AMI - Le sommet Afrique-Etats Unis a été ouvert mercredi matin par le Président américain, Monsieur Barak Obama en présence de plus de 50 dirigeants africains ou leurs représentants, avec au premier rang, le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, président de l'UA, ainsi que plus de 300 participants représentant le monde des affaires, les institutions fédérales et les membres du congrès américains.
Le Président de la République, président de l'UA, a appelé, dans son discours devant le sommet, à l'investissement dans les ressources humaines et les infrastructures en Afrique.
Il a aussi mis l'accent sur la nécessité de l'adoption de la bonne gouvernance et d'accorder donner aux jeunes et femmes des opportunités avantageuses.
Voici le texte intégral du discours du Président de la République :
'' Excellence Monsieur Barack Obama, Président des Etats-Unis d'Amérique ;
Excellences Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement ;
Mesdames et Messieurs ;
Permettez-moi tout d'abord d'adresser mes vifs remerciements à son Excellence Monsieur le Président Barack Obama, au Peuple et au Gouvernement des Etats-Unis d'Amérique pour l'accueil chaleureux et l'hospitalité généreuse dont nous avons été l'objet, mes pairs et moi-même ainsi que nos délégations depuis notre arrivée dans cette belle capitale Washington DC.
Je voudrais également remercier mes frères les Chefs d'Etat et de Gouvernement Africains qui, par leur présence, honorent cette importante rencontre et dont les contributions en garantissent la réussite.
Je salue la tenue de ce sommet, premier de son genre entre l'Afrique et les Etats-Unis d'Amérique.
Excellences
Mesdames et Messieurs ;
L'objectif de ce sommet est de permettre de renforcer et d'accroitre les relations de coopération bilatérale, régionale et continentale entre l'Afrique et les Etats Unis d'Amérique pour le bien des générations actuelles et futures. Afin de préserver leurs intérêts mutuels, nos peuples ont, à travers l'histoire, établi et entretenu des relations solides.
A cet effet, le forum des affaires qui a réuni des responsables de firmes américaines et africaines avec des leaders africains contribuera, par les opportunités qu'il a créées, à accroitre le volume des échanges entre les Etats-Unis d'Amérique et l'Afrique qui entend, désormais, participer de façon active aux affaires mondiales en tant qu'acteur et partenaire fort et influent.
L'Afrique, continent jeune, potentiellement riche et connaissant une croissance rapide, a besoin du savoir-faire, de l'expérience et des technologies américaines pour se développer davantage.
Excellences
Mesdames et Messieurs
Nous aborderons, aujourd'hui, des thèmes aussi importants tels que celui de l'investissement dans les générations futures (croissance et développement durables, énergie, sécurité alimentaire, santé, sauvegarde des ressources, autonomisation des jeunes), le thème crucial de la sécurité régionale ainsi que celui de la gouvernance pour les générations futures.
La transformation de l'Afrique, conformément à notre volonté d'aller de l'avant, reflétée clairement dans notre vision 2063 pour les 50 prochaines années et dans notre feuille de route post-2015, appelle des investissements lourds et une meilleure orientation des fruits de la croissance pour réduire conséquemment la pauvreté.
L'extension de l'accès à l'énergie, qui figure parmi nos priorités, fera une part de plus en plus importante aux énergies renouvelables qui sont moins coûteuses et plus respectueuses de l'environnement.
L'investissement dans le secteur agro-pastoral permettra, quant à lui, non seulement d'assurer notre autosuffisance alimentaire, mais aussi de créer plus d'emplois durables, d'augmenter la valeur ajoutée de nos produits et de rendre la croissance plus inclusive au profit des jeunes et des femmes en milieu rural. Cependant, l'agriculture et le pastoralisme, font face à des aléas dont le plus pesant reste le changement climatique. Les populations du continent doivent développer une plus forte résilience et s'adapter au nouveau contexte.
Même si le volume du commerce intra-africain et sa part dans le commerce mondial restent faibles, l'Afrique continue à disposer d'un avantage comparatif important : un marché de plus d'un milliard de consommateurs.
Tout en appréciant la loi pour la croissance et les opportunités en Afrique (AGOA), nous souhaitons que cet AGOA permette un développement industriel, agricole et commercial plus accru, par son élargissement à davantage de pays et de produits d'exportation du continent, par le renforcement des capacités et l'assistance technique en matière d'assurance de qualité et de normes en particulier.
