« Depuis le début de l’indépendance (1960), la scène nationale n’a cessé de connaître des séismes profonds conduisant à des fractures, mais jamais à une rupture totale entre les communautés. Cette donnée, la constance de cette volonté de construction d’une nation, est peu informée alors qu’elle semble fondamentalement dominer la trajectoire historique récente de la société mauritanienne et des communautés qui la composent. Toute cette animation sociale interne se fait sur fond de tentatives d’écriture ou de réécriture d’un récit sur la base de tous les imaginaires sociaux produits dans l’histoire « singulière » de chaque communauté. C’est à la frontière de chacune de ces histoires singulières que vient se heurter la volonté de bâtir une histoire commune qui puiserait sa légitimité dans le contexte de l’évolution actuelle de la société mauritanienne allant dans le sens d’un assouplissement du caractère subjectif de l’écriture d’une histoire commune, par ailleurs complexe » [N’diaye, S., Ngaïdé, A. 2014 Dissonances, mélodies sociales et politiques mauritaniennes. Discussions aléatoires et libres fragments, l’Harmattan, Paris, pp. 36-37].
La Mauritanie pays comme tant d’autres est traversé par de profonds clivages, mais qui ne semblent pas, aussi paradoxalement que cela puisse paraître, rompre cette « volonté » de construire un État, sur la base d’un nouveau consensus national toujours en disputation. La Mauritanie est aussi une véritable particularité, car elle fonctionne comme une caserne de blindés aux pièces de rechanges toujours bien lustrées, et prêtes à l’usage !
Pour raccourcir le chemin, disons que l’État mauritanien [en tant qu’institution chargée de réguler la société sur la base de principes démocratiques] s’est construit et continuera son évolution construction sur les ressorts des conflits qui traversent, de manière verticale, comme horizontale, les différentes communautés mauritaniennes. Elles-mêmes vivent des bouleversements internes, dont les conséquences sur la motricité de l’ensemble des sous-structures sont toujours peu évaluées. Il n’est pas exagéré de soutenir qu’un grand mystère organisateur se love dans le conflit, et participe au maintien, voire à la consolidation des relations inter et intra-communautaires. Mais aussi entre les différentes communautés et l’État dont le caractère représentatif des intérêts de l’ensemble est en contradiction systémique avec les réalités quotidiennes. Dès lors, de multiples et récurrentes questions remontent à l’esprit lorsqu’il s’agit de penser la Mauritanie à la veille de toute échéance, même la plus banale.
1- Comment les Mauritaniens arrivent donc toujours à étouffer un conflit ethnique ouvert et large ; dont l’orientation peut prendre l’allure d’une volonté « d’épuration » ?
2- Comment se maintient, malgré sa fragilité, cette cristallisation autour d’une identité pensée, non seulement singulière, mais surtout et toujours supérieure à toutes les autres ; alors que nous vivons dans un monde qui prône l’avènement de sociétés encore plus ouvertes, voire largement ouvertes ?
3- Comment continuer à se dissimuler les réalités conflictogènes qui plongent leurs racines dans les anciens liens de servitude [qui se maintiennent dans des cas avérés ou qui semblent prendre les figures variables d’un « simulacre » qui cache mal les relations de condescendance], la palissade sanguine dressée entre les différentes « castes », et dans toutes les communautés qui n’hésitent plus à produire du document de synthèse circonstancié pour appuyer leurs revendications (le document riche en enseignements publié par « la communauté soninké » en témoigne) ?
4- Comment l’islam en tant que religion pratiquée par l’ensemble des Mauritaniens n’arrive pas à faire coïncider les aspirations selon les principes fondamentaux [le respect de toute vie humaine par exemple !] que cette religion enseigne et surtout exige ?
