Un premier bureau du Québec ouvrira en Afrique. La ministre des relations internationales du Québec, Christine St-Pierre, a profité d’une visite hier dans la capitale sénégalaise pour signer l’entente en vue d’une ouverture le mois prochain.
« Le Québec aura son drapeau bien en vue à Dakar », a-t-elle déclaré lors de la signature de l’accord avec le ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Mankeur Ndiaye. « Nous nous réjouissons de cette décision du gouvernement du Québec de choisir Dakar comme tremplin pour le renforcement de ses relations avec notre pays, et ceux de l’Afrique de l’Ouest, » a commenté le ministre, chaleureusement.
Le Québec compte déjà 26 représentations à l’étranger. Locaux déjà trouvés au centre-ville de Dakar, la 27e représentation devrait ouvrir dès avril et sera la seule sur le continent africain. Pour le moment.
« C’est un accord sans précédent », a souligné Mme St-Pierre, le pied à peine posé sur le marbre du bâtiment colonial abritant le ministère des Affaires étrangères du Sénégal. Le bureau aura l’immunité et les privilèges diplomatiques complets, une autre première pour le Québec.
ENJEUX ÉCONOMIQUES RÉGIONAUX
L’engagement avait été pris lors du Sommet de la Francophonie de Dakar en 2014 où les participants avaient jeté les bases d’une stratégie économique accrue pour l’organisation. « Ce premier bureau est une pierre d’assise », justifie la ministre. Car le bureau vise à être un pied-à-terre dans une région à forte croissance.
Le Sénégal est aussi l’un des pays francophones subsahariens avec les meilleurs taux de croissance économique, estimé à 6 % pour 2016. Même si le pays reste la deuxième économie francophone d’Afrique de l’Ouest, derrière la Côte d’Ivoire, c’est un partenaire privilégié du Canada dans la région, avec près de 50 millions de dollars en échanges économiques. Mais c’est surtout un pays stable qui a été préservé des crises sécuritaires et de l’épidémie de virus Ebola qui ont secoué la région dans les dernières années.
Une soixantaine d’entreprises canadiennes sont déjà établies au Sénégal, dont plusieurs sociétés minières. L’énergie, les nouvelles technologies et le transport sont aussi des secteurs dont le Québec veut défendre les intérêts.
COOPÉRATION ACCRUE
L’enjeu n’est pas qu’économique : la coopération reste un point important que défendra la délégation québécoise. Le Sénégal est resté, depuis son indépendance en 1960, parmi les pays de concentration de l’aide au développement canadien.
L’éducation est un des secteurs que le Bureau du Québec veut renforcer, alors que les partenariats entre institutions québécoises et sénégalaises se sont multipliés, notamment sur la mobilité des étudiants. Plus de 5000 Sénégalais sont venus étudier au Canada dans les 10 dernières années.
Le bureau sera aussi à l’avant pour répondre aux engagements pris par le Québec sur les changements climatiques lors de la COP21 à Paris. Le gouvernement québécois y avait annoncé qu’il verserait 25,5 millions de dollars pour lutter contre les changements climatiques dans les pays francophones. Le nouveau bureau permettra d’appuyer localement une région fragile. Le Sénégal reste un leader régional sur la question alors qu’il a pris les devants pour défendre la Grande Barrière verte, une zone de reforestation traversant le continent africain pour stopper la désertification.
La ministre, qui est en visite au Sénégal jusqu’à demain, en profitera pour rencontrer le président sénégalais Macky Sall et visiter des projets de coopération internationale appuyés par le Québec.
Marc-André Boisvert
Source: lapresse.ca
« Le Québec aura son drapeau bien en vue à Dakar », a-t-elle déclaré lors de la signature de l’accord avec le ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Mankeur Ndiaye. « Nous nous réjouissons de cette décision du gouvernement du Québec de choisir Dakar comme tremplin pour le renforcement de ses relations avec notre pays, et ceux de l’Afrique de l’Ouest, » a commenté le ministre, chaleureusement.
Le Québec compte déjà 26 représentations à l’étranger. Locaux déjà trouvés au centre-ville de Dakar, la 27e représentation devrait ouvrir dès avril et sera la seule sur le continent africain. Pour le moment.
« C’est un accord sans précédent », a souligné Mme St-Pierre, le pied à peine posé sur le marbre du bâtiment colonial abritant le ministère des Affaires étrangères du Sénégal. Le bureau aura l’immunité et les privilèges diplomatiques complets, une autre première pour le Québec.
ENJEUX ÉCONOMIQUES RÉGIONAUX
L’engagement avait été pris lors du Sommet de la Francophonie de Dakar en 2014 où les participants avaient jeté les bases d’une stratégie économique accrue pour l’organisation. « Ce premier bureau est une pierre d’assise », justifie la ministre. Car le bureau vise à être un pied-à-terre dans une région à forte croissance.
Le Sénégal est aussi l’un des pays francophones subsahariens avec les meilleurs taux de croissance économique, estimé à 6 % pour 2016. Même si le pays reste la deuxième économie francophone d’Afrique de l’Ouest, derrière la Côte d’Ivoire, c’est un partenaire privilégié du Canada dans la région, avec près de 50 millions de dollars en échanges économiques. Mais c’est surtout un pays stable qui a été préservé des crises sécuritaires et de l’épidémie de virus Ebola qui ont secoué la région dans les dernières années.
Une soixantaine d’entreprises canadiennes sont déjà établies au Sénégal, dont plusieurs sociétés minières. L’énergie, les nouvelles technologies et le transport sont aussi des secteurs dont le Québec veut défendre les intérêts.
COOPÉRATION ACCRUE
L’enjeu n’est pas qu’économique : la coopération reste un point important que défendra la délégation québécoise. Le Sénégal est resté, depuis son indépendance en 1960, parmi les pays de concentration de l’aide au développement canadien.
L’éducation est un des secteurs que le Bureau du Québec veut renforcer, alors que les partenariats entre institutions québécoises et sénégalaises se sont multipliés, notamment sur la mobilité des étudiants. Plus de 5000 Sénégalais sont venus étudier au Canada dans les 10 dernières années.
Le bureau sera aussi à l’avant pour répondre aux engagements pris par le Québec sur les changements climatiques lors de la COP21 à Paris. Le gouvernement québécois y avait annoncé qu’il verserait 25,5 millions de dollars pour lutter contre les changements climatiques dans les pays francophones. Le nouveau bureau permettra d’appuyer localement une région fragile. Le Sénégal reste un leader régional sur la question alors qu’il a pris les devants pour défendre la Grande Barrière verte, une zone de reforestation traversant le continent africain pour stopper la désertification.
La ministre, qui est en visite au Sénégal jusqu’à demain, en profitera pour rencontrer le président sénégalais Macky Sall et visiter des projets de coopération internationale appuyés par le Québec.
Marc-André Boisvert
Source: lapresse.ca