La récente condamnation d’un ressortissant Rwandais à vingt cinq ans de réclusion au terme d’un procès historique lié au génocide perpétré dans son pays, le premier en France, vingt ans après les faits, pourrait être un appel d’air pour nous Mauritaniens.
Pascal Simbikangwa c’est son nom, ex – capitaine de la garde présidentielle, âgé de cinquante quatre ans, est « reconnu coupable de génocide en qualité d'auteur et de complicité de crimes contre l'humanité » par la Cour d'Assises de Paris. Il a été jugé au nom du principe de compétence universelle qui permet de juger un étranger pour des faits commis à l'étranger pour les crimes les plus graves.
L’espoir est donc permis pour peu qu'on daigne s'en saisir. Il n'est plus besoin d'une commission d'enquête internationale ou de preuves écrites d'une chaine de commandement pour établir la responsabilité des bourreaux dans des actes qu'ils ont commis. On peut se fonder sur des témoignages, comme c'est le cas au procès historique de Paris, concordants et dignes de foi pour qualifier ce qui s'est passé en Mauritanie entre 1989 et 1992 de génocide et poursuivre les responsables.
Nous savons désormais que c’est possible même si certains bourreaux qui sont encore en activité, dans les premiers cercles du pouvoir à Nouakchott, conscients de leur responsabilité certainement directe dans les forfaits commis entre 1989 et 1992, font tout pour retarder ou empêcher la manifestation de la vérité. Ces derniers sont connus, leur liste a été dressée.
Le temps ne doit donc pas avoir de prise sur notre détermination et notre volonté à œuvrer pour la qualification de ces crimes en génocide et la traduction de leurs commanditaires devant la justice. Il est vrai que la victoire des victimes au Rwanda a beaucoup de pères ; la défaite chez nous est orpheline.
Ciré Ba et Boubacar Diagana – Paris.
Le 16 mars 2014
Source: Ciré Ba
Pascal Simbikangwa c’est son nom, ex – capitaine de la garde présidentielle, âgé de cinquante quatre ans, est « reconnu coupable de génocide en qualité d'auteur et de complicité de crimes contre l'humanité » par la Cour d'Assises de Paris. Il a été jugé au nom du principe de compétence universelle qui permet de juger un étranger pour des faits commis à l'étranger pour les crimes les plus graves.
L’espoir est donc permis pour peu qu'on daigne s'en saisir. Il n'est plus besoin d'une commission d'enquête internationale ou de preuves écrites d'une chaine de commandement pour établir la responsabilité des bourreaux dans des actes qu'ils ont commis. On peut se fonder sur des témoignages, comme c'est le cas au procès historique de Paris, concordants et dignes de foi pour qualifier ce qui s'est passé en Mauritanie entre 1989 et 1992 de génocide et poursuivre les responsables.
Nous savons désormais que c’est possible même si certains bourreaux qui sont encore en activité, dans les premiers cercles du pouvoir à Nouakchott, conscients de leur responsabilité certainement directe dans les forfaits commis entre 1989 et 1992, font tout pour retarder ou empêcher la manifestation de la vérité. Ces derniers sont connus, leur liste a été dressée.
Le temps ne doit donc pas avoir de prise sur notre détermination et notre volonté à œuvrer pour la qualification de ces crimes en génocide et la traduction de leurs commanditaires devant la justice. Il est vrai que la victoire des victimes au Rwanda a beaucoup de pères ; la défaite chez nous est orpheline.
Ciré Ba et Boubacar Diagana – Paris.
Le 16 mars 2014
Source: Ciré Ba