Pour le plus complet désappointement des pensionnaires potentiels des maisons de corrections- hélas toujours vides d'une telle engeance - la dynastie embryonnaire des vendeurs de quelque chose s'écroulait, un certain 3 août 2005. Aujourd'hui, la vieille salauderie, toute vicieuse et gorgée de hargne, tente de se relever. Par miséricorde, enfonçons-là plus bas que terre et maintenons la pression, jusqu'à l'éclatement puis l'expiration prouvée et indiscutable de cette hideur au-delà de toute mesure.
En attendant, de grâce, osons la chevalerie de ne manquer à la gratitude.
Jusqu'au plus anonyme des porteurs d'armes qui contribuèrent à l'instant le moins décisif de la délivrance, je renouvelle mon compliment perpétuel. Ils nous ont débarrassés de nos chaînes d'airain et pareille amabilité ne s'oublie. Que m'importent leur calculs intimes, si l'ennemi se retrouve à terre, la gueule hoquetant dans les sables pétrochimiques de l'Arabie.
Mais attention, la reconnaissance ne vaut blanc seing. Maintenant que nous voilà, entre mauritaniens – du moins en partie - nous ne nous laisserons plus faire. Nul ne trichera en paix; quel que puisse valoir une transition impartiale, la rançon ne nous semblerait jamais assez élevée. Il y a des désirs hors de prix et l'on y meurt ivre de sa témérité.
Je ne suis qu'une personne en train de défendre son petit bout de vœu ; je ne perds rien, même pas des vaisseaux à brûler derrière soi, pour se donner du désespoir au combat ou s'interdire la retraite.
La majorité de mes compatriotes survivent pauvres et désormais sans tabous. Qui ne possède rien ne craint l'épreuve. Inversement, les faveurs de la fortune appellent quelque prudence.
Finira bien par rire, qui a tant pleuré. Ainsi vont les levers. Le notre s'annonce, enfin ; il sera orphelin, joyeusement sevré de sa nuit. Adieu, donc, aux lendemains qui se ressemblent. Un jour qui n'est plus tien, repose-t'en ! Il y'en aura d'autres et, par la grâce de Dieu, ils alternent entre les gens.
En attendant, de grâce, osons la chevalerie de ne manquer à la gratitude.
Jusqu'au plus anonyme des porteurs d'armes qui contribuèrent à l'instant le moins décisif de la délivrance, je renouvelle mon compliment perpétuel. Ils nous ont débarrassés de nos chaînes d'airain et pareille amabilité ne s'oublie. Que m'importent leur calculs intimes, si l'ennemi se retrouve à terre, la gueule hoquetant dans les sables pétrochimiques de l'Arabie.
Mais attention, la reconnaissance ne vaut blanc seing. Maintenant que nous voilà, entre mauritaniens – du moins en partie - nous ne nous laisserons plus faire. Nul ne trichera en paix; quel que puisse valoir une transition impartiale, la rançon ne nous semblerait jamais assez élevée. Il y a des désirs hors de prix et l'on y meurt ivre de sa témérité.
Je ne suis qu'une personne en train de défendre son petit bout de vœu ; je ne perds rien, même pas des vaisseaux à brûler derrière soi, pour se donner du désespoir au combat ou s'interdire la retraite.
La majorité de mes compatriotes survivent pauvres et désormais sans tabous. Qui ne possède rien ne craint l'épreuve. Inversement, les faveurs de la fortune appellent quelque prudence.
Finira bien par rire, qui a tant pleuré. Ainsi vont les levers. Le notre s'annonce, enfin ; il sera orphelin, joyeusement sevré de sa nuit. Adieu, donc, aux lendemains qui se ressemblent. Un jour qui n'est plus tien, repose-t'en ! Il y'en aura d'autres et, par la grâce de Dieu, ils alternent entre les gens.