L'histoire retiendra que dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990, vingt-huit 28 soldats noirs ont été pendus à INAL pour fêter l'indépendance de la Mauritanie. Vingt-huit soldats négro-Mauritaniens ayant tous servi dignement leur pays en défendant son intégrité (la guerre du Sahara) au moment où le jeune Etat était encore à ses balbutiements sont numérotés comme du bétail et pendus. Difficile de ne pas comparer cette barbarie du système beydan aux crimes qui ont été commis par les nazis dans les camps d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, de Treblinka, Maidanek, Sobibor... où les juifs étaient identifiés par des numéros. Au-delà de la violente haine contre le noir, on note la volonté de le réduire à l'état animal au point de lui retirer son identité et la remplacer par un simple numéro, une manière de dire au noir "tu ne viens de nulle part", le geste est plein de sens. En ce 28 Novembre 1990 la répression contre les noirs atteint son paroxysme et ce fut l’irréparable, un coup fatal au" semblant d'unité nationale".
La date du 28 novembre ne peut plus être ce qu'elle a été, c'est un symbole d'indépendance pour une communauté, la communauté arabo-berbère à qui l'Etat raciste assure une protection totale et garantit tous les droits, pour cette communauté toutes les conditions sont réunies pour se sentir" citoyen à part entière", il suffit de voir la télé, avec des. Arabo-berbères qui passent et repassent, et les invités civils et militaires au palais, tous de la même communauté. Pour le négro-Mauritanien "citoyen entièrement à part", qui n'a aucun droit, qui se bat encore pour la reconnaissance de son identité, le 28 Novembre ne peut inspirer aucun sentiment de fierté. Pour le noir qui se réclame véritablement de la communauté négro-mauritanienne, la célébration de l'indépendance se passe dans l'indifférence totale.
28 novembre 1990 qui est en réalité la suite des répressions de 1986, 1987 et 1989 est devenu à jamais une date souillée. C’est aussi un sentiment de révolte. Plus de deux décennies après ces massacres, les génocidaires et leurs complices sont au sommet de l'Etat, et continuent de planifier la destruction totale du noir alors que des veuves, des orphelins et des rescapés attendent toujours le règlement de leurs problèmes (jugement et indemnisations) sans cesse renvoyés aux calendes grecs.
Il est impossible de parler du 28 Novembre sans dresser le bilan catastrophique de la situation des négro-mauritaniens:
-un Etat presque entièrement beydanisé;
-les noirs exclus des centres de décisions et leurs langues reléguées au second plan ;
-les noirs purgés de l'armée et des forces de sécurité;
-les noirs réduits à la pauvreté et leurs terres spoliées.
Dans ces conditions où l'Etat Mauritanien continue de mépriser les victimes, le nombre d'années ne fera pas oublier les atrocités subies par les noirs, au contraire l'attitude irresponsable des différents régimes ne fera que cristalliser les mécontents. Sans justice pas d'unité nationale, les bourreaux doivent payer.
Finalement, le 28 novembre se fait dans la joie pour les uns et dans la douleur pour les autres.
Je ne saurais finir sans rappeler cette affirmation de T. TCHIVELA "les imprécations s'accomplissent, vivants sont les morts couchés sous la terre. Les victimes d'hier prennent en représailles le sang de leurs assassins.
Khar Tenguella BA
Pour avomm.com
La date du 28 novembre ne peut plus être ce qu'elle a été, c'est un symbole d'indépendance pour une communauté, la communauté arabo-berbère à qui l'Etat raciste assure une protection totale et garantit tous les droits, pour cette communauté toutes les conditions sont réunies pour se sentir" citoyen à part entière", il suffit de voir la télé, avec des. Arabo-berbères qui passent et repassent, et les invités civils et militaires au palais, tous de la même communauté. Pour le négro-Mauritanien "citoyen entièrement à part", qui n'a aucun droit, qui se bat encore pour la reconnaissance de son identité, le 28 Novembre ne peut inspirer aucun sentiment de fierté. Pour le noir qui se réclame véritablement de la communauté négro-mauritanienne, la célébration de l'indépendance se passe dans l'indifférence totale.
28 novembre 1990 qui est en réalité la suite des répressions de 1986, 1987 et 1989 est devenu à jamais une date souillée. C’est aussi un sentiment de révolte. Plus de deux décennies après ces massacres, les génocidaires et leurs complices sont au sommet de l'Etat, et continuent de planifier la destruction totale du noir alors que des veuves, des orphelins et des rescapés attendent toujours le règlement de leurs problèmes (jugement et indemnisations) sans cesse renvoyés aux calendes grecs.
Il est impossible de parler du 28 Novembre sans dresser le bilan catastrophique de la situation des négro-mauritaniens:
-un Etat presque entièrement beydanisé;
-les noirs exclus des centres de décisions et leurs langues reléguées au second plan ;
-les noirs purgés de l'armée et des forces de sécurité;
-les noirs réduits à la pauvreté et leurs terres spoliées.
Dans ces conditions où l'Etat Mauritanien continue de mépriser les victimes, le nombre d'années ne fera pas oublier les atrocités subies par les noirs, au contraire l'attitude irresponsable des différents régimes ne fera que cristalliser les mécontents. Sans justice pas d'unité nationale, les bourreaux doivent payer.
Finalement, le 28 novembre se fait dans la joie pour les uns et dans la douleur pour les autres.
Je ne saurais finir sans rappeler cette affirmation de T. TCHIVELA "les imprécations s'accomplissent, vivants sont les morts couchés sous la terre. Les victimes d'hier prennent en représailles le sang de leurs assassins.
Khar Tenguella BA
Pour avomm.com