Saddam Hussein, reconnu coupable de crimes contre l'humanité par le Haut tribunal irakien, a été condamné dimanche à la peine de mort par pendaison.
Aouad Ahmed al Bandar, juge de l'ancien tribunal révolutionnaire, et Barzan Ibrahim al Tiktiti, demi-frère du président déchu qui dirigeait les services secrets, ont également été condamnés à la peine capitale, tandis que l'ancien vice-président Taha Yassine Ramadan s'est vu infliger la prison à perpétuité.
Peu après la lecture du verdict à midi (09h00 GMT), des heurts ont éclaté entre des éléments armés et des militaires irakiens et américains dans deux quartiers sunnites de la capitale.
Les membres de la majorité chiite, opprimés sous le règne de l'ancien dictateur, ont en revanche laissé éclater leur joie en envahissant les rues, dansant et chantant. Selon la police, une femme a été tuée et dix autres personnes ont été blessées par des tirs de réjouissance à Bagdad.
Des tirs de mortiers ont frappé deux quartiers de Bagdad, l'un sunnite, l'autre chiite, faisant au total cinq morts selon la police.
Refusant d'abord de se lever pour entendre la sentence, l'ancien président âgé de 69 ans a fini par se redresser avec hésitation dans le box des accusés.
Il est presque parvenu à couvrir la voix du président du tribunal lorsqu'il s'est écrié "Allahou Akbar!" (Dieu est le plus grand!) et "Vive la Nation!".
"La Cour a décidé de condamner Saddam Hussein al Madjid à être pendu jusqu'à ce que mort s'en suive pour crimes contre l'humanité", a déclaré le juge Raouf Abdoul Rahman, ignorant le souhait de l'ex-président, qui avait souhaité faire face à un peloton d'exécution plutôt qu'à la corde.
Après 45 minutes d'audience, le magistrat a prononcé la fin des procédures dans l'affaire du massacre de 148 chiites de Doudjaïl, qui avait suivi une tentative d'assassinat contre Saddam Hussein, en 1982.
La peine de mort et la prison à vie donnent lieu à des appels automatiques qui reporteront l'exécution du verdict de plusieurs mois au moins.
"UN CHATIMENT MERITE"
Le gouvernement dominée par la majorité chiite s'est félicité de ce jugement.
"Il reçoit le châtiment qu'il mérite", a estimé le Premier ministre, le chiite Nouri al Maliki, dans une allocution télévisée à la Nation prononcée deux heures après l'annonce du verdict.
"La justice est plus forte que ses ennemis et la loi prévaudra. Pour moi, le verdict ne représente rien parce qu'exécuter Saddam ne vaut pas le sang des martyrs (...) mais peut apporter un réconfort aux familles des martyrs", a-t-il dit.
"Saddam méritait au moins cela, parce que le crime était grand. Aucune autre peine n'était possible", a déclaré Ali al Dabbagh, porte-parole de l'exécutif, interrogé par Reuters.
"La Cour a fait preuve de professionnalisme et d'équité. Saddam a subi la justice dont il a privé le peuple irakien pendant 35 ans", a renchéri le vice-Premier ministre Barham Saleh, qui appartient à la communauté kurde.
Pour Abdoul Aziz al Hakim, chef de file du plus puissant bloc chiite au sein du gouvernement de coalition, le verdict est juste mais il est temps de rassembler les Irakiens. "Saddam est fini (...) J'appelle tous les Irakiens à se rassembler".
Zalmay Khalilzad, ambassadeur des Etats-Unis en Irak, a quant à lui salué une "étape importante" dans la construction d'une société libre.
Bouchra al Khalil, membre du comité de défense basé à Amman, a en revanche dénoncé un "déni de justice" prononcé par "un tribunal illégal mis sur pied par l'occupant américain qui ne pouvait pas tenir un procès équitable".
"Il s'agit d'un verdict politique de la part d'un tribunal politique", a par ailleurs affirmé un député sunnite ayant requis l'anonymat.
Un important élu sunnite a, pour sa part, déclaré sous le couvert de l'anonymat: "Il s'agit d'un verdict politique rendu par un tribunal politique.
