Les régions du sud de la Mauritanie qui sont naturellement rattachées à l’Afrique noire se retrouvent par un découpage irréfléchi, malsain, et sans aucun souci de stabilité de la région associées à d’autres populations, qui n’ont rien en commun à part peut-être l’Islam.
Certains me diront que cela suffit pour vivre en harmonie.
L’Islam en tant que religion est un code de vie qui n’a jamais prôné l’exclusion ni l’injustice. Elle s’est toujours adaptée aux cultures des différentes communautés qui la pratiquent, de l’Asie, à l’Orient en passant par l’Afrique subsaharienne.
La communauté islamique africaine a toujours exercé sa foi dans la paix sans prosélytisme ni violence. L’idée que ces populations ont de l’islam et de la religion en général est la suivante : façonner leur mode de vie selon les prescriptions divines sans vouloir assimiler des populations étrangères vivant sur leurs sols. La Mauritanie a été créée pour jouer un rôle primordial dans le développement du continent.
Riche de par sa position géographique, et de par sa diversité culturelle, La Mauritanie s’est naturellement donnée comme mission de faire le trait d’union entre l’Afrique noire subsaharienne et l’Afrique arabe tout en vénérant le même Dieu et en pratiquant la même religion.
Cette position intermédiaire entre deux mondes devait être le leitmotiv de la Mauritanie et des mauritaniens pour fédérer l’Afrique. L’intelligentsia noire de l’époque avait cru à ce rêve de construction d’un état unique en son genre sur le continent.
Mais malheureusement ils se rendirent vite compte, que la conférence d’Aleg n’avait pas débattu de tous les sujets importants qui pouvaient constituer les bases d’un état multi-ethnique. Le postulat qui résulta jadis de cette conférence était que : Si le président est arabe, le premier ministre doit obligatoirement être noir et vice versa.
Mais vu la faiblesse des institutions mauritaniennes, s’il en existe un tant soit peu, favorisent l’exclusion de toutes communautés non arabe. La diversité ethnique de la Mauritanie devrait être un atout de développement et de prospérité et non un handicap.
Un pays digne de ce nom ne peut être construit sur un rapport de force, de domination ou d’assimilation. La classe dirigeante arabe a cultivé dans la conscience collective arabo-mauritanienne l’appartenance exclusive de la Mauritanie au monde arabe en excluant, ou en ignorant l’existence des noirs sur le sol national même si la réalité demontre autre chose.
Les premiers signes d’assimilation apparaîtront dès le début des années 60 au détriment de la construction d’une république viable, solide par ses institutions basées sur l’unité nationale, le partage des richesses, la concorde, la justice et l’égalité entre les citoyens.
Les étapes de cette volonté d’assimiler les autres communautés sont les suivantes : a) Introduction de l’arabe dans le système éducatif sans tenir compte des autres langues nationales. Personne ne peut refuser l’apprentissage d’une langue quel qu’en soit le nombre de locuteurs, sauf si, elle est utilisée comme une arme de domination et d’exclusion. Fusse-t-elle la langue du paradis.
Dieu ne pouvait-il pas créer une seule langue pour tous les humains ? S’il a créé des communautés et des langues diverses cela est dans un but bien déterminé. b) La dénégrification de l’administration territoriale. c) La limite imposée au nombre d’officiers admis dans les académies militaires. d) L’impossibilité pour un investisseur noir de s’installer sur les terres de ses ancêtres. Les populations originaires du sud réussissent bien dans les affaires dans des pays comme le Congo, la République démocratique du Congo, l’Angola mais jamais chez eux.
Toutes ces politiques minutieusement réfléchies, pensées par les nationalistes arabes mises en place depuis l’indépendance. Maouya Ould Sidi Ahmed Taya (Président de la Mauritanie entre 1984 et 2005) fut le premier à passer à l’étape supérieure en éliminant physiquement et moralement sans aucune forme de justice, les fils du sud susceptibles d’apporter un souffle nouveau à une Mauritanie meurtrie par l’injustice.
Physiquement, il a procédé à des assassinats extrajudiciaires et moralement, il a eu recours à la torture, aux brimades, à la pression et à l’humiliation.
Paradoxalement, ces faits inhumains ont été perpétrés par des personnes, qui, croient en Dieu et qui accomplissent les cinq prières quotidiennes sur des musulmans comme eux, à une exception près, les victimes étaient noires.
Or, selon les enseignements de notre sainte religion qui est aussi la religion d’état, tout musulman sait pertinemment que la vie d’un croyant est sacrée Voyant que Sidi Ould Cheikh Abdellahi, un grand patriote qui voulait mettre fin aux inégalités et à l’injustice existantes dans son pays, Aziz et les nationalistes arabes ont organisé un coup d’état militaire.
Ils ont ainsi, mis fin à un pouvoir civil issu d’une transition réussie de deux ans sanctionnées par des élections. Même si on peut douter de la régularité de ces élections elles ont eu le mérite de rassembler tous les mauritaniens autour d’un idéal commun.
