M.P.R : Déclaration
L’État mauritanien mène depuis plusieurs années maintenant une politique active d’accaparement des terres, au bénéfice, bien souvent, de sociétés étrangères ou de Mauritaniens ayant des accointances avec le pouvoir.
L’Etat mauritanien et l'Autorité Arabe pour l'Investissement et le Développement agricole (AAAID) ont signé, lundi dernier à Nouakchott, une convention au terme de laquelle 3200 hectares de terres agricoles au Brakna seront soumis au bail au profit de l'organisation arabe citée plus haut pour un montant de 500 dollars l'hectare.
Il s’agit d’un projet englobant théoriquement une superficie de 3200 hectares. Mais au vu du schéma sur la carte et des nombreuses localités citées, la superficie réelle visée est de 9200 hectares.
Des représentants des populations des communes d’Ould Birome, Dar El Barka et dar El Avia (Moughataa de Boghé) sont à Nouakchott. Ils sont venus protester contre la location de terre à usage agricole à l'autorité arabe pour l'investissement et le développement agricole (AAAID).
Des topographes et pédologues sont déjà sur place, et ont débuté les travaux d’aménagement.
Devant cette situation de délinquance, le M.P.R note, pour s’en émouvoir, que l’exécution de ce projet est une violation flagrante des codes foncier, forestier, pastoral et environnemental de la Mauritanie ainsi qu’une atteinte grave à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (C.A.D.H.P).
Pourtant, le Mouvement Pour la Refondation (M.P.R) a, et à mainte reprises tiré la sonnette d’alarme pour stopper cette dérive du pouvoir qui se trouve désormais dans une posture qui met en danger la cohésion des communautés nationales, toutes confondues. Les évènements survenus depuis le 23 Mars 2015, une fois encore dans l’arrondissement de Dar El Barka, ne font que confirmer l’entêtement du gouvernement à aller de l’avant, dans sa nouvelle option politique agricole, qui consiste à déposséder ses propres concitoyens du seul moyen de subsistance dont ils disposent.
Pour mémoire, c’est en 2010, l’on se souvient que l’attribution des terres de cultures sous pluie et de décrue s’est accélérée. L’Etat avait envisagé d’attribuer 50500 hectares à la société saoudienne, Tabouk Eziraiya Errajihii, dans une zone à haute intensité pastorale, couvrant diverses parties des communes de Dar El Avia, Ould Birome, Dar El Barka et Boghé.
Au mois de Mai 2013, 50 000 hectares et 31 000 hectares de terres du Trarza et du Brakna furent octroyés au profit d’une seconde entreprise saoudienne Al-Rajihi, sous forme de bail, contraignant les populations de Donnaye à enterrer leurs morts de l’autre rive du fleuve Sénégal.
Face à toutes ces dérives du pouvoir en place, le M.P.R :
1. réitère sa position de principe, qui consiste à dénoncer toute forme de spoliation des terres des citoyens ;
2. réaffirme son soutien total aux populations de la zone de Dar El Barka, dans leur combat inlassable et fort légitime contre l’expropriation de leurs terres ;
3. rend responsable l’Etat de toute dérive pouvant entrainer des conséquences graves à la paix et à la cohésion sociale ;
4. exige l’annulation pure et simple de tous les projets d’attributions des terres à vocation agropastorale, au vu des dangers qu’ils constituent ;
5. encourage les populations concernées par le bradage à outrance des terres au profit de l’agro business, de se dresser, contre vents et marées, pour l’annulation de ces projets fantômes et dangereux pour la paix et la cohésion sociale.
Nouakchott, le 06/05/2015
source: Cellule de communication du M.P.R
L’État mauritanien mène depuis plusieurs années maintenant une politique active d’accaparement des terres, au bénéfice, bien souvent, de sociétés étrangères ou de Mauritaniens ayant des accointances avec le pouvoir.
L’Etat mauritanien et l'Autorité Arabe pour l'Investissement et le Développement agricole (AAAID) ont signé, lundi dernier à Nouakchott, une convention au terme de laquelle 3200 hectares de terres agricoles au Brakna seront soumis au bail au profit de l'organisation arabe citée plus haut pour un montant de 500 dollars l'hectare.
Il s’agit d’un projet englobant théoriquement une superficie de 3200 hectares. Mais au vu du schéma sur la carte et des nombreuses localités citées, la superficie réelle visée est de 9200 hectares.
Des représentants des populations des communes d’Ould Birome, Dar El Barka et dar El Avia (Moughataa de Boghé) sont à Nouakchott. Ils sont venus protester contre la location de terre à usage agricole à l'autorité arabe pour l'investissement et le développement agricole (AAAID).
Des topographes et pédologues sont déjà sur place, et ont débuté les travaux d’aménagement.
Devant cette situation de délinquance, le M.P.R note, pour s’en émouvoir, que l’exécution de ce projet est une violation flagrante des codes foncier, forestier, pastoral et environnemental de la Mauritanie ainsi qu’une atteinte grave à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (C.A.D.H.P).
Pourtant, le Mouvement Pour la Refondation (M.P.R) a, et à mainte reprises tiré la sonnette d’alarme pour stopper cette dérive du pouvoir qui se trouve désormais dans une posture qui met en danger la cohésion des communautés nationales, toutes confondues. Les évènements survenus depuis le 23 Mars 2015, une fois encore dans l’arrondissement de Dar El Barka, ne font que confirmer l’entêtement du gouvernement à aller de l’avant, dans sa nouvelle option politique agricole, qui consiste à déposséder ses propres concitoyens du seul moyen de subsistance dont ils disposent.
Pour mémoire, c’est en 2010, l’on se souvient que l’attribution des terres de cultures sous pluie et de décrue s’est accélérée. L’Etat avait envisagé d’attribuer 50500 hectares à la société saoudienne, Tabouk Eziraiya Errajihii, dans une zone à haute intensité pastorale, couvrant diverses parties des communes de Dar El Avia, Ould Birome, Dar El Barka et Boghé.
Au mois de Mai 2013, 50 000 hectares et 31 000 hectares de terres du Trarza et du Brakna furent octroyés au profit d’une seconde entreprise saoudienne Al-Rajihi, sous forme de bail, contraignant les populations de Donnaye à enterrer leurs morts de l’autre rive du fleuve Sénégal.
Face à toutes ces dérives du pouvoir en place, le M.P.R :
1. réitère sa position de principe, qui consiste à dénoncer toute forme de spoliation des terres des citoyens ;
2. réaffirme son soutien total aux populations de la zone de Dar El Barka, dans leur combat inlassable et fort légitime contre l’expropriation de leurs terres ;
3. rend responsable l’Etat de toute dérive pouvant entrainer des conséquences graves à la paix et à la cohésion sociale ;
4. exige l’annulation pure et simple de tous les projets d’attributions des terres à vocation agropastorale, au vu des dangers qu’ils constituent ;
5. encourage les populations concernées par le bradage à outrance des terres au profit de l’agro business, de se dresser, contre vents et marées, pour l’annulation de ces projets fantômes et dangereux pour la paix et la cohésion sociale.
Nouakchott, le 06/05/2015
source: Cellule de communication du M.P.R