En terme de notes, le Sénégal perd en un an 1,50 points. De 19 points l'an dernier, il est passé à 17,50 cette année. Il fait ex-aequo avec la Mauritanie qui réussit une remonté spectaculaire de 49 places. D'où le constat d'un recul de la liberté de la presse dans notre pays. Ces chiffes diffusés par l'Ong Reporters sans frontières émanent du cinquième Rapport du classement mondial 2006 de la liberté de la presse.
Entre 2005 et 2006, le Sénégal n'a fait aucun effort pour promouvoir la liberté de la presse. Cette liberté pourtant consacrée par la Constitution est loin d'être respectée dans le Sénégal au pays d'Abdoulaye Wade. Ce constat est la résultante de la place qu'il occupe dans le Rapport du classement mondial 2006 de la liberté de la presse diffusé par l'Ong Reporters sans frontières ce 22 octobre 2006. Classé en 2005, à la 78ème place avec une note de 19 points ex-aequo avec le Burkina Faso, le Sénégal se trouve aujourd'hui à la 77ème place avec une note chiffrée de 17,50, ex-aequo avec la Mauritanie et les Emirats arabes unis. Ainsi le Sénégal recule d'un 1,50 point. Sur une note de 19 l'an dernier, il est passé à 17,50 cette année. Secrétaire générale du Syndicat des professionnels de l'information et de la communication du Sénégal (Synpics), Diatou Cissé Badiane parle «d'une place médiocre et passable». Car, comparé à la Mauritanie, le Sénégal a reculé.
Sur les ondes de la radio Walf Fm hier, Diatou Cissé Badiane estime que les causes de ce classement doivent être recherchées entre autres, vers le défilé des journalistes à la Division des investigations criminelles (Dic), et la sortie de déclarations violentes à l'encontre de la presse. Cette place, souligne-t-elle, interpelle non seulement la corporation, la société civile mais surtout les autorités du pays. «Nous devons réaffirmer notre attitude d'éveil et d'interpellation parce que la liberté de presse n'est jamais un acquis définitif», soutient la patronne du Synpics.
Ce classement 2006 révèle que le pays dirigé par le colonel Ould Val a fait un bon en avant. En un an, il est passé de la 127ème place avec une note de 40 points à la 78ème avec une note de 17,50 d'ou une remontée spectaculaire de 49 places. Ce qui fait dire à l'Ong Reporters sans frontières dans son Rapport, que «la Mauritanie a opéré l’une des plus importantes remontées dans ce classement». Et les efforts pour une telle place doivent être recherchés dans l'arrêt, par les nouvelles autorités, de la forte censure qui s’abattait jusque-là sur la presse locale.
Des changements à la tête des Etats ont été aussi salutaires pour la liberté de la presse au Togo et en Haïti. Le Togo (66e) gagne 29 places (95e en 2005) après la mort de Gnassingbè Eyadéma.
La liberté de la presse est une réalité vivante, comparable à celle qui prévaut dans les démocraties occidentales au Bénin (23e au niveau mondial) premier pays africain du classement 2006. Mais aussi en Namibie (26e), à l'île Maurice (32e), au Ghana (34e), au Mali (35e), en Afrique du Sud (44e) ou au Cap-Vert (45e). Contrairement à l'Erythrée (166e), à Gambie (149e), à la Somalie (144e), à la République démocratique du Congo (142e), au Zimbabwe (140e) et à la Guinée équatoriale (137e), où elle est inexistante ou violée quotidiennement. Les mêmes pays africains figurent, respectivement, depuis plusieurs années en tête et en queue du classement mondial.
Ce sont encore et toujours des pays d’Europe du Nord qui occupent le peloton de tête en matière de liberté d’expression avec la Finlande, l'Irlande, l'Islande et les Pays-Bas, premiers ex-aequo de ce classement. Ce cinquième classement de Reporters sans frontières constate la dégringolade des Etats-Unis (53e) ont perdu neuf places par rapport à l’an dernier et du Japon (51e) perd quatorze places. La France (35e) perd également cinq places.
Fatou K. SENE
WALF
Entre 2005 et 2006, le Sénégal n'a fait aucun effort pour promouvoir la liberté de la presse. Cette liberté pourtant consacrée par la Constitution est loin d'être respectée dans le Sénégal au pays d'Abdoulaye Wade. Ce constat est la résultante de la place qu'il occupe dans le Rapport du classement mondial 2006 de la liberté de la presse diffusé par l'Ong Reporters sans frontières ce 22 octobre 2006. Classé en 2005, à la 78ème place avec une note de 19 points ex-aequo avec le Burkina Faso, le Sénégal se trouve aujourd'hui à la 77ème place avec une note chiffrée de 17,50, ex-aequo avec la Mauritanie et les Emirats arabes unis. Ainsi le Sénégal recule d'un 1,50 point. Sur une note de 19 l'an dernier, il est passé à 17,50 cette année. Secrétaire générale du Syndicat des professionnels de l'information et de la communication du Sénégal (Synpics), Diatou Cissé Badiane parle «d'une place médiocre et passable». Car, comparé à la Mauritanie, le Sénégal a reculé.
Sur les ondes de la radio Walf Fm hier, Diatou Cissé Badiane estime que les causes de ce classement doivent être recherchées entre autres, vers le défilé des journalistes à la Division des investigations criminelles (Dic), et la sortie de déclarations violentes à l'encontre de la presse. Cette place, souligne-t-elle, interpelle non seulement la corporation, la société civile mais surtout les autorités du pays. «Nous devons réaffirmer notre attitude d'éveil et d'interpellation parce que la liberté de presse n'est jamais un acquis définitif», soutient la patronne du Synpics.
Ce classement 2006 révèle que le pays dirigé par le colonel Ould Val a fait un bon en avant. En un an, il est passé de la 127ème place avec une note de 40 points à la 78ème avec une note de 17,50 d'ou une remontée spectaculaire de 49 places. Ce qui fait dire à l'Ong Reporters sans frontières dans son Rapport, que «la Mauritanie a opéré l’une des plus importantes remontées dans ce classement». Et les efforts pour une telle place doivent être recherchés dans l'arrêt, par les nouvelles autorités, de la forte censure qui s’abattait jusque-là sur la presse locale.
Des changements à la tête des Etats ont été aussi salutaires pour la liberté de la presse au Togo et en Haïti. Le Togo (66e) gagne 29 places (95e en 2005) après la mort de Gnassingbè Eyadéma.
La liberté de la presse est une réalité vivante, comparable à celle qui prévaut dans les démocraties occidentales au Bénin (23e au niveau mondial) premier pays africain du classement 2006. Mais aussi en Namibie (26e), à l'île Maurice (32e), au Ghana (34e), au Mali (35e), en Afrique du Sud (44e) ou au Cap-Vert (45e). Contrairement à l'Erythrée (166e), à Gambie (149e), à la Somalie (144e), à la République démocratique du Congo (142e), au Zimbabwe (140e) et à la Guinée équatoriale (137e), où elle est inexistante ou violée quotidiennement. Les mêmes pays africains figurent, respectivement, depuis plusieurs années en tête et en queue du classement mondial.
Ce sont encore et toujours des pays d’Europe du Nord qui occupent le peloton de tête en matière de liberté d’expression avec la Finlande, l'Irlande, l'Islande et les Pays-Bas, premiers ex-aequo de ce classement. Ce cinquième classement de Reporters sans frontières constate la dégringolade des Etats-Unis (53e) ont perdu neuf places par rapport à l’an dernier et du Japon (51e) perd quatorze places. La France (35e) perd également cinq places.
Fatou K. SENE
WALF