« Je voudrais voir chaque enfant à l'école. [...] Ce prix est pour tous les enfants qui n'ont pas de voix. »
Le prix Nobel de la paix 2014 a été décerné à deux défenseurs des droits des enfants. Il s'agit de l'Indien Kailash Satyarthi, qui lutte contre l'exploitation des enfants dans son pays, et de la jeune militante pakistanaise Malala Yousafzai, qui se bat depuis des années pour que les filles aient le droit d'aller à l'école.
Le Comité Nobel norvégien affirme les avoir choisis pour récompenser leur lutte en faveur de l'accès de tous les enfants à l'éducation. « C'est une condition préalable au développement pacifique du monde que les droits des enfants et des jeunes soient respectés », estime le Comité.
Malala Yousafzai, 17 ans, devient la 16e femme à recevoir le prestigieux prix.
Ce prix décerné à Malala Yousafzai est aussi reçu comme une grande victoire par les organismes pakistanais qui militent pour le droit des femmes et le droit à l'éducation.
S'adressant à la presse, Malala a avoué candidement qu'elle a appris la bonne nouvelle alors qu'elle se trouvait à l'école, dans un cours de chimie. Très heureuse d'avoir remporté cet honneur international, elle a tout de même insisté pour terminer sa journée d'école, car « il n'y a que le travail pour atteindre les buts qu'on s'est fixés dans la vie », a-t-elle précisé.
Pour Malala, la réception d'un prix Nobel n'est pas une fin pour elle, mais plutôt le début de quelque chose d'encore plus grand.
La jeune femme a aussi chaleureusement salué et félicité Kailash Satyarthi, avec qui elle partage ce prix Nobel de la paix. Elle s'est dite honorée de partager cette récompense avec cet homme qui a tant fait pour les enfants en Inde.
Après s'être entretenue avec lui au téléphone, Malala a exprimé leur désir commun que les premiers ministres des deux pays se joignent à eux lorsqu'ils recevront leur prix. Rappelons que les relations sont historiquement tendues entre l'Inde et le Pakistan, notamment ces jours-ci où des duels d'artillerie ont lieu entre les deux puissances à la frontière du Cachemire.
Des sentiments partagés
Au Pakistan, son pays d'origine, la remise du prix Nobel à Malala Yousafzai a créé une vague de joie. Le premier ministre du Pakistan, Nawaz Sharif, s'est empressé de dire que Malala était la « fierté » de son pays.
« Elle remplit de fierté le Pakistan et les Pakistanais par sa réussite inédite et inégalée. Les garçons et filles du monde entier devraient prendre exemple sur son combat et son engagement. »
— Nawaz Sharif, premier ministre du Pakistan
Mais Malala n'a pas que des amis au Pakistan, rappelle notre correspondante Gaëlle Lussia Berdou. Tout d'abord les talibans continuent de la menacer, ce qui la force à vivre en Grande-Bretagne. Mais aussi, pour une partie des Pakistanais, Malala est une construction des pays étrangers, notamment de l'Occident, qui donne une image négative du Pakistan lorsqu'elle évoque l'oppression et l'extrémisme religieux qui y règnent.
La jeune femme a été victime d'une tentative d'assassinat il y a presque deux ans jour pour jour. Des talibans avaient cherché à lui enlever la vie en raison de sa campagne pour la scolarisation des jeunes filles au Pakistan.
La jeune femme, qui rentrait de l'école, avait été atteinte de coups de feu à la tête par un taliban qui était monté dans l'autobus qui la ramenait à la maison. Plusieurs écolières qui l'accompagnaient avaient aussi été blessées lors de l'attentat.
Malala, qui a miraculeusement survécu à cette tentative de meurtre, avait été envoyée dans un hôpital de Grande-Bretagne pour y être soignée, mais aussi pour échapper aux talibans qui avaient promis de « l'achever » à la première occasion.
Son histoire et son courage avaient soulevé une vague de compassion internationale.
Le Comité Nobel norvégien affirme les avoir choisis pour récompenser leur lutte en faveur de l'accès de tous les enfants à l'éducation. « C'est une condition préalable au développement pacifique du monde que les droits des enfants et des jeunes soient respectés », estime le Comité.
Malala Yousafzai, 17 ans, devient la 16e femme à recevoir le prestigieux prix.
Ce prix décerné à Malala Yousafzai est aussi reçu comme une grande victoire par les organismes pakistanais qui militent pour le droit des femmes et le droit à l'éducation.
S'adressant à la presse, Malala a avoué candidement qu'elle a appris la bonne nouvelle alors qu'elle se trouvait à l'école, dans un cours de chimie. Très heureuse d'avoir remporté cet honneur international, elle a tout de même insisté pour terminer sa journée d'école, car « il n'y a que le travail pour atteindre les buts qu'on s'est fixés dans la vie », a-t-elle précisé.
Pour Malala, la réception d'un prix Nobel n'est pas une fin pour elle, mais plutôt le début de quelque chose d'encore plus grand.
La jeune femme a aussi chaleureusement salué et félicité Kailash Satyarthi, avec qui elle partage ce prix Nobel de la paix. Elle s'est dite honorée de partager cette récompense avec cet homme qui a tant fait pour les enfants en Inde.
