de la France, qu'il accuse d'être impliquée dans le génocide de 1994, et menace de lancer des mandats d'arrêt contre de hauts responsables français, notamment Dominique de Villepin, déclare Paul Kagamé dans un entretien publié samedi dans Le Figaro.
Les autorités de Kigali ont rompu le 24 novembre leurs relations diplomatiques avec la France à la suite de la décision du juge Jean-Louis Bruguière de lancer neuf mandats d'arrêt contre les responsables rwandais dont le président Paul Kagamé, accusé de "participation présumée" à l'attentat du 6 avril 1994 contre son prédécesseur Juvénal Habyarimana.
"Ils ont une dent contre nous. Et cela n'a pas de fin. Ils nous en veulent d'en avoir fini avec un régime dictatorial qui, pour nous, était le responsable du génocide et qui, pour eux, était un régime ami", affirme Paul Kagamé.
"En émettant des mandats contre nous, le juge et le parquet ont créé un précédent. Nous pouvons, nous aussi, émettre des mandats contre des officiels français impliqués dans le génocide. Contre d'anciens militaires et des responsables politiques. Je vais donner un exemple : Dominique de Villepin était à l'époque au cabinet (directeur) du ministre des Affaires étrangères", poursuit-il.
"Si la France accepte que le juge Bruguière incrimine des officiels rwandais, alors il est évident que des juges rwandais peuvent incriminer des officiels français", insiste le président rwandais.
"Les responsables de grands pays, le Premier ministre belge, le président américain..., sont venus ici et ont admis leurs responsabilités - qui n'ont rien à voir avec celles de Paris. Ils se sont excusés. La France n'a jamais eu le moindre mot", dit-il.
"Les Français sont les plus impliqués et... rien, pas un mot. Alors que de simples excuses, montrant que l'on a été touché par ce qui s'est passé ici, feraient une grosse différence", estime-t-il.
"C'est à la France de réfléchir. C'est à elle de décider. Si un officiel français venait à Kigali pour présenter ses excuses aux Rwandais, cela ferait une énorme différence. C'est ce qu'attendent les Rwandais", conclut Paul Kagamé.
source: Africatime
Les autorités de Kigali ont rompu le 24 novembre leurs relations diplomatiques avec la France à la suite de la décision du juge Jean-Louis Bruguière de lancer neuf mandats d'arrêt contre les responsables rwandais dont le président Paul Kagamé, accusé de "participation présumée" à l'attentat du 6 avril 1994 contre son prédécesseur Juvénal Habyarimana.
"Ils ont une dent contre nous. Et cela n'a pas de fin. Ils nous en veulent d'en avoir fini avec un régime dictatorial qui, pour nous, était le responsable du génocide et qui, pour eux, était un régime ami", affirme Paul Kagamé.
"En émettant des mandats contre nous, le juge et le parquet ont créé un précédent. Nous pouvons, nous aussi, émettre des mandats contre des officiels français impliqués dans le génocide. Contre d'anciens militaires et des responsables politiques. Je vais donner un exemple : Dominique de Villepin était à l'époque au cabinet (directeur) du ministre des Affaires étrangères", poursuit-il.
"Si la France accepte que le juge Bruguière incrimine des officiels rwandais, alors il est évident que des juges rwandais peuvent incriminer des officiels français", insiste le président rwandais.
"Les responsables de grands pays, le Premier ministre belge, le président américain..., sont venus ici et ont admis leurs responsabilités - qui n'ont rien à voir avec celles de Paris. Ils se sont excusés. La France n'a jamais eu le moindre mot", dit-il.
"Les Français sont les plus impliqués et... rien, pas un mot. Alors que de simples excuses, montrant que l'on a été touché par ce qui s'est passé ici, feraient une grosse différence", estime-t-il.
"C'est à la France de réfléchir. C'est à elle de décider. Si un officiel français venait à Kigali pour présenter ses excuses aux Rwandais, cela ferait une énorme différence. C'est ce qu'attendent les Rwandais", conclut Paul Kagamé.
source: Africatime