Pour parachever le travail entamé depuis l’indépendance qui a connu son pic sous le règne de Taya, Aziz a décidé de créer le système biométrique, un système en soit révolutionnaire et important pour un pays comme le nôtre, s’il n’était pas entaché par une politique discriminatoire et génocidaire comme disait l’autre.
Les hommes politiques mauritaniens cuisinent le mot unité dans toutes les sauces. Peut-on parler d’unité nationale ? Alors que les nominations illustrent autre chose. Peut-on parler d’unité nationale ? Alors que toutes les grandes sociétés d’état sont dirigées par une seule et unique communauté. Peut-on parler d’unité nationale ?
Alors que dans les grandes écoles entre guillemets, où on prépare la relève de la Mauritanie par une seule communauté (Ecole de mines, Polytechnique,….). Pourquoi vouloir assimiler la population noire ? Au lieu d’exploiter les richesses dont cette communauté dispose.
Pourquoi vouloir seulement une Mauritanie arabe ? Alors qu’une Mauritanie multiculturelle fera briller les enfants de ce pays sur tous les plans.
Les mauritaniens sont prêts à manifester leur dégoût, leur détestation de la politique israélienne, contre l’injustice que le peuple palestinien subit au quotidien, pendant que dans leur voisinage immédiat des milliers de leurs concitoyens souffrent de la discrimination raciale et de l’injustice dans les concours nationaux. Les imams sont disposés à axer leur sermon du vendredi sur le soit disant blasphème du jeune mauritanien.
Les conférenciers sont au premier plan pour dénoncer ou manifester contre les caricatures du prophète qui ont touché l’amour propre de tous les musulmans alors que la meilleure réponse à tous ces évènements est l’indifférence.
Au même moment l’injustice continue de s’abattre sur la population noire :
- Dans les médias, où une seule langue fait la pluie et le beau temps.
- En empêchant les populations de Donaye au sud du pays dans la région du Brakna d’enterrer leurs morts sur la terre de leurs ancêtres.
- En empêchant des milliers de cultivateurs de la vallée de labourer paisiblement leurs terres. Et tout cela, pendant que Brahim Dah et ses compagnons de lutte croupissent en prison pour des faits imaginaires et ce dans l’indifférence totale du gouvernement et de nos religieux.
Qui peut ignorer aujourd’hui le racisme d’état en Mauritanie ? Qui peut ignorer la diminution du quota des noirs, année après année dans quasiment tous les services étatiques Je souhaite pour mon pays que nos imams prennent comment exemples des personnes comme Desmond Tutu et Monseigneur Monsengwo, des hommes de foi qui étaient de tous les combats pour la liberté.
Cheikh Sakho
Ingénieur Informatique Expert Microsoft.NE
Source : CRIDEM
Certains me diront que cela suffit pour vivre en harmonie.
L’Islam en tant que religion est un code de vie qui n’a jamais prôné l’exclusion ni l’injustice. Elle s’est toujours adaptée aux cultures des différentes communautés qui la pratiquent, de l’Asie, à l’Orient en passant par l’Afrique subsaharienne.
La communauté islamique africaine a toujours exercé sa foi dans la paix sans prosélytisme ni violence. L’idée que ces populations ont de l’islam et de la religion en général est la suivante : façonner leur mode de vie selon les prescriptions divines sans vouloir assimiler des populations étrangères vivant sur leurs sols. La Mauritanie a été créée pour jouer un rôle primordial dans le développement du continent.
Riche de par sa position géographique, et de par sa diversité culturelle, La Mauritanie s’est naturellement donnée comme mission de faire le trait d’union entre l’Afrique noire subsaharienne et l’Afrique arabe tout en vénérant le même Dieu et en pratiquant la même religion.
Cette position intermédiaire entre deux mondes devait être le leitmotiv de la Mauritanie et des mauritaniens pour fédérer l’Afrique. L’intelligentsia noire de l’époque avait cru à ce rêve de construction d’un état unique en son genre sur le continent.
Mais malheureusement ils se rendirent vite compte, que la conférence d’Aleg n’avait pas débattu de tous les sujets importants qui pouvaient constituer les bases d’un état multi-ethnique. Le postulat qui résulta jadis de cette conférence était que : Si le président est arabe, le premier ministre doit obligatoirement être noir et vice versa.
Mais vu la faiblesse des institutions mauritaniennes, s’il en existe un tant soit peu, favorisent l’exclusion de toutes communautés non arabe. La diversité ethnique de la Mauritanie devrait être un atout de développement et de prospérité et non un handicap.
Un pays digne de ce nom ne peut être construit sur un rapport de force, de domination ou d’assimilation. La classe dirigeante arabe a cultivé dans la conscience collective arabo-mauritanienne l’appartenance exclusive de la Mauritanie au monde arabe en excluant, ou en ignorant l’existence des noirs sur le sol national même si la réalité demontre autre chose.
Les premiers signes d’assimilation apparaîtront dès le début des années 60 au détriment de la construction d’une république viable, solide par ses institutions basées sur l’unité nationale, le partage des richesses, la concorde, la justice et l’égalité entre les citoyens.