Il est impossible d’analyser le jeu politique mauritanien sans prendre en compte ces vieilles questions auxquelles chaque communauté fait face. Bien que la scène politique soit dominée par l’appel au dialogue politique entre opposition et pouvoir, la crise sociale avec la grève des employés de la plus grande société minière du pays, la vraie question reste celle du débat autour de la volonté de communautarisation qui traverse l’ensemble des composantes de la société mauritanienne. Et la posture de plus en plus claire des Haratin par faire redouter le pire selon les camps qui s’opposent. Leurs revendications ont pris une ampleur jamais égalée et pèsent sur toutes les consciences. « Libanisation ! »
Les militants anti-esclavagistes [IRA] ont réussi à cristalliser les débats politiques et sociaux autour de la question non seulement des Haratin, mais aussi de l’ensemble des autres communautés, même les plus « silencieuses ». Cette stratégie de jonction est certainement à l’origine de l’aura et de la sympathie dont jouit Biram Dah Abeid, et cela même en prison !
Jeune militant anti-esclavagiste engagé, mondialement reconnu et qui, de surcroit, a réussi son entrée en politique de manière honorable en atteignant la barre de 10% lors des dernières élections présidentielles… Il s’est frayé un passage et poursuit son apprentissage à la « vraie politique » (politik). Sa fréquentation des prisons du pays participera [?] de la consolidation de ses convictions, de l’affinement de ses tactiques politiques, et des choix dans les alliances qu’il ouvre et des adhésions que sa cause enregistre chaque jour. Ces retraits forcés, douloureux, doivent servir à inhiber la « fougue » [compréhensible du reste !] pour la vider de la violence symbolique qui la caractérise et qui entretient une certaine méfiance de la part de potentiels alliés, voire d’éventuels partenaires. Les quelques concessions arrachées doivent ouvrir sur de larges boulevards à conquérir pour tous, et toujours ensemble dans l’espace du vivre ensemble enrichissant. Il faudra donc compter sur son retour, les réalités internes aux communautés, sur son nouveau discours et propositions d’alliances, en 2017. Ou s’attendre à un candidat en embuscade et qui aura conquis le suffrage d’une partie des militants de ce nouveau filon politique en expérimentation (?).
Au-delà de cette vérité, la Mauritanie reste traversée, de manière irréversible, par des courants à orientation de plus en plus « communautaristes », ou pour atténuer, les possibles chocs, admettons : revendications pour une réelle volonté d’approfondissement des principes démocratiques. Chaque communauté semble vouloir se réaffirmer sur l’échiquier socio-politique et économique avec plus d’intelligence. Elles suivent, en cela, les trajectoires des sociétés du monde telles qu’elles se déclinent et se balancent entre « ouverture » et « clôture ». C’est ainsi que, sans surprise, le mouvement El Hor [Le libre, traduction libre] réclame, de son côté, la reconnaissance des Haratin en tant que communauté totalement à part [?]. Cette option n’est pas nouvelle. Car la Mauritanie a toujours fonctionné selon un système de quotas, et les Haratin ont toujours été les oubliés de la liste des « nominés », car dispersés, voire « dilués » [sans l’être réellement selon les critères sociaux prédominants] dans les structures et complexes arcanes des tribus.
L’aspiration de la « communauté » prend une nouvelle tournure révélatrice d’une réelle et irrévocable évolution des mentalités vers ce qu’elles doivent être : libres. Mais la communauté « bidhan » n’entend pas assister, impuissante, face à cette « dérive » [la dislocation définitive de l’un des éléments insoupçonnables qui garantit la solidité et surtout le maintien de la Assabiyat : c’est-à-dire « l’esprit de corps » selon l’acception d’Ibn Khâldoun] qui risque de l’affaiblir démographiquement, et du coup de faire basculer le pouvoir un jour ou l’autre entre les mains des Haratin. Révolution ou dévolution ? Dévolution et révolution ? Il est bien probable que l’ensemble maure soit en pleines négociations « internes et souterraines » avec quelques ténors de l’ensemble haratin pour une douce transition. Possible passage du témoin, non !
Dans une discussion avec Moulaye Ismaël Keïta, sociologue et animateur d’un site panafricain [afrikuma.org] d’informations et d’analyses des situations sociales ouest-africaines, s’est échappé le paradigme de « décrochage tribal » [une pensée à Jean-Loup Amselle]. Il me semble que cette expression reflète la réalité en cours dans la communauté maure de manière confondue.
