Ellen Johnson-Sirleaf
Vêtue d'une robe crème et or, Johnson-Sirleaf a pris ses fonctions lors d'une cérémonie en plein air sous les applaudissements de centaines de dignitaires étrangers et de Libériens - parmi lesquels figuraient des femmes qui arboraient sur leurs vêtements le portrait de leur nouvelle présidente. "Redémarrons et avançons vers un avenir d'espoir et de promesses", a dit Johnson-Sirleaf dans son premier discours de chef d'Etat, consciente que son pays manque
de services aussi essentiels que l'eau courante et l'électricité en raison d'une d'une guerre civile dévastatrice qui a duré 14 ans. "Dieu a exaucé nos prières", a commenté Teresa Smith, femme d'affaires qui assistait à la cérémonie avec ses six enfants.
Johnson-Sirleaf a pris l'engagement de s'attaquer à une corruption omniprésente qui a alimenté des décennies d'instabilité. Elle compte mettre en oeuvre un programme de gestion économique et de bonne gouvernance qui, avec le soutien de donateurs étrangers,encadrera les dépenses publiques. "Nous garantirons leur place à la compétence et à l'intégrité dans la gestion de nos ressources", a déclaré cette économiste formée à Harvard et âgée de 67 ans. Cette ancienne haute fonctionnaire internationale entend "faire la guerre à la corruption quels que soient l'endroit où on la pratique et ceux qui la pratiquent".
Un responsable américain accompagnant Laura Bush a dit que l'investiture de Sirleaf -Johnson, en une journée que les Etats-Unis ont dédiée à Martin Luther King, champion des droits civiques, constituait "un exemple de la montée en puissance des femmes en Afrique". Il a toutefois noté que la nouvelle présidente devrait "présenter des résultats assez rapidement". Eprouvés par la période de conflit, de chaos et de destruction dont émerge leur pays, les Libériens mettent de grands espoirs dans une présidente qu'ils appellent "Mama Ellen", mais aussi dans la superpuissance américaine qu'ils tiennent pour une sorte de marraine. "Les Etats-Unis entretiennent de longue date avec le Liberia des relations spéciales auxquelles nous allons donner suite", a dit aux journalistes le responsable américain accompagnant Bush.
Washington a consacré plus de 840 millions de dollars l'an dernier au Liberia, sorti en 2003 d'une guerre civile qui a fait plus de250.000 morts et laissé en ruine les infrastructures du pays. De source américaine autorisée, on déclare que l'aide à ce pays est l'une des priorités de l'administration Bush.
Des agents des services secrets américains s'étaient mêlés aux casques bleus de l'Onu à Monrovia, la capitale, tandis que deux navires de guerre américains, le Mount Whitney et l'USS Carr, croisaient au large. Dans les rues de la ville, les ordures étaient enlevées, des murs criblés d'impacts de balles avaient été repeints et des arbres plantés dans le cadre d'une opération de "toilettage".
Johnson-Sirleaf, ancienne ministre des Finances dans son pays, a battu l'ancien international de football George Weah à l'élection présidentielle du 8 novembre en promettant un avenir assaini, mais des analystes craignent que ses voeux ne fondent au soleil si les donateurs ne tiennent pas leurs engagements.
"Il faut maintenant qu'ils mettent l'argent sur la table", souligne le groupe de réflexion International Crisis Group dans un rapport publié vendredi. Des pressions s'exercent aussi sur Sirleaf-Johnson pour qu'elle règle le problème de l'ex-président et maquisard Charles Taylor,exilé au Nigeria depuis 2003 et qui est l'objet de 17 chefs d'accusation pour crimes de guerre en Sierra Leone. Rice a déclaré au journalistes que Sirleaf-Johnson était consciente de la nécessité de traduire Taylor en justice.
de services aussi essentiels que l'eau courante et l'électricité en raison d'une d'une guerre civile dévastatrice qui a duré 14 ans. "Dieu a exaucé nos prières", a commenté Teresa Smith, femme d'affaires qui assistait à la cérémonie avec ses six enfants.
Johnson-Sirleaf a pris l'engagement de s'attaquer à une corruption omniprésente qui a alimenté des décennies d'instabilité. Elle compte mettre en oeuvre un programme de gestion économique et de bonne gouvernance qui, avec le soutien de donateurs étrangers,encadrera les dépenses publiques. "Nous garantirons leur place à la compétence et à l'intégrité dans la gestion de nos ressources", a déclaré cette économiste formée à Harvard et âgée de 67 ans. Cette ancienne haute fonctionnaire internationale entend "faire la guerre à la corruption quels que soient l'endroit où on la pratique et ceux qui la pratiquent".
Un responsable américain accompagnant Laura Bush a dit que l'investiture de Sirleaf -Johnson, en une journée que les Etats-Unis ont dédiée à Martin Luther King, champion des droits civiques, constituait "un exemple de la montée en puissance des femmes en Afrique". Il a toutefois noté que la nouvelle présidente devrait "présenter des résultats assez rapidement". Eprouvés par la période de conflit, de chaos et de destruction dont émerge leur pays, les Libériens mettent de grands espoirs dans une présidente qu'ils appellent "Mama Ellen", mais aussi dans la superpuissance américaine qu'ils tiennent pour une sorte de marraine. "Les Etats-Unis entretiennent de longue date avec le Liberia des relations spéciales auxquelles nous allons donner suite", a dit aux journalistes le responsable américain accompagnant Bush.
Washington a consacré plus de 840 millions de dollars l'an dernier au Liberia, sorti en 2003 d'une guerre civile qui a fait plus de250.000 morts et laissé en ruine les infrastructures du pays. De source américaine autorisée, on déclare que l'aide à ce pays est l'une des priorités de l'administration Bush.
Des agents des services secrets américains s'étaient mêlés aux casques bleus de l'Onu à Monrovia, la capitale, tandis que deux navires de guerre américains, le Mount Whitney et l'USS Carr, croisaient au large. Dans les rues de la ville, les ordures étaient enlevées, des murs criblés d'impacts de balles avaient été repeints et des arbres plantés dans le cadre d'une opération de "toilettage".
Johnson-Sirleaf, ancienne ministre des Finances dans son pays, a battu l'ancien international de football George Weah à l'élection présidentielle du 8 novembre en promettant un avenir assaini, mais des analystes craignent que ses voeux ne fondent au soleil si les donateurs ne tiennent pas leurs engagements.
"Il faut maintenant qu'ils mettent l'argent sur la table", souligne le groupe de réflexion International Crisis Group dans un rapport publié vendredi. Des pressions s'exercent aussi sur Sirleaf-Johnson pour qu'elle règle le problème de l'ex-président et maquisard Charles Taylor,exilé au Nigeria depuis 2003 et qui est l'objet de 17 chefs d'accusation pour crimes de guerre en Sierra Leone. Rice a déclaré au journalistes que Sirleaf-Johnson était consciente de la nécessité de traduire Taylor en justice.