Il y a 31 ans, jour pour jour, des événements sanglants entre la Mauritanie et le Sénégal entraînaient des milliers de victimes de part et d’autre de la frontière.
En Mauritanie, un gouvernement à la dérive entreprenait une gigantesque opération de déportation, de dépossession et de violences en tous genres contre une partie ciblée de sa population.
Des milliers de personnes furent déportées au Sénégal et au Mali, d’autres virent leurs terres confisquées, leurs biens pillés ; certaines, qui travaillaient dans l’administration ou dans certains corps constitués, furent renvoyées de leurs postes sans indemnités et sans aucune autre forme de procès.
Cette page sombre de l’histoire de la Mauritanie connaîtra son pic avec la sanglante purge opérée entre fin 1990 et début 1991 au sein des forces armées et de sécurité, accouchant les lâches assassinats et pendaisons d’Azlat, de Jreida, ou d’Inal...
Depuis, le cri des suppliciés de Sorimalé ou de Wothié viennent hanter le sommeil d’une Mauritanie qui peine à solder ses passifs.
Malgré un premier retour connu sous son nom pulaar de « Mooyto Kootaa » (« Retour en catimini ») sous Ould Taya, et un second organisé par le Gouvernement du Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi, le problème reste toujours posé ; plusieurs de ses conséquences n’ayant pas encore été réglées, alors que la persistance de ces conséquences reste un défi à l’unité nationale.
En ces temps où la pandémie du Covid-19 pousse à la solidarité, à l’esprit de fraternité et de dépassement, la Coalition Vivre Ensemble (CVE) interpelle la conscience de tous les citoyens mauritaniens, en général, et l’Etat, en particulier, pour que tout soit mis en œuvre afin de régler définitivement tous les problèmes nés des événements de 1989 ; notamment, par le retour de ceux qui sont restés encore au Sénégal et au Mali, la restitution des terres confisquées, l’indemnisation de ceux dont les biens ont été pillés, la réintégration des fonctionnaires révoqués…
Ce sera aussi l’occasion de solder le passif humanitaire sur la base des quatre Devoirs : Devoir de vérité, Devoir de justice, Devoir de réparation, Devoir de mémoire.
La Mauritanie en a besoin ; la Mauritanie ne peut éternellement souffrir la douleur d’une plaie qui reste sans soin.
Nouakchott, le 23 Avril 2020
La Commission Communication
Source : CVE-Coalition Vivre Ensemble
En Mauritanie, un gouvernement à la dérive entreprenait une gigantesque opération de déportation, de dépossession et de violences en tous genres contre une partie ciblée de sa population.
Des milliers de personnes furent déportées au Sénégal et au Mali, d’autres virent leurs terres confisquées, leurs biens pillés ; certaines, qui travaillaient dans l’administration ou dans certains corps constitués, furent renvoyées de leurs postes sans indemnités et sans aucune autre forme de procès.
Cette page sombre de l’histoire de la Mauritanie connaîtra son pic avec la sanglante purge opérée entre fin 1990 et début 1991 au sein des forces armées et de sécurité, accouchant les lâches assassinats et pendaisons d’Azlat, de Jreida, ou d’Inal...
Depuis, le cri des suppliciés de Sorimalé ou de Wothié viennent hanter le sommeil d’une Mauritanie qui peine à solder ses passifs.
Malgré un premier retour connu sous son nom pulaar de « Mooyto Kootaa » (« Retour en catimini ») sous Ould Taya, et un second organisé par le Gouvernement du Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi, le problème reste toujours posé ; plusieurs de ses conséquences n’ayant pas encore été réglées, alors que la persistance de ces conséquences reste un défi à l’unité nationale.
En ces temps où la pandémie du Covid-19 pousse à la solidarité, à l’esprit de fraternité et de dépassement, la Coalition Vivre Ensemble (CVE) interpelle la conscience de tous les citoyens mauritaniens, en général, et l’Etat, en particulier, pour que tout soit mis en œuvre afin de régler définitivement tous les problèmes nés des événements de 1989 ; notamment, par le retour de ceux qui sont restés encore au Sénégal et au Mali, la restitution des terres confisquées, l’indemnisation de ceux dont les biens ont été pillés, la réintégration des fonctionnaires révoqués…
Ce sera aussi l’occasion de solder le passif humanitaire sur la base des quatre Devoirs : Devoir de vérité, Devoir de justice, Devoir de réparation, Devoir de mémoire.
La Mauritanie en a besoin ; la Mauritanie ne peut éternellement souffrir la douleur d’une plaie qui reste sans soin.
Nouakchott, le 23 Avril 2020
La Commission Communication
Source : CVE-Coalition Vivre Ensemble