Excellences
Mesdames et Messieurs
La population africaine qui doublera d'ici à 2050, sera, à hauteur de ses deux tiers, constituée de jeunes de moins de 35 ans ce qui est, à la fois, un atout important et un défi majeur : un capital humain considérable mais une demande forte en matière d'infrastructures, de santé, d'éducation, d'emplois durables, de logements, de nourriture pour que chaque africain ait une vie décente.
Malgré les efforts consentis qui ont permis de réaliser des avancées significatives ces dernières années dans les domaines de la prévention, du renforcement du système de santé y compris l'investissement dans les ressources humaines y afférentes, les indicateurs en matière de santé restent encore préoccupants : le VIH/ SIDA, le paludisme et la tuberculose, demeurent des causes importantes de mortalité en Afrique. La lutte ardue contre ces fléaux devra être renforcée avec l'appui des partenaires de l'Afrique. A cet égard, nous félicitons les Etats-Unis d'Amérique pour leur contribution à ce sujet.
Excellences
Mesdames et Messieurs
L'Afrique est confrontée à des défis majeurs, en matière de paix et de sécurité : les conflits armés, les guerres civiles, le terrorisme et les trafics illicites dont il se nourrit tels que le crime organisé, le trafic des espèces sauvages, la contrebande d'armes et de drogues.
Pour y faire face, des progrès significatifs ont été enregistrés dans l'opérationnalisation de l'Architecture Africaine de paix et de sécurité. Toutefois, de nombreux défis restent à relever. La mobilisation des efforts de la communauté internationale est requise. Il y'a lieu de mentionner l'accord de coopération qui existe, dans ce cadre, entre l'Union Africaine et les Etats-Unis d'Amérique depuis Janvier 2013 et de réitérer notre souhait pour la mise en place d'une facilité américano-africaine de paix, en complément à la Facilité de Paix pour l'Afrique établie par l'Union Européenne.
Excellences
Mesdames et Messieurs ;
La gouvernance pour les générations futures est le lieu de tous les enjeux, le domaine où se concentrent tous les défis. Il faut en fait, léguer aux générations futures une Afrique forte, prospère et inclusive mais diverse où l'intégration s'est largement réalisée.
L'autonomisation des femmes qui constitue l'un des moteurs de la renaissance africaine, permettra à celles-ci de recouvrer et d'exercer leurs libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social et culturel.
La gouvernance pour les générations futures devra pérenniser la paix et le développement, renforcer l'engagement collectif de l'Afrique à promouvoir une culture politique fondée sur les valeurs de la démocratie, de la promotion et du respect des droits de l'homme et de la consolidation de l'état de droit.
Je souhaite plein succès à nos travaux.
Vive la coopération entre l'Afrique et les Etats-Unis d'Amérique!
Je vous remercie''.
La veille du sommet, les USA ont mis en relief l'intérêt du forum économique afro-Amérique qui vise la reconstruction des liens de coopération économique entre Washington et l'Afrique.
Le secrétait d'Etat américain des affaires étrangères, M. John Kerry a indiqué qu'il va intensifier les efforts pour orienter les sociétés américaines à s'investir en Afrique.
Au cours de ce sommet les USA ont annoncé des investissements en Afrique de l'ordre de 15 milliards de dollars américains.
La Mauritanie, représentée à ces assises par le Président de la République, président de l'UA, cherche à faire sortir de la rencontre avec approche globale de la coopération afro-américaine fondée sur le principe gagnant-gagnant.
Pour sa part, la ministre américaine du commerce, Penny Pritzkar a déclaré que des conventions commerciales d'une valeur de 900 millions dollars seront annoncées au cours de ce sommet, ce qui revêt le caractère économique du sommet et la volonté des USA de restaurer un nouveau partenariat avec l'Afrique compte-tenu de ses potentialités et ses richesses ainsi que sa croissance soutenue.
Les questions de la sécurité régionale et les nouvelles approches en matière de préservation de la paix et de la sécurité dans le continent africain figurent également sur l'agenda du sommet.
Dans son intervention au premier jour du forum afro-américain des affaires, l'ancien président américain Bull Clinton a souligné les possibilités de diversifier les investissements étrangers sont énormes en Afrique.
Il a ajouté que 80% des 80 milliards de dollars orientés à l'investissement en Afrique 2014 sont destinés à l'énergie et les mines précieuses.
