En publiant ta lettre sur le net, il nous parût évident qu’elle n’est point seulement adressée au Colonel Ely O. Mohamed Vall; loin s’en faut. Elle interpelle toute bonne conscience sur l’état de la Nation et sur le devenir de ceux qui comme toi sont victimes de l’intolérance d’un système sociopolitique. Mais celui qui n’a pas connu l’amertume de l’exil, comme toi, ne saurait comprendre ce que tu endures.
Tes frères d’armes que tu interpelles, sont depuis longtemps sur une orbite géopolitique qui ne semble plus croiser le méridien espérance sur lequel tu as réglé ton compas.
L’Horizon, chez ces gens d’armes, s’arrête désormais aux affaires d’un Etat en mutation qui les met chaque jour au défi d’un enjeu qui semble par son ampleur accaparer leurs énergies.
Toi, dans ton errance et ta quête d’un port d’attache tu es celui qui a pris les grands vents du large et que personne ne vient aider pour ramener les grands focs. Penses-tu qu’ils enverront une âme à ta recherche sur les mers du Sud sans affronter les grands alizés de ceux qui, comme toi, sont autant d’exilés aux portes de leur nation ?
Tu rames à la force de tes souvenirs et tu espères que ceux qui les partagent avec toi viendront te relayer dans les cales du navire-espérance pour qu’un moment tu puisses sur le pont, toi aussi, respirer le vent de la liberté. Hélas ! Les embruns semblent emporter au loin tes appels et ta lettre est une bouteille à la mer qui s’en est allée se fracasser sur les récifs de l’indifférence.
Pourtant un ruisseau, murmurant dignité, a récupéré ses éclats et son encre réécrira encore longtemps des lettres comme la tienne. Car tant que les cris exilés dans la tempête ne trouveront pas échos, ce sera encore et longtemps des lettres de détresse émises aux quatre vents. Autant de bouteilles à la mer.
Sache, toutefois que pendant que tu erres balancé par la houle de tes souvenirs, sur la terre ferme, ta terre, ta patrie, ton message a bien été reçu.. Et personne ne pourra désormais se targuer de son ignorance.
Pr. ELY Mustapha
Ps : Professeur Mustapha Ould Ahmed ELY, candidat déclaré à la présidentielle 2007
Tes frères d’armes que tu interpelles, sont depuis longtemps sur une orbite géopolitique qui ne semble plus croiser le méridien espérance sur lequel tu as réglé ton compas.
L’Horizon, chez ces gens d’armes, s’arrête désormais aux affaires d’un Etat en mutation qui les met chaque jour au défi d’un enjeu qui semble par son ampleur accaparer leurs énergies.
Toi, dans ton errance et ta quête d’un port d’attache tu es celui qui a pris les grands vents du large et que personne ne vient aider pour ramener les grands focs. Penses-tu qu’ils enverront une âme à ta recherche sur les mers du Sud sans affronter les grands alizés de ceux qui, comme toi, sont autant d’exilés aux portes de leur nation ?
Tu rames à la force de tes souvenirs et tu espères que ceux qui les partagent avec toi viendront te relayer dans les cales du navire-espérance pour qu’un moment tu puisses sur le pont, toi aussi, respirer le vent de la liberté. Hélas ! Les embruns semblent emporter au loin tes appels et ta lettre est une bouteille à la mer qui s’en est allée se fracasser sur les récifs de l’indifférence.
Pourtant un ruisseau, murmurant dignité, a récupéré ses éclats et son encre réécrira encore longtemps des lettres comme la tienne. Car tant que les cris exilés dans la tempête ne trouveront pas échos, ce sera encore et longtemps des lettres de détresse émises aux quatre vents. Autant de bouteilles à la mer.
Sache, toutefois que pendant que tu erres balancé par la houle de tes souvenirs, sur la terre ferme, ta terre, ta patrie, ton message a bien été reçu.. Et personne ne pourra désormais se targuer de son ignorance.
Pr. ELY Mustapha
Ps : Professeur Mustapha Ould Ahmed ELY, candidat déclaré à la présidentielle 2007