étaient toujours au centre.
Il a ouvert sans restriction aucune les colonnes de son journal à nos publications. Je me souviens d'un droit de réponse qu'il avait fortement suggéré suite à nos protestations contre la publication dans son journal d'un entretien d'une personnalité mauritanienne, de passage à Dakar, que nous avions jugé à juste titre insultant, faux et mensonger surtout. La publication de notre réponse mémorable renforça la collaboration avec son journal.
Forts de cette collaboration, de l'estime réciproque et de cette relation de proximité, nous avons préparé ensemble sa visite auprès de nos détenus de la prison mouroir de Walata. Il avait été choisi avec un journaliste de Jeune Afrique pour faire l'état des lieux de l'amélioration des conditions de leur détention et ce, suite à notre pression médiatique et celles, hautement dissuasives, de plusieurs organisations de défense des droits humains comme Amnesty International par exemple. A son retour à Dakar, il avait réservé la primeur de son rapport sur les prisonniers de Walata transférés à Aïoun. La collaboration a continué. Kaaw Elimane Bilbassi Touré qui est devenu responsable du département communication des FLAM, après moi, pourrait apporter son éclairage.
Notre regretté Babacar Touré, décédé ce dimanche 26 juillet 2020 à l'âge de 69 ans, connaît bien la Mauritanie où il compte de nombreux amis notamment des cadres de l'UFP et plus largement de l'ancien MND.
Son dernier article en rapport avec la Mauritanie et la sous-région, publié dans son journal le 14/07/2020 sous le titre « l'arc de feu sous-régional de la violence », très pertinent dans l'analyse comme toujours, m'avait paru à enrichir en raison d'omissions dans le passé convoqué à l'appui de son écrit (forces politiques mauritaniennes en présence à la fin des années 1980 et leurs poids) et d'acteurs majeurs non cités. Voici en lien, le texte cité http://www.sudonline.sn/de-la-culture-au-culte-de-la-violen…
Son décès survient quatre jours seulement après celui d'un autre grand journaliste sénégalais, le regretté Kader Diop paix à son âme. Il était pendant de longues années représentant de l'AFP à Dakar. Tous deux ont été sollicités pendant les années de plomb appelées années de braise.
Qu'Allah les accueille dans son paradis.
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