L’État mauritanien mène depuis plusieurs années maintenant, une politique active d’accaparement des terres de la vallée, au bénéfice exclusif de sociétés étrangères ou de mauritaniens ayant des accointances avec le pouvoir et généralement non originaires de la vallée.
On se rappelle, l’Etat mauritanien et l'Autorité Arabe pour l'Investissement et le Développement agricole (AAAID) avaient signé une convention au terme de laquelle 3200 hectares de terres agricoles du Brakna allaient faire l’objet d’un bail au profit de AAAID à raison de 500 dollars par hectare.
Des représentants des populations des communes concernées d’Ould Birom, Dar El Barka et Dar El Avia (Moughataa de Boghé) étaient venus immédiatement à Nouakchott contester cette spoliation de leurs terres au profit de l’AAAID avec l’arrivée de techniciens dans la zone concernée voulant débuté les travaux d’aménagement.
Dès 2010, l’attribution des terres de cultures sous pluie et de décrue s’est accélérée. L’Etat avait envisagé d’attribuer 50500 hectares à la société saoudienne,Tabouk Eziraiya Errajihii, dans une zone à haute intensité pastorale, couvrant diverses parties des communes de Dar El Avia, Ould Birome, Dar El Barka et Boghé.
De même, au mois de mai 2013, 50 000 hectares et 31 000 hectares de terres du Trarza et du Brakna furent affectés au profit d’une seconde entreprise saoudienne Al-Rajihi, sous forme de bail, contraignant les populations de Donnaye à enterrer leurs morts de l’autre rive du fleuve Sénégal.
Aujourd’hui encore Dar El BARKA est dans une situation où 3500 ha (extensible à 9200 ha) de ses terres risquent d’être spoliés par le pouvoir en place.
Les spoliations foncières au profit de l’agrobusiness national ou international cachent systématiquement des opérations au profit de simples spéculateurs fonciers et non des projets de développement économique et social de la zone concernée. Ainsi toutes les spoliations résultant des évènements de 1989 au profit d’autres populations du pays non originaires de la région constituent aujourd’hui un boulet et mettent à mal l’unité nationale et la cohésion sociale.
Devant cette situation d’abus du pouvoir, la Coalition Vivre Ensemble exige :
- L’arrêt immédiat des spoliations des terres agricoles du Trarza, Brakna et du Gorgol au profit de spéculateurs fonciers et au détriment des populations locales, propriétaires traditionnels de ces terres
- Le respect par les autorités du droit coutumier de propriété des terres agricoles du fleuve
- Le respect des codes foncier, pastoral et environnemental pour permettre aux troupeaux, un déplacement aisé, aux villageois un accès facile et une réserve foncière à usage d’habitation
- L’annulation de la décision d’expropriation actuelle des terres agricoles dans l’arrondissement de Dar El Barka.
Nouakchott, le 20 mai 2019
Commission com de la CVE
Source : CVE
On se rappelle, l’Etat mauritanien et l'Autorité Arabe pour l'Investissement et le Développement agricole (AAAID) avaient signé une convention au terme de laquelle 3200 hectares de terres agricoles du Brakna allaient faire l’objet d’un bail au profit de AAAID à raison de 500 dollars par hectare.
Des représentants des populations des communes concernées d’Ould Birom, Dar El Barka et Dar El Avia (Moughataa de Boghé) étaient venus immédiatement à Nouakchott contester cette spoliation de leurs terres au profit de l’AAAID avec l’arrivée de techniciens dans la zone concernée voulant débuté les travaux d’aménagement.
Dès 2010, l’attribution des terres de cultures sous pluie et de décrue s’est accélérée. L’Etat avait envisagé d’attribuer 50500 hectares à la société saoudienne,Tabouk Eziraiya Errajihii, dans une zone à haute intensité pastorale, couvrant diverses parties des communes de Dar El Avia, Ould Birome, Dar El Barka et Boghé.
De même, au mois de mai 2013, 50 000 hectares et 31 000 hectares de terres du Trarza et du Brakna furent affectés au profit d’une seconde entreprise saoudienne Al-Rajihi, sous forme de bail, contraignant les populations de Donnaye à enterrer leurs morts de l’autre rive du fleuve Sénégal.
Aujourd’hui encore Dar El BARKA est dans une situation où 3500 ha (extensible à 9200 ha) de ses terres risquent d’être spoliés par le pouvoir en place.
Les spoliations foncières au profit de l’agrobusiness national ou international cachent systématiquement des opérations au profit de simples spéculateurs fonciers et non des projets de développement économique et social de la zone concernée. Ainsi toutes les spoliations résultant des évènements de 1989 au profit d’autres populations du pays non originaires de la région constituent aujourd’hui un boulet et mettent à mal l’unité nationale et la cohésion sociale.
Devant cette situation d’abus du pouvoir, la Coalition Vivre Ensemble exige :
- L’arrêt immédiat des spoliations des terres agricoles du Trarza, Brakna et du Gorgol au profit de spéculateurs fonciers et au détriment des populations locales, propriétaires traditionnels de ces terres
- Le respect par les autorités du droit coutumier de propriété des terres agricoles du fleuve
- Le respect des codes foncier, pastoral et environnemental pour permettre aux troupeaux, un déplacement aisé, aux villageois un accès facile et une réserve foncière à usage d’habitation
- L’annulation de la décision d’expropriation actuelle des terres agricoles dans l’arrondissement de Dar El Barka.
Nouakchott, le 20 mai 2019
Commission com de la CVE
Source : CVE