Les étapes de cette volonté d’assimiler les autres communautés sont les suivantes : a) Introduction de l’arabe dans le système éducatif sans tenir compte des autres langues nationales. Personne ne peut refuser l’apprentissage d’une langue quel qu’en soit le nombre de locuteurs, sauf si, elle est utilisée comme une arme de domination et d’exclusion. Fusse-t-elle la langue du paradis.
Dieu ne pouvait-il pas créer une seule langue pour tous les humains ? S’il a créé des communautés et des langues diverses cela est dans un but bien déterminé. b) La dénégrification de l’administration territoriale. c) La limite imposée au nombre d’officiers admis dans les académies militaires. d) L’impossibilité pour un investisseur noir de s’installer sur les terres de ses ancêtres. Les populations originaires du sud réussissent bien dans les affaires dans des pays comme le Congo, la République démocratique du Congo, l’Angola mais jamais chez eux.
Toutes ces politiques minutieusement réfléchies, pensées par les nationalistes arabes mises en place depuis l’indépendance. Maouya Ould Sidi Ahmed Taya (Président de la Mauritanie entre 1984 et 2005) fut le premier à passer à l’étape supérieure en éliminant physiquement et moralement sans aucune forme de justice, les fils du sud susceptibles d’apporter un souffle nouveau à une Mauritanie meurtrie par l’injustice.
Physiquement, il a procédé à des assassinats extrajudiciaires et moralement, il a eu recours à la torture, aux brimades, à la pression et à l’humiliation.
Paradoxalement, ces faits inhumains ont été perpétrés par des personnes, qui, croient en Dieu et qui accomplissent les cinq prières quotidiennes sur des musulmans comme eux, à une exception près, les victimes étaient noires.
Or, selon les enseignements de notre sainte religion qui est aussi la religion d’état, tout musulman sait pertinemment que la vie d’un croyant est sacrée Voyant que Sidi Ould Cheikh Abdellahi, un grand patriote qui voulait mettre fin aux inégalités et à l’injustice existantes dans son pays, Aziz et les nationalistes arabes ont organisé un coup d’état militaire.
Ils ont ainsi, mis fin à un pouvoir civil issu d’une transition réussie de deux ans sanctionnées par des élections. Même si on peut douter de la régularité de ces élections elles ont eu le mérite de rassembler tous les mauritaniens autour d’un idéal commun.
Pour parachever le travail entamé depuis l’indépendance qui a connu son pic sous le règne de Taya, Aziz a décidé de créer le système biométrique, un système en soit révolutionnaire et important pour un pays comme le nôtre, s’il n’était pas entaché par une politique discriminatoire et génocidaire comme disait l’autre.
Les hommes politiques mauritaniens cuisinent le mot unité dans toutes les sauces. Peut-on parler d’unité nationale ? Alors que les nominations illustrent autre chose. Peut-on parler d’unité nationale ? Alors que toutes les grandes sociétés d’état sont dirigées par une seule et unique communauté. Peut-on parler d’unité nationale ?
Alors que dans les grandes écoles entre guillemets, où on prépare la relève de la Mauritanie par une seule communauté (Ecole de mines, Polytechnique,….). Pourquoi vouloir assimiler la population noire ? Au lieu d’exploiter les richesses dont cette communauté dispose.
Pourquoi vouloir seulement une Mauritanie arabe ? Alors qu’une Mauritanie multiculturelle fera briller les enfants de ce pays sur tous les plans.
Les mauritaniens sont prêts à manifester leur dégoût, leur détestation de la politique israélienne, contre l’injustice que le peuple palestinien subit au quotidien, pendant que dans leur voisinage immédiat des milliers de leurs concitoyens souffrent de la discrimination raciale et de l’injustice dans les concours nationaux. Les imams sont disposés à axer leur sermon du vendredi sur le soit disant blasphème du jeune mauritanien.
Les conférenciers sont au premier plan pour dénoncer ou manifester contre les caricatures du prophète qui ont touché l’amour propre de tous les musulmans alors que la meilleure réponse à tous ces évènements est l’indifférence.
Au même moment l’injustice continue de s’abattre sur la population noire :
- Dans les médias, où une seule langue fait la pluie et le beau temps.
- En empêchant les populations de Donaye au sud du pays dans la région du Brakna d’enterrer leurs morts sur la terre de leurs ancêtres.
- En empêchant des milliers de cultivateurs de la vallée de labourer paisiblement leurs terres. Et tout cela, pendant que Brahim Dah et ses compagnons de lutte croupissent en prison pour des faits imaginaires et ce dans l’indifférence totale du gouvernement et de nos religieux.
Qui peut ignorer aujourd’hui le racisme d’état en Mauritanie ? Qui peut ignorer la diminution du quota des noirs, année après année dans quasiment tous les services étatiques Je souhaite pour mon pays que nos imams prennent comment exemples des personnes comme Desmond Tutu et Monseigneur Monsengwo, des hommes de foi qui étaient de tous les combats pour la liberté.
Cheikh Sakho
Ingénieur Informatique Expert Microsoft.NE
Source : CRIDEM