Après s'être entretenue avec lui au téléphone, Malala a exprimé leur désir commun que les premiers ministres des deux pays se joignent à eux lorsqu'ils recevront leur prix. Rappelons que les relations sont historiquement tendues entre l'Inde et le Pakistan, notamment ces jours-ci où des duels d'artillerie ont lieu entre les deux puissances à la frontière du Cachemire.
Des sentiments partagés
Au Pakistan, son pays d'origine, la remise du prix Nobel à Malala Yousafzai a créé une vague de joie. Le premier ministre du Pakistan, Nawaz Sharif, s'est empressé de dire que Malala était la « fierté » de son pays.
« Elle remplit de fierté le Pakistan et les Pakistanais par sa réussite inédite et inégalée. Les garçons et filles du monde entier devraient prendre exemple sur son combat et son engagement. »
— Nawaz Sharif, premier ministre du Pakistan
Mais Malala n'a pas que des amis au Pakistan, rappelle notre correspondante Gaëlle Lussia Berdou. Tout d'abord les talibans continuent de la menacer, ce qui la force à vivre en Grande-Bretagne. Mais aussi, pour une partie des Pakistanais, Malala est une construction des pays étrangers, notamment de l'Occident, qui donne une image négative du Pakistan lorsqu'elle évoque l'oppression et l'extrémisme religieux qui y règnent.
La jeune femme a été victime d'une tentative d'assassinat il y a presque deux ans jour pour jour. Des talibans avaient cherché à lui enlever la vie en raison de sa campagne pour la scolarisation des jeunes filles au Pakistan.
La jeune femme, qui rentrait de l'école, avait été atteinte de coups de feu à la tête par un taliban qui était monté dans l'autobus qui la ramenait à la maison. Plusieurs écolières qui l'accompagnaient avaient aussi été blessées lors de l'attentat.
Malala, qui a miraculeusement survécu à cette tentative de meurtre, avait été envoyée dans un hôpital de Grande-Bretagne pour y être soignée, mais aussi pour échapper aux talibans qui avaient promis de « l'achever » à la première occasion.
Son histoire et son courage avaient soulevé une vague de compassion internationale.
Une victoire pour les enfants, selon Kailash Satyarthi
Kailash Satyarthi s'inscrit pour sa part dans la tradition du Mahatma Gandhi. Né en 1954, il a été à la tête de plusieurs manifestations pacifistes. Le Comité Nobel norvégien a entre autres tenu à souligner sa lutte contre le grave problème que représente l'exploitation des enfants.
Kailash Satyarthi a renoncé en 1980 à sa carrière d'ingénieur électrique pour militer à temps plein contre l'exploitation des enfants. Le comité Nobel a souligné au passage ses efforts acharnés, mais toujours menés de façon pacifique, pour cette cause.
Le militant a récemment écrit dans une tribune que, selon les estimations d'organisations non gouvernementales, 60 millions d'enfants pourraient être victimes de travail forcé en Inde, soit près de 6% de la population totale du pays.
Réagissant à la prestigieuse récompense qu'on lui a décernée, Kailash Satyarthi a déclaré : « C'est un honneur pour tous ces enfants qui souffrent toujours de l'esclavage, du travail forcé et du trafic humain », a déclaré Kailash Satyarthi à la télévision indienne.
Le comité Nobel dit avoir accordé une importance particulière cette année au fait d'avoir récompensé simultanément un hindou et une musulmane ainsi qu'un Indien et une Pakistanaise.
Le prix Nobel de la paix a été créé en 1901. Il est assorti d'une bourse d'environ 1,2 million de dollars canadiens.
Source: Radio-Canada
Kailash Satyarthi s'inscrit pour sa part dans la tradition du Mahatma Gandhi. Né en 1954, il a été à la tête de plusieurs manifestations pacifistes. Le Comité Nobel norvégien a entre autres tenu à souligner sa lutte contre le grave problème que représente l'exploitation des enfants.
Kailash Satyarthi a renoncé en 1980 à sa carrière d'ingénieur électrique pour militer à temps plein contre l'exploitation des enfants. Le comité Nobel a souligné au passage ses efforts acharnés, mais toujours menés de façon pacifique, pour cette cause.
Le militant a récemment écrit dans une tribune que, selon les estimations d'organisations non gouvernementales, 60 millions d'enfants pourraient être victimes de travail forcé en Inde, soit près de 6% de la population totale du pays.
Réagissant à la prestigieuse récompense qu'on lui a décernée, Kailash Satyarthi a déclaré : « C'est un honneur pour tous ces enfants qui souffrent toujours de l'esclavage, du travail forcé et du trafic humain », a déclaré Kailash Satyarthi à la télévision indienne.
Le comité Nobel dit avoir accordé une importance particulière cette année au fait d'avoir récompensé simultanément un hindou et une musulmane ainsi qu'un Indien et une Pakistanaise.
Le prix Nobel de la paix a été créé en 1901. Il est assorti d'une bourse d'environ 1,2 million de dollars canadiens.
Source: Radio-Canada