APA - Nouakchott (Mauritanie) Le coordinateur des Réformateurs centristes (islamistes), Mohamed Jemil Ould Mansour, a appelé, vendredi dans une conférence de presse à Nouakchott, le Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD, au pouvoir) à rectifier le tir après les ingérences constatées lors des municipales et législatives du 19 novembre et 3 décembre en Mauritanie.
"Nous demandons aux membres du CMJD de respecter les engagements qu’ils ont pris à leur arrivée au pouvoir, le 3 août 2005, et d’observer la neutralité totale dans le processus électoral", a déclaré Ould Mansour, également président en titre de la Coalition des forces du changement démocratique (CFCD) qui regroupe 11 formations politiques de l’opposition au régime de l’ex - président Maaouya Ould Taya.
Les militaires sont accusés d’avoir soutenu les listes indépendantes à tous les niveaux des élections qui viennent de se dérouler dans ce pays.
En dépit de cette ingérence, les Indépendants n’ont pu obtenir que 39 sièges à l’Assemblée nationale contre 56 pour les partis politiques dont 41 sont revenus aux partis membres de la CFCD.
Côté municipales, la Coalition a pu arracher les grandes mairies du pays, y compris celles de Nouakchott et Nouadhibou.
Le chef des Islamistes a par ailleurs indiqué que la CFCD a conclu des accords pour déposer des listes communes pour les élections sénatoriales du 21 janvier prochain.
Il a aussi dit que la Coalition mène actuellement des négociations avec des députés indépendants en vue de constituer une majorité parlementaire.
S’agissant de l’élection présidentielle prévue le 11 mars 2007, Ould Mansour a précisé que ce sujet se trouve à l’heure actuelle au niveau des discussions entre les différentes composantes de la CFCD.