Déportés mauritaniens au Sénégal et au Mali : Le Projet de retour des FLAM Rénovation sera-t-il accepté?
En 1989 sur fond de ce qu’on avait appelé les " évènements " nés d’un incident entre éleveurs et agriculteurs mauritaniens et sénégalais dans la localité de Diawara, des rapatriements des ressortissants de chaque pays vivant dans l’autre ont eu lieu. Dans la foulée, des milliers de mauritaniens se sont retrouvés sur l’autre rive. Depuis 17 ans, ils attendent. Pour leur retour, les FLAM Rénovation ont rendu publique, le 05 novembre 2006, une proposition..
"Des citoyens mauritaniens, ont été déportés, plus par abus que par erreur, dans des conditions inhumaines vers le Sénégal et le Mali. Certains ont été pris sur leur lieu de travail (enseignants, fonctionnaires civils ou militaires en exercice). D’autres qui étaient de paisibles agriculteurs, éleveurs ont été déplacés par villages entiers, parfois nuitamment. " Les FLAM Rénovation dans leur proposition pour un retour organisé des déportés, rappelle les conditions dans lesquelles des millier de citoyens ont été contraints à l’exil. C’était en 1989. Dans la proposition des FLAMR, il est rappelé l’impossibilité du débat sur la question au temps du régime de Ould Taya pour cause de ‘déni du phénomène "
" Depuis le changement du 03 août 2005 et le climat de confiance qui s’est installé dans notre pays ", constate les FLAMR " il y a une évolution certaine, perceptible, tant dans la société civile que dans les plus hautes sphères de l’Etat. Les autorités de la transition affichent leur volonté d’apporter une solution juste et durable à l’épineux problème du retour des déportés. "
Pour éviter de se voir reprocher une instrumentalisation de la question des déportés, les FLAMR précisent que leur proposition " se focalisera sur les aspects humanitaires et humains en s’abstenant d’instrumentaliser une problématique aussi grave à des fins politiques. " Le seul bénéfice a tirer du règlement de cette question est " la consolidation de l’unité nationale et de la cohésion sociale. "
Pour la réalisation du projet de proposition de retour, il est recommandé par les FLAMR la mise en place d’une Commission nationale pour le retour des déportés (CNRD). Cette CNRD sera composée de personnalité connue pour leur intégrité, des représentants de l’Etat, des déportés, de la société civile qui travailleront sous l’égide d’un chargé de mission auprès du président du CMJD. Cette CNRD aura pour tache, selon les FLAMR, de proposer un plan d’actions et de recherche d’appuis humains et financiers auprès d’organismes nationaux et internationaux.
Qu’en pensent les autres?
Ce plan d’action visera l’identification, la réinstallation et la réinsertion des déportés. " La réinstallation implique le repérage de sites d’accueil et leur viabilisation : adduction d’eau ou construction de puits, de latrines, d’infrastructures sociales et sanitaires de base (écoles, centres de soins). Elle doit nécessairement être précédée d’une campagne d’explication et de sensibilisation des populations à la condition des rapatriés et à leurs droits, afin de promouvoir une meilleure compréhension et acceptation de leur présence. "
Quant à la réinsertion " elle peut passer par des micro projets productifs. Elle prendra en compte également la réintégration dans les corps d’origine des déportés qui occupaient un emploi salarié, dans le public comme dans le privé, ainsi que leur indemnisation. Des indemnisations forfaitaires peuvent être accordées à ceux qui étaient détenteurs de biens mobiliers et immobiliers." Pour le début des activité de la CNRD, les FLAMR proposent le 28 novembre 2006 et la fin après le retour du dernier déporté.
Pour les FLAMR, "La réussite de ce projet s’impose comme une étape fondamentale du processus de réconciliation nationale pour lequel doivent se mobiliser les efforts de tous ceux qui aspirent à une plus grande justice, à une paix sociale durable et qui aiment par dessus tout notre pays, la Mauritanie. "
Reste à savoir s’ils seront entendus. Les autorité de transition, après quelques hésitations au départ, sur la question des déportés comme sur bien d’autres se sont dites illégitimes à apporter des solutions en renvoyant la balle à un pouvoir démocratiquement élu. Concernant les déportés, par moment, le discours n’était en rien différent de celui de l’avant coup d’Etat.". Le retour organisé que proposent les FLAMR est-il conciliable avec le " Tous les mauritaniens sont libres de rentrer chez eux."
Dans cette période d’emballement électoral, est-il possible de mettre sur pied la CNRD dont parlent les FLAMR. Même dans le cas où Cette commission, serait mise en place le 28 novembre prochain, terminera-t-elle son boulot (identification, réinstallation, restitution des papiers d’état civil…) avant la fin de la transition ? Face aux incertitudes de l’après transition, l’idée est, peut être, d’enclencher un processus qui liera ceux qui sortiront vainqueurs des scrutins en cours et à venir.
En cette période de campagne électorale, il serait intéressant qu’au lieu de la musique distillé à longueur de nuit, un véritable débat doit s’instaurer entre les candidats. Il serait intéressant de savoir ce que pensent la CFCD, les indépendants islamistes, les indépendants " suscités ", le PRDR, SAWAB….
