Le Rénovateur Quotidien - Il y a en lui deux facettes qui s’excluent et se disputent la prééminence de l’autorité de l’Etat : le soldat et le politique.
Venu au pouvoir par effraction à la faveur d’un coup d’Etat qu’il a savamment maquillé par les artifices d’un mouvement de rectification pour atténuer l’onde de choc au plan international, le 9ème Président ( avec la parenthèse de Ba Mbaré) à la tête de la Mauritanie a retrouvé le chemin de la légitimité politique par les urnes.
Après avoir réussi à manipuler l’opinion internationale pour crédibiliser son pouvoir, après avoir obtenu le blanc seing de la communauté internationale, notamment la bénédiction du tuteur Français. Khadafi est passé par là. Avec fracas. Wade aussi. Derrière la main câline de Gadio.
L’opposition l’aura compris à ses dépens très tard… que les accords de Dakar n’étaient qu’une récréation permettant à l’ancien Général de gagner du temps pour faire un assaut électoral pendant que les acteurs du dialogue épiloguaient dans les hôtels de Dakar sur des solutions de sortie de crise. Depuis, deux élections ont été organisées. La crise est toujours là.
Le temps de réfléchir et de tirer les leçons est-il devenu un supplice pour les forces de l’opposition pour ne pas tomber dans un énième piège à cons tendu au vieil éléphant du FNDU. Assurément les acteurs de ce front jouent à armes inégales avec un adversaire qui montre juste le bout de la perche du dialogue avant de faire machine arrière.
En réalité, il ne s’agit plus que d’ un dialogue virtuel entre un homme appelé Aziz qui agit dans l’ombre et des forces de l’opposition qui s’adressent à des envoyés qui n’ont pas d’initiative pour dire oui ou pour dire non mais qui rendent compte à celui qui les mandatés.
Comment croire dans ces conditions que les différents camps en « négociations indirectes » puissent s’entendre avec le principal acteur tapis derrière les rideaux du dialogue. Aziz joue au démocrate sans accepter de faire des concessions sur un minima qui tracerait la voie à une ouverture politique avec ses opposants. Evidemment le partage du pouvoir n’est pas un droit que doit revendiquer l’opposition.
Mais ce n’est pas une raison pour que le camp dirigeant s’arroge le droit de s’accaparer de tous les privilèges en confondant l’Etat et ses institutions avec ses propres objets. Le système qui gouverne le pays est entièrement sous l’autorité d’un homme qui gère d’une main ferme et inflexible les rouages de l’Etat et qui a l’œil sur tout ce qui bouge n’hésitant à pas donner des ordres sur la suspension d’une telle activité au mépris des dispositions requises.
Les mauritaniens n’ont jamais aussi senti se creuser le fossé entre les riches et les pauvres. Ils n’ont jamais aussi vécu les effets d’une crise économique avec leurs conséquences multiformes qui s’expriment à travers les réponses au mal de vivre d’une population livrée au chômage, à la violence urbaine. Aziz a créé ses nouveaux riches ; ses proches ne sont pas moins reprochables que ceux qui hier faisaient la pluie et le beau temps.
C’est le propre de nos Etats où la démocratie n’est pas perfectible à souhait avec les vieilles pratiques héritées des pouvoirs antérieurs. En réalité il s’agit toujours du pouvoir fort d’une armée jalouse de ses héritages depuis la première révolution de palais de juillet 1978. Avec Aziz c’est le sacre d’une démocratie de façade qui joue sur les apparences sans jamais débarrasser le pays de ses sempiternelles crises politiques sociales et économiques …
CTD
Source : Le Rénovateur Quotidien
Venu au pouvoir par effraction à la faveur d’un coup d’Etat qu’il a savamment maquillé par les artifices d’un mouvement de rectification pour atténuer l’onde de choc au plan international, le 9ème Président ( avec la parenthèse de Ba Mbaré) à la tête de la Mauritanie a retrouvé le chemin de la légitimité politique par les urnes.
Après avoir réussi à manipuler l’opinion internationale pour crédibiliser son pouvoir, après avoir obtenu le blanc seing de la communauté internationale, notamment la bénédiction du tuteur Français. Khadafi est passé par là. Avec fracas. Wade aussi. Derrière la main câline de Gadio.
L’opposition l’aura compris à ses dépens très tard… que les accords de Dakar n’étaient qu’une récréation permettant à l’ancien Général de gagner du temps pour faire un assaut électoral pendant que les acteurs du dialogue épiloguaient dans les hôtels de Dakar sur des solutions de sortie de crise. Depuis, deux élections ont été organisées. La crise est toujours là.
Le temps de réfléchir et de tirer les leçons est-il devenu un supplice pour les forces de l’opposition pour ne pas tomber dans un énième piège à cons tendu au vieil éléphant du FNDU. Assurément les acteurs de ce front jouent à armes inégales avec un adversaire qui montre juste le bout de la perche du dialogue avant de faire machine arrière.
En réalité, il ne s’agit plus que d’ un dialogue virtuel entre un homme appelé Aziz qui agit dans l’ombre et des forces de l’opposition qui s’adressent à des envoyés qui n’ont pas d’initiative pour dire oui ou pour dire non mais qui rendent compte à celui qui les mandatés.
Comment croire dans ces conditions que les différents camps en « négociations indirectes » puissent s’entendre avec le principal acteur tapis derrière les rideaux du dialogue. Aziz joue au démocrate sans accepter de faire des concessions sur un minima qui tracerait la voie à une ouverture politique avec ses opposants. Evidemment le partage du pouvoir n’est pas un droit que doit revendiquer l’opposition.
Mais ce n’est pas une raison pour que le camp dirigeant s’arroge le droit de s’accaparer de tous les privilèges en confondant l’Etat et ses institutions avec ses propres objets. Le système qui gouverne le pays est entièrement sous l’autorité d’un homme qui gère d’une main ferme et inflexible les rouages de l’Etat et qui a l’œil sur tout ce qui bouge n’hésitant à pas donner des ordres sur la suspension d’une telle activité au mépris des dispositions requises.
Les mauritaniens n’ont jamais aussi senti se creuser le fossé entre les riches et les pauvres. Ils n’ont jamais aussi vécu les effets d’une crise économique avec leurs conséquences multiformes qui s’expriment à travers les réponses au mal de vivre d’une population livrée au chômage, à la violence urbaine. Aziz a créé ses nouveaux riches ; ses proches ne sont pas moins reprochables que ceux qui hier faisaient la pluie et le beau temps.
C’est le propre de nos Etats où la démocratie n’est pas perfectible à souhait avec les vieilles pratiques héritées des pouvoirs antérieurs. En réalité il s’agit toujours du pouvoir fort d’une armée jalouse de ses héritages depuis la première révolution de palais de juillet 1978. Avec Aziz c’est le sacre d’une démocratie de façade qui joue sur les apparences sans jamais débarrasser le pays de ses sempiternelles crises politiques sociales et économiques …
CTD
Source : Le Rénovateur Quotidien