Surveillés depuis un certain temps, les présumés islamistes terroristes mauritaniens évadés d’une prison de Nouakchott ont été interpellés pendant ce week-end. Interrogés actuellement, ils se trouvent dans un endroit tenu secret jusqu’à la fin de l’enquête.
Le Sénégal pourrait se retrouver avec un dossier complexe s’il ne trouve rien à leur reprocher. Les Sénégalais s’attendaient à ce que Me Ousmane Ngom, le ministre de l’Intérieur, à la suite de notre article paru dans l’édition du week-end dernier, sur la présence de présumés terroristes à Dakar, sorte de son silence et leur annonce que les « islamistes » mauritaniens évadés de prison de Nouakchott sont hors d’état de nuire. Mais, rien, silence total. Pourtant, ses services l’ont fait. Après la parution de cet article, les services de renseignements ont décidé de prendre les devants en procédant à l’interpellation des présumés terroristes de Nouakchott.
Contactées une première fois, les autorités des services de renseignements avaient déclaré : «Nous sommes au courant, l’affaire est bien suivie par nos services et nous contrôlons la situation ». A ce moment, travaillant dans l’ombre, les agents de renseignements avaient infiltré le lieu de retraite de El Khadim Ould Sémane présenté comme le cerveau de cette bande qui a atterri à Dakar. C’est à la villa numéro 14, de la rue Loully à Fann Hock que s’était planqué le présumé chef des trois fuyards. Après son repérage, les services de renseignements avaient infiltré le local et ouvert des fiches de renseignements qui ont permis l’identification des deux autres compagnons de El Khadim Ould Sémane. Pour le moment, nous ne savons pas si tous les membres de la bande ont été arrêtés, mais nous pouvons affirmer que le présumé cerveau est interpellé par la direction de la surveillance du territoire (DST) depuis ce week-end et se trouve actuellement « en lieu sûr ». Recherchés par les autorités mauritaniennes pour appartenance au Groupe Saalafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC), El Khadim Ould Sémane, Hamada Ould Mohamed Kairou et Sidi Ould Habat ont réussi à fausser compagnie à leurs gardes et sont venus se planquer au Sénégal.
Si les interrogatoires sont terminés depuis hier, nous ne savons pas, en revanche, les charges que le Sénégal pourrait retenir contre eux. Du côté des autorités consulaires de la Mauritanie à Dakar que nous avons tenté de joindre, rien ne filtre. Mais, une autorité militaire contactée à Nouakchott pense que « c’est une très bonne chose que les autorités des deux pays, la Mauritanie et le Sénégal, travaillent ensemble pour barrer la route à tous les extrémistes ». Pour lui, « tous les extrémistes doivent être combattus, qu’on les trouve au Sénégal, en Mauritanie où partout ailleurs en Afrique ».
Du côté des autorités sénégalaises, c’est le silence total. Après leur séjour en prison, les fugitifs devaient comparaître devant la Cour criminelle de Nouakchott où leur dossier a été transféré. Mais, la procédure a été retardée par cette spectaculaire évasion. Après la durée légale de leur garde-à-vue qui pourrait durer huit jours, si le Sénégal n’a rien à leur reprocher, l’Etat va devoir choisir entre leur extradition vers la Mauritanie, leur conduite à la frontière ou leur mise en liberté. Pour le moment, Nouakchott n’a pas encore réagi. Mais, à en croire une source mauritanienne, « la réaction de l’Etat mauritanien ne va pas tarder».
Par Babacar Touré.
Le Sénégal pourrait se retrouver avec un dossier complexe s’il ne trouve rien à leur reprocher. Les Sénégalais s’attendaient à ce que Me Ousmane Ngom, le ministre de l’Intérieur, à la suite de notre article paru dans l’édition du week-end dernier, sur la présence de présumés terroristes à Dakar, sorte de son silence et leur annonce que les « islamistes » mauritaniens évadés de prison de Nouakchott sont hors d’état de nuire. Mais, rien, silence total. Pourtant, ses services l’ont fait. Après la parution de cet article, les services de renseignements ont décidé de prendre les devants en procédant à l’interpellation des présumés terroristes de Nouakchott.
Contactées une première fois, les autorités des services de renseignements avaient déclaré : «Nous sommes au courant, l’affaire est bien suivie par nos services et nous contrôlons la situation ». A ce moment, travaillant dans l’ombre, les agents de renseignements avaient infiltré le lieu de retraite de El Khadim Ould Sémane présenté comme le cerveau de cette bande qui a atterri à Dakar. C’est à la villa numéro 14, de la rue Loully à Fann Hock que s’était planqué le présumé chef des trois fuyards. Après son repérage, les services de renseignements avaient infiltré le local et ouvert des fiches de renseignements qui ont permis l’identification des deux autres compagnons de El Khadim Ould Sémane. Pour le moment, nous ne savons pas si tous les membres de la bande ont été arrêtés, mais nous pouvons affirmer que le présumé cerveau est interpellé par la direction de la surveillance du territoire (DST) depuis ce week-end et se trouve actuellement « en lieu sûr ». Recherchés par les autorités mauritaniennes pour appartenance au Groupe Saalafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC), El Khadim Ould Sémane, Hamada Ould Mohamed Kairou et Sidi Ould Habat ont réussi à fausser compagnie à leurs gardes et sont venus se planquer au Sénégal.
Si les interrogatoires sont terminés depuis hier, nous ne savons pas, en revanche, les charges que le Sénégal pourrait retenir contre eux. Du côté des autorités consulaires de la Mauritanie à Dakar que nous avons tenté de joindre, rien ne filtre. Mais, une autorité militaire contactée à Nouakchott pense que « c’est une très bonne chose que les autorités des deux pays, la Mauritanie et le Sénégal, travaillent ensemble pour barrer la route à tous les extrémistes ». Pour lui, « tous les extrémistes doivent être combattus, qu’on les trouve au Sénégal, en Mauritanie où partout ailleurs en Afrique ».
Du côté des autorités sénégalaises, c’est le silence total. Après leur séjour en prison, les fugitifs devaient comparaître devant la Cour criminelle de Nouakchott où leur dossier a été transféré. Mais, la procédure a été retardée par cette spectaculaire évasion. Après la durée légale de leur garde-à-vue qui pourrait durer huit jours, si le Sénégal n’a rien à leur reprocher, l’Etat va devoir choisir entre leur extradition vers la Mauritanie, leur conduite à la frontière ou leur mise en liberté. Pour le moment, Nouakchott n’a pas encore réagi. Mais, à en croire une source mauritanienne, « la réaction de l’Etat mauritanien ne va pas tarder».
Par Babacar Touré.