''Cette diversification est devenue indispensable, surtout que l'Afrique va abriter très prochainement 6 pays des 10 pays les plus avancées économiquement de par le monde'', a conclu, M. Clinton.
Le Président de la République, président de l'UA, a appelé, dans son discours devant le sommet, à l'investissement dans les ressources humaines et les infrastructures en Afrique.
Il a aussi mis l'accent sur la nécessité de l'adoption de la bonne gouvernance et d'accorder donner aux jeunes et femmes des opportunités avantageuses.
Voici le texte intégral du discours du Président de la République :
'' Excellence Monsieur Barack Obama, Président des Etats-Unis d'Amérique ;
Excellences Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement ;
Mesdames et Messieurs ;
Permettez-moi tout d'abord d'adresser mes vifs remerciements à son Excellence Monsieur le Président Barack Obama, au Peuple et au Gouvernement des Etats-Unis d'Amérique pour l'accueil chaleureux et l'hospitalité généreuse dont nous avons été l'objet, mes pairs et moi-même ainsi que nos délégations depuis notre arrivée dans cette belle capitale Washington DC.
Je voudrais également remercier mes frères les Chefs d'Etat et de Gouvernement Africains qui, par leur présence, honorent cette importante rencontre et dont les contributions en garantissent la réussite.
Je salue la tenue de ce sommet, premier de son genre entre l'Afrique et les Etats-Unis d'Amérique.
Excellences
Mesdames et Messieurs ;
L'objectif de ce sommet est de permettre de renforcer et d'accroitre les relations de coopération bilatérale, régionale et continentale entre l'Afrique et les Etats Unis d'Amérique pour le bien des générations actuelles et futures. Afin de préserver leurs intérêts mutuels, nos peuples ont, à travers l'histoire, établi et entretenu des relations solides.
A cet effet, le forum des affaires qui a réuni des responsables de firmes américaines et africaines avec des leaders africains contribuera, par les opportunités qu'il a créées, à accroitre le volume des échanges entre les Etats-Unis d'Amérique et l'Afrique qui entend, désormais, participer de façon active aux affaires mondiales en tant qu'acteur et partenaire fort et influent.
L'Afrique, continent jeune, potentiellement riche et connaissant une croissance rapide, a besoin du savoir-faire, de l'expérience et des technologies américaines pour se développer davantage.
Excellences
Mesdames et Messieurs
Nous aborderons, aujourd'hui, des thèmes aussi importants tels que celui de l'investissement dans les générations futures (croissance et développement durables, énergie, sécurité alimentaire, santé, sauvegarde des ressources, autonomisation des jeunes), le thème crucial de la sécurité régionale ainsi que celui de la gouvernance pour les générations futures.
La transformation de l'Afrique, conformément à notre volonté d'aller de l'avant, reflétée clairement dans notre vision 2063 pour les 50 prochaines années et dans notre feuille de route post-2015, appelle des investissements lourds et une meilleure orientation des fruits de la croissance pour réduire conséquemment la pauvreté.
L'extension de l'accès à l'énergie, qui figure parmi nos priorités, fera une part de plus en plus importante aux énergies renouvelables qui sont moins coûteuses et plus respectueuses de l'environnement.
L'investissement dans le secteur agro-pastoral permettra, quant à lui, non seulement d'assurer notre autosuffisance alimentaire, mais aussi de créer plus d'emplois durables, d'augmenter la valeur ajoutée de nos produits et de rendre la croissance plus inclusive au profit des jeunes et des femmes en milieu rural. Cependant, l'agriculture et le pastoralisme, font face à des aléas dont le plus pesant reste le changement climatique. Les populations du continent doivent développer une plus forte résilience et s'adapter au nouveau contexte.
Même si le volume du commerce intra-africain et sa part dans le commerce mondial restent faibles, l'Afrique continue à disposer d'un avantage comparatif important : un marché de plus d'un milliard de consommateurs.
Tout en appréciant la loi pour la croissance et les opportunités en Afrique (AGOA), nous souhaitons que cet AGOA permette un développement industriel, agricole et commercial plus accru, par son élargissement à davantage de pays et de produits d'exportation du continent, par le renforcement des capacités et l'assistance technique en matière d'assurance de qualité et de normes en particulier.