Trois autres membres du défunt parti Baas jugés aux côtés de Saddam Hussein écopent de 15 ans de réclusion et un quatrième a été acquitté.
Aouad Ahmed al Bandar, juge de l'ancien tribunal révolutionnaire, et Barzan Ibrahim al Tiktiti, demi-frère du président déchu qui dirigeait les services secrets, ont également été condamnés à la peine capitale, tandis que l'ancien vice-président Taha Yassine Ramadan s'est vu infliger la prison à perpétuité.
Peu après la lecture du verdict à midi (09h00 GMT), des heurts ont éclaté entre des éléments armés et des militaires irakiens et américains dans deux quartiers sunnites de la capitale.
Les membres de la majorité chiite, opprimés sous le règne de l'ancien dictateur, ont en revanche laissé éclater leur joie en envahissant les rues, dansant et chantant. Selon la police, une femme a été tuée et dix autres personnes ont été blessées par des tirs de réjouissance à Bagdad.
Des tirs de mortiers ont frappé deux quartiers de Bagdad, l'un sunnite, l'autre chiite, faisant au total cinq morts selon la police.
Refusant d'abord de se lever pour entendre la sentence, l'ancien président âgé de 69 ans a fini par se redresser avec hésitation dans le box des accusés.
Il est presque parvenu à couvrir la voix du président du tribunal lorsqu'il s'est écrié "Allahou Akbar!" (Dieu est le plus grand!) et "Vive la Nation!".
"La Cour a décidé de condamner Saddam Hussein al Madjid à être pendu jusqu'à ce que mort s'en suive pour crimes contre l'humanité", a déclaré le juge Raouf Abdoul Rahman, ignorant le souhait de l'ex-président, qui avait souhaité faire face à un peloton d'exécution plutôt qu'à la corde.
Après 45 minutes d'audience, le magistrat a prononcé la fin des procédures dans l'affaire du massacre de 148 chiites de Doudjaïl, qui avait suivi une tentative d'assassinat contre Saddam Hussein, en 1982.
La peine de mort et la prison à vie donnent lieu à des appels automatiques qui reporteront l'exécution du verdict de plusieurs mois au moins.
"UN CHATIMENT MERITE"
Le gouvernement dominée par la majorité chiite s'est félicité de ce jugement.
"Il reçoit le châtiment qu'il mérite", a estimé le Premier ministre, le chiite Nouri al Maliki, dans une allocution télévisée à la Nation prononcée deux heures après l'annonce du verdict.
"La justice est plus forte que ses ennemis et la loi prévaudra. Pour moi, le verdict ne représente rien parce qu'exécuter Saddam ne vaut pas le sang des martyrs (...) mais peut apporter un réconfort aux familles des martyrs", a-t-il dit.
"Saddam méritait au moins cela, parce que le crime était grand. Aucune autre peine n'était possible", a déclaré Ali al Dabbagh, porte-parole de l'exécutif, interrogé par Reuters.
"La Cour a fait preuve de professionnalisme et d'équité. Saddam a subi la justice dont il a privé le peuple irakien pendant 35 ans", a renchéri le vice-Premier ministre Barham Saleh, qui appartient à la communauté kurde.
Pour Abdoul Aziz al Hakim, chef de file du plus puissant bloc chiite au sein du gouvernement de coalition, le verdict est juste mais il est temps de rassembler les Irakiens. "Saddam est fini (...) J'appelle tous les Irakiens à se rassembler".
Zalmay Khalilzad, ambassadeur des Etats-Unis en Irak, a quant à lui salué une "étape importante" dans la construction d'une société libre.
Bouchra al Khalil, membre du comité de défense basé à Amman, a en revanche dénoncé un "déni de justice" prononcé par "un tribunal illégal mis sur pied par l'occupant américain qui ne pouvait pas tenir un procès équitable".
"Il s'agit d'un verdict politique de la part d'un tribunal politique", a par ailleurs affirmé un député sunnite ayant requis l'anonymat.
Un important élu sunnite a, pour sa part, déclaré sous le couvert de l'anonymat: "Il s'agit d'un verdict politique rendu par un tribunal politique.
Trois autres membres du défunt parti Baas jugés aux côtés de Saddam Hussein écopent de 15 ans de réclusion et un quatrième a été acquitté.