Le fait est incontestable. Il y a plus de partis politiques en Mauritanie qu’en France et aux
USA. Avec les voisins sénégalais et maliens, nous pouvons prétendre au podium du
classement mondial du taux de partis par tête d’habitant.
Seulement, les chiffres sont têtus. Aucun de nos partis politiques ne jouit d’une
représentativité au niveau national. Sur les 1 222 listes candidates aux prochaines
élections municipales, la majorité revient aux indépendants. Cette «caste» de dignitaires et
de notables rattachée à tort et à travers, soit à «l’ancien régime», soit aux «militaires »
s’arroge 37% des candidatures. Dans les deux Hods, présentés comme des greniers
électoraux, ces indépendants réunissent 94 listes sur un total de 269. Significatif, puisque
cela les place devant les partis politiques. Ce schéma se reproduit dans le Gorgol, le Brakna
mais pas à Nouakchott, seule ville où les partis politiques semblent avoir jeté toute leurs
forces dans la bataille. Soient seulement 36 indépendants sur un total de 174 listes. Ce constat mathématique établi, voyons maintenant la force des partis politiques dans ces élections municipales, véritable test de popularité.. Le Rassemblent des Force démocratiques d’Ahmed Ould Daddah arrive en tête des candidatures partisanes avec 148 listes. Ce n'est même pas la moitié des indépendants ! suivent ensuite l’UDP avec 93 candidatures, l’UFP (82), l’Alliance populaire progressiste (77). Le RDU présente 73 listes, au même niveau que l’ex –PRDS. L’Alternative, avec 62 listes, devance le PMUC (47), parti en qui la vox populli, reconnaît le «Hatem ». Exceptons encore , l’UCD (37 listes), le RD (36), et posons cette questions. Quelle ambition nationale habite donc le Front populaire avec seulement 27 listes, le le Sawab (21), le PSD (11), l’AJD (9), le PLEJ (6), le très confidentiel Parti Mauritanien pour le Renouveau et la Concorde (5) ? Loin d’être un fortifiant pour la démocratie, la multiplication des partis politiques inhibe l’action positive et installe
aux premiers rôles les querelles partisanes et les regroupements à caractère régional et tribal. Comment dans ces conditions, parler d’une opposition sérieuse?Allez savoir si le boycott de Messaoud Ould Boukheir au ftour débat du CMJD, organisé à l’intention de tous les partis politiques pèsera dans la vie politique mauritanienne plus que ses 77 listes !
USA. Avec les voisins sénégalais et maliens, nous pouvons prétendre au podium du
classement mondial du taux de partis par tête d’habitant.
Seulement, les chiffres sont têtus. Aucun de nos partis politiques ne jouit d’une
représentativité au niveau national. Sur les 1 222 listes candidates aux prochaines
élections municipales, la majorité revient aux indépendants. Cette «caste» de dignitaires et
de notables rattachée à tort et à travers, soit à «l’ancien régime», soit aux «militaires »
s’arroge 37% des candidatures. Dans les deux Hods, présentés comme des greniers
électoraux, ces indépendants réunissent 94 listes sur un total de 269. Significatif, puisque
cela les place devant les partis politiques. Ce schéma se reproduit dans le Gorgol, le Brakna
mais pas à Nouakchott, seule ville où les partis politiques semblent avoir jeté toute leurs
forces dans la bataille. Soient seulement 36 indépendants sur un total de 174 listes. Ce constat mathématique établi, voyons maintenant la force des partis politiques dans ces élections municipales, véritable test de popularité.. Le Rassemblent des Force démocratiques d’Ahmed Ould Daddah arrive en tête des candidatures partisanes avec 148 listes. Ce n'est même pas la moitié des indépendants ! suivent ensuite l’UDP avec 93 candidatures, l’UFP (82), l’Alliance populaire progressiste (77). Le RDU présente 73 listes, au même niveau que l’ex –PRDS. L’Alternative, avec 62 listes, devance le PMUC (47), parti en qui la vox populli, reconnaît le «Hatem ». Exceptons encore , l’UCD (37 listes), le RD (36), et posons cette questions. Quelle ambition nationale habite donc le Front populaire avec seulement 27 listes, le le Sawab (21), le PSD (11), l’AJD (9), le PLEJ (6), le très confidentiel Parti Mauritanien pour le Renouveau et la Concorde (5) ? Loin d’être un fortifiant pour la démocratie, la multiplication des partis politiques inhibe l’action positive et installe
aux premiers rôles les querelles partisanes et les regroupements à caractère régional et tribal. Comment dans ces conditions, parler d’une opposition sérieuse?Allez savoir si le boycott de Messaoud Ould Boukheir au ftour débat du CMJD, organisé à l’intention de tous les partis politiques pèsera dans la vie politique mauritanienne plus que ses 77 listes !