Excellences
Mesdames et Messieurs
La population africaine qui doublera d'ici à 2050, sera, à hauteur de ses deux tiers, constituée de jeunes de moins de 35 ans ce qui est, à la fois, un atout important et un défi majeur : un capital humain considérable mais une demande forte en matière d'infrastructures, de santé, d'éducation, d'emplois durables, de logements, de nourriture pour que chaque africain ait une vie décente.
Malgré les efforts consentis qui ont permis de réaliser des avancées significatives ces dernières années dans les domaines de la prévention, du renforcement du système de santé y compris l'investissement dans les ressources humaines y afférentes, les indicateurs en matière de santé restent encore préoccupants : le VIH/ SIDA, le paludisme et la tuberculose, demeurent des causes importantes de mortalité en Afrique. La lutte ardue contre ces fléaux devra être renforcée avec l'appui des partenaires de l'Afrique. A cet égard, nous félicitons les Etats-Unis d'Amérique pour leur contribution à ce sujet.
Excellences
Mesdames et Messieurs
L'Afrique est confrontée à des défis majeurs, en matière de paix et de sécurité : les conflits armés, les guerres civiles, le terrorisme et les trafics illicites dont il se nourrit tels que le crime organisé, le trafic des espèces sauvages, la contrebande d'armes et de drogues.
Pour y faire face, des progrès significatifs ont été enregistrés dans l'opérationnalisation de l'Architecture Africaine de paix et de sécurité. Toutefois, de nombreux défis restent à relever. La mobilisation des efforts de la communauté internationale est requise. Il y'a lieu de mentionner l'accord de coopération qui existe, dans ce cadre, entre l'Union Africaine et les Etats-Unis d'Amérique depuis Janvier 2013 et de réitérer notre souhait pour la mise en place d'une facilité américano-africaine de paix, en complément à la Facilité de Paix pour l'Afrique établie par l'Union Européenne.
Excellences
Mesdames et Messieurs ;
La gouvernance pour les générations futures est le lieu de tous les enjeux, le domaine où se concentrent tous les défis. Il faut en fait, léguer aux générations futures une Afrique forte, prospère et inclusive mais diverse où l'intégration s'est largement réalisée.
L'autonomisation des femmes qui constitue l'un des moteurs de la renaissance africaine, permettra à celles-ci de recouvrer et d'exercer leurs libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social et culturel.
La gouvernance pour les générations futures devra pérenniser la paix et le développement, renforcer l'engagement collectif de l'Afrique à promouvoir une culture politique fondée sur les valeurs de la démocratie, de la promotion et du respect des droits de l'homme et de la consolidation de l'état de droit.
Je souhaite plein succès à nos travaux.
Vive la coopération entre l'Afrique et les Etats-Unis d'Amérique!
Je vous remercie''.
La veille du sommet, les USA ont mis en relief l'intérêt du forum économique afro-Amérique qui vise la reconstruction des liens de coopération économique entre Washington et l'Afrique.
Le secrétait d'Etat américain des affaires étrangères, M. John Kerry a indiqué qu'il va intensifier les efforts pour orienter les sociétés américaines à s'investir en Afrique.
Au cours de ce sommet les USA ont annoncé des investissements en Afrique de l'ordre de 15 milliards de dollars américains.
La Mauritanie, représentée à ces assises par le Président de la République, président de l'UA, cherche à faire sortir de la rencontre avec approche globale de la coopération afro-américaine fondée sur le principe gagnant-gagnant.
Pour sa part, la ministre américaine du commerce, Penny Pritzkar a déclaré que des conventions commerciales d'une valeur de 900 millions dollars seront annoncées au cours de ce sommet, ce qui revêt le caractère économique du sommet et la volonté des USA de restaurer un nouveau partenariat avec l'Afrique compte-tenu de ses potentialités et ses richesses ainsi que sa croissance soutenue.
Les questions de la sécurité régionale et les nouvelles approches en matière de préservation de la paix et de la sécurité dans le continent africain figurent également sur l'agenda du sommet.
Dans son intervention au premier jour du forum afro-américain des affaires, l'ancien président américain Bull Clinton a souligné les possibilités de diversifier les investissements étrangers sont énormes en Afrique.
Il a ajouté que 80% des 80 milliards de dollars orientés à l'investissement en Afrique 2014 sont destinés à l'énergie et les mines précieuses.
''Cette diversification est devenue indispensable, surtout que l'Afrique va abriter très prochainement 6 pays des 10 pays les plus avancées économiquement de par le monde'', a conclu, M. Clinton.