Le Monde - « Quelque chose de très important vient de se produire ! ».
C’est par ces quelques mots publiés sur Twitter, samedi 26 octobre, que le président des Etats-Unis, Donald Trump, a attisé la curiosité de tous les médias américains, spéculant sur l’annonce promise par la Maison Blanche pour dimanche, 14 heures (heure de Paris).
Selon notamment CNN et le New York Times (NYT), le président milliardaire s’apprêterait à annoncer la mort du chef de l’organisation Etat islamique (EI), Abou Bakr Al-Baghdadi, tué dans une opération américaine dans le nord-ouest de la Syrie.
Dans la nuit de samedi à dimanche, les chaînes de télévision américaines CNN et ABC ainsi que l’agence de presse Reuters ont fait état d’une opération militaire visant l’Irakien, considéré comme responsable de multiples attentats sanglants à travers le monde.
Selon CNN, des tests sont en cours afin de pouvoir confirmer formellement la mort du chef du groupe djihadiste, qui aurait fait exploser sa veste chargée d’explosifs pour se suicider au moment du raid. Le NYT, qui cite deux sources officielles ayant voulu conserver leur anonymat, écrit également l’armée américaine œuvre à « confirmer l’identité du terroriste ». L’agence Associated Press rapporte les mêmes faits, en s’appuyant sur les propos d’un responsable américain.
Les Kurdes saluent une opération « historique »
Sans confirmer nommément la mort de Baghdadi, les forces kurdes ont fait état de leur côté dimanche matin dans un communiqué d’une opération « historique », résultat d’une coopération « conjointe de renseignements » avec les Etats-Unis. La Turquie a aussi affirmé avoir été en « coordination » avec Washington avant le déroulement de l’opération.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), des commandos américains ont été héliportés et débarqués dans la nuit dans la région d’Idlib, où se trouvaient des « groupes proches de l’EI ». L’OSDH a fait état de tirs d’hélicoptères après minuit et a précisé que l’attaque avait fait au moins neuf morts, dont deux femmes et un enfant, mais n’était pas en mesure de dire si le chef de l’EI se trouvait dans ce secteur.
Un habitant du village de Baricha, où une maison et une voiture ont été les cibles des tirs, s’est rendu dans le secteur touché très tôt dimanche matin. « Il y a une maison écroulée, des tentes et une voiture civile endommagées avec deux morts à l’intérieur », a-t-il raconté à l’Agence France-presse (AFP). Aux abords du village, un correspondant de l’AFP a pu voir la carcasse d’un minibus carbonisé, touché par des bombardements. « L’opération a duré au moins jusqu’à 3 h 30 du matin », a précisé un autre habitant.
Dernière apparition en avril
Ce développement intervient dans une période d’intense activité militaire dans le nord de la Syrie, où les forces turques ont lancé début octobre une vaste offensive contre les forces kurdes.
De leur côté, le régime de Damas et son allié russe ont accéléré le déploiement de leurs troupes à la frontière syro-turque, tandis que les Américains annonçaient l’envoi de renforts militaires dans une zone pétrolière plus à l’est.
La dernière apparition de Baghdadi remonte à une vidéo de propagande du 29 avril, dans laquelle il promettait que son organisation « vengerait » la mort des djihadistes tués de l’EI, affirmant que le combat contre l’Occident était « une longue bataille ». Plus récemment, le 16 septembre, il appelait dans un message audio de trente minutes ses partisans à secourir les djihadistes détenus dans les prisons et leurs familles vivant dans des camps de déplacés, notamment en Syrie et en Irak.
C’est à Mossoul, en Irak, que le chef de l’EI a fait sa seule apparition publique connue, en juillet 2014, à la mosquée Al-Nouri. En turban et habit noirs, barbe grisonnante, il avait alors appelé tous les musulmans à lui prêter allégeance à la tête du « califat » de l’EI autoproclamé sur les vastes territoires conquis en Irak et en Syrie voisine.