Khalilou Diagana
khalioubi@yahoo.fr
source : Nouakchott Info via cridem .org
En 1989 sur fond de ce qu’on avait appelé les " évènements " nés d’un incident entre éleveurs et agriculteurs mauritaniens et sénégalais dans la localité de Diawara, des rapatriements des ressortissants de chaque pays vivant dans l’autre ont eu lieu. Dans la foulée, des milliers de mauritaniens se sont retrouvés sur l’autre rive. Depuis 17 ans, ils attendent. Pour leur retour, les FLAM Rénovation ont rendu publique, le 05 novembre 2006, une proposition..
"Des citoyens mauritaniens, ont été déportés, plus par abus que par erreur, dans des conditions inhumaines vers le Sénégal et le Mali. Certains ont été pris sur leur lieu de travail (enseignants, fonctionnaires civils ou militaires en exercice). D’autres qui étaient de paisibles agriculteurs, éleveurs ont été déplacés par villages entiers, parfois nuitamment. " Les FLAM Rénovation dans leur proposition pour un retour organisé des déportés, rappelle les conditions dans lesquelles des millier de citoyens ont été contraints à l’exil. C’était en 1989. Dans la proposition des FLAMR, il est rappelé l’impossibilité du débat sur la question au temps du régime de Ould Taya pour cause de ‘déni du phénomène "
" Depuis le changement du 03 août 2005 et le climat de confiance qui s’est installé dans notre pays ", constate les FLAMR " il y a une évolution certaine, perceptible, tant dans la société civile que dans les plus hautes sphères de l’Etat. Les autorités de la transition affichent leur volonté d’apporter une solution juste et durable à l’épineux problème du retour des déportés. "
Pour éviter de se voir reprocher une instrumentalisation de la question des déportés, les FLAMR précisent que leur proposition " se focalisera sur les aspects humanitaires et humains en s’abstenant d’instrumentaliser une problématique aussi grave à des fins politiques. " Le seul bénéfice a tirer du règlement de cette question est " la consolidation de l’unité nationale et de la cohésion sociale. "
Pour la réalisation du projet de proposition de retour, il est recommandé par les FLAMR la mise en place d’une Commission nationale pour le retour des déportés (CNRD). Cette CNRD sera composée de personnalité connue pour leur intégrité, des représentants de l’Etat, des déportés, de la société civile qui travailleront sous l’égide d’un chargé de mission auprès du président du CMJD. Cette CNRD aura pour tache, selon les FLAMR, de proposer un plan d’actions et de recherche d’appuis humains et financiers auprès d’organismes nationaux et internationaux.
Qu’en pensent les autres?
Ce plan d’action visera l’identification, la réinstallation et la réinsertion des déportés. " La réinstallation implique le repérage de sites d’accueil et leur viabilisation : adduction d’eau ou construction de puits, de latrines, d’infrastructures sociales et sanitaires de base (écoles, centres de soins). Elle doit nécessairement être précédée d’une campagne d’explication et de sensibilisation des populations à la condition des rapatriés et à leurs droits, afin de promouvoir une meilleure compréhension et acceptation de leur présence. "
Quant à la réinsertion " elle peut passer par des micro projets productifs. Elle prendra en compte également la réintégration dans les corps d’origine des déportés qui occupaient un emploi salarié, dans le public comme dans le privé, ainsi que leur indemnisation. Des indemnisations forfaitaires peuvent être accordées à ceux qui étaient détenteurs de biens mobiliers et immobiliers." Pour le début des activité de la CNRD, les FLAMR proposent le 28 novembre 2006 et la fin après le retour du dernier déporté.
Pour les FLAMR, "La réussite de ce projet s’impose comme une étape fondamentale du processus de réconciliation nationale pour lequel doivent se mobiliser les efforts de tous ceux qui aspirent à une plus grande justice, à une paix sociale durable et qui aiment par dessus tout notre pays, la Mauritanie. "
Reste à savoir s’ils seront entendus. Les autorité de transition, après quelques hésitations au départ, sur la question des déportés comme sur bien d’autres se sont dites illégitimes à apporter des solutions en renvoyant la balle à un pouvoir démocratiquement élu. Concernant les déportés, par moment, le discours n’était en rien différent de celui de l’avant coup d’Etat.". Le retour organisé que proposent les FLAMR est-il conciliable avec le " Tous les mauritaniens sont libres de rentrer chez eux."
Dans cette période d’emballement électoral, est-il possible de mettre sur pied la CNRD dont parlent les FLAMR. Même dans le cas où Cette commission, serait mise en place le 28 novembre prochain, terminera-t-elle son boulot (identification, réinstallation, restitution des papiers d’état civil…) avant la fin de la transition ? Face aux incertitudes de l’après transition, l’idée est, peut être, d’enclencher un processus qui liera ceux qui sortiront vainqueurs des scrutins en cours et à venir.
En cette période de campagne électorale, il serait intéressant qu’au lieu de la musique distillé à longueur de nuit, un véritable débat doit s’instaurer entre les candidats. Il serait intéressant de savoir ce que pensent la CFCD, les indépendants islamistes, les indépendants " suscités ", le PRDR, SAWAB….
Khalilou Diagana
khalioubi@yahoo.fr
source : Nouakchott Info via cridem .org