Le Monde avec AFP
Source : Le Monde
C’est par ces quelques mots publiés sur Twitter, samedi 26 octobre, que le président des Etats-Unis, Donald Trump, a attisé la curiosité de tous les médias américains, spéculant sur l’annonce promise par la Maison Blanche pour dimanche, 14 heures (heure de Paris).
Selon notamment CNN et le New York Times (NYT), le président milliardaire s’apprêterait à annoncer la mort du chef de l’organisation Etat islamique (EI), Abou Bakr Al-Baghdadi, tué dans une opération américaine dans le nord-ouest de la Syrie.
Dans la nuit de samedi à dimanche, les chaînes de télévision américaines CNN et ABC ainsi que l’agence de presse Reuters ont fait état d’une opération militaire visant l’Irakien, considéré comme responsable de multiples attentats sanglants à travers le monde.
Selon CNN, des tests sont en cours afin de pouvoir confirmer formellement la mort du chef du groupe djihadiste, qui aurait fait exploser sa veste chargée d’explosifs pour se suicider au moment du raid. Le NYT, qui cite deux sources officielles ayant voulu conserver leur anonymat, écrit également l’armée américaine œuvre à « confirmer l’identité du terroriste ». L’agence Associated Press rapporte les mêmes faits, en s’appuyant sur les propos d’un responsable américain.
Les Kurdes saluent une opération « historique »
Sans confirmer nommément la mort de Baghdadi, les forces kurdes ont fait état de leur côté dimanche matin dans un communiqué d’une opération « historique », résultat d’une coopération « conjointe de renseignements » avec les Etats-Unis. La Turquie a aussi affirmé avoir été en « coordination » avec Washington avant le déroulement de l’opération.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), des commandos américains ont été héliportés et débarqués dans la nuit dans la région d’Idlib, où se trouvaient des « groupes proches de l’EI ». L’OSDH a fait état de tirs d’hélicoptères après minuit et a précisé que l’attaque avait fait au moins neuf morts, dont deux femmes et un enfant, mais n’était pas en mesure de dire si le chef de l’EI se trouvait dans ce secteur.
Un habitant du village de Baricha, où une maison et une voiture ont été les cibles des tirs, s’est rendu dans le secteur touché très tôt dimanche matin. « Il y a une maison écroulée, des tentes et une voiture civile endommagées avec deux morts à l’intérieur », a-t-il raconté à l’Agence France-presse (AFP). Aux abords du village, un correspondant de l’AFP a pu voir la carcasse d’un minibus carbonisé, touché par des bombardements. « L’opération a duré au moins jusqu’à 3 h 30 du matin », a précisé un autre habitant.
Dernière apparition en avril
Ce développement intervient dans une période d’intense activité militaire dans le nord de la Syrie, où les forces turques ont lancé début octobre une vaste offensive contre les forces kurdes.
De leur côté, le régime de Damas et son allié russe ont accéléré le déploiement de leurs troupes à la frontière syro-turque, tandis que les Américains annonçaient l’envoi de renforts militaires dans une zone pétrolière plus à l’est.
La dernière apparition de Baghdadi remonte à une vidéo de propagande du 29 avril, dans laquelle il promettait que son organisation « vengerait » la mort des djihadistes tués de l’EI, affirmant que le combat contre l’Occident était « une longue bataille ». Plus récemment, le 16 septembre, il appelait dans un message audio de trente minutes ses partisans à secourir les djihadistes détenus dans les prisons et leurs familles vivant dans des camps de déplacés, notamment en Syrie et en Irak.
C’est à Mossoul, en Irak, que le chef de l’EI a fait sa seule apparition publique connue, en juillet 2014, à la mosquée Al-Nouri. En turban et habit noirs, barbe grisonnante, il avait alors appelé tous les musulmans à lui prêter allégeance à la tête du « califat » de l’EI autoproclamé sur les vastes territoires conquis en Irak et en Syrie voisine.
Le Monde avec AFP
Source : Le Monde