Nous sommes - comme – face à un profond et douloureux processus de décrochage tribal, pas de détribalisation [la détribalisation reste peu radicale dans son essence et ses significations ?], mais de ce qu’on pourrait appeler de manière plus judicieuse une « assabiyacide ». Véritable parricide ! Parce que, sans exagération, les Haratin réclament non plus leur visibilité en tant qu’individualités ou petits groupes affiliés à…, mais la reconnaissance de la légitimité de leurs aspirations à diriger le pays en tant « qu’organe » autonome du « corps maure », mais toujours solidaire de l’ensemble. Cette nouvelle posture sur l’espace public alimente et oriente toute la démarche des nouveaux dirigeants de la communauté. Cette nécessité organique est devenue évidemment vitale. Car l’avenir et l’issue du combat [voire la stabilité du pays] dépendent de cette mobilisation autour d’une nouvelle façon d’écrire l’Histoire et d’orienter les trajectoires individuelles, comme communautaires. L’État doit, de manière impérative, consolider, en les respectant, les principes organisateurs de la démocratie afin de mieux tirer profit des « conflits constructeurs » et ainsi éviter l’imprévisible. Tant qu’un langage est encore dans sa clarté, il faut le traiter. Parce que dès qu’on le pousse dans sa propre zone de brouillage ; alors on perd toute faculté d’appréhension du principe organisationnel dont il était porteur.
Il ne s’agit pas de rejeter du revers de la main cette demande de communautarisation [trop facile, donc fragile !], il s’agit de la penser, de la réfléchir en la problématisant [comme solution possible, parmi d’autres possibles, pour enfin parfaire la « cohabitation »] de manière plus sérieuse afin d’institutionnaliser des principes organisateurs qui peuvent participer à la consolidation de la construction d’un commun devenir.
La quiétude des futures générations dépend du courage, et surtout de l’audace des acteurs en sur scènes et en coulisses. Personne d’autre ne peut affronter ces réalités à leur place. Les prochains candidats auront à débattre, qu’ils le veuillent ou non, de la question de la satisfaction de ces demandes émanant de toutes les communautés.
La cohésion sociale mauritanienne ne se fera qu’autour de débats ouverts et francs pour arriver à faire coïncider toutes les aspirations au lieu de continuer d’entretenir leur op-position.
ABDARAHMANE NGAÏDE
ENSEIGNANT-CHERCHEUR (DPT D’HISTOIRE – FLSH/UCAD)
DAKAR, LE 02/04/2015
Source: ABDARAHMANE NGAÏDE
La Mauritanie pays comme tant d’autres est traversé par de profonds clivages, mais qui ne semblent pas, aussi paradoxalement que cela puisse paraître, rompre cette « volonté » de construire un État, sur la base d’un nouveau consensus national toujours en disputation. La Mauritanie est aussi une véritable particularité, car elle fonctionne comme une caserne de blindés aux pièces de rechanges toujours bien lustrées, et prêtes à l’usage !
Pour raccourcir le chemin, disons que l’État mauritanien [en tant qu’institution chargée de réguler la société sur la base de principes démocratiques] s’est construit et continuera son évolution construction sur les ressorts des conflits qui traversent, de manière verticale, comme horizontale, les différentes communautés mauritaniennes. Elles-mêmes vivent des bouleversements internes, dont les conséquences sur la motricité de l’ensemble des sous-structures sont toujours peu évaluées. Il n’est pas exagéré de soutenir qu’un grand mystère organisateur se love dans le conflit, et participe au maintien, voire à la consolidation des relations inter et intra-communautaires. Mais aussi entre les différentes communautés et l’État dont le caractère représentatif des intérêts de l’ensemble est en contradiction systémique avec les réalités quotidiennes. Dès lors, de multiples et récurrentes questions remontent à l’esprit lorsqu’il s’agit de penser la Mauritanie à la veille de toute échéance, même la plus banale.
1- Comment les Mauritaniens arrivent donc toujours à étouffer un conflit ethnique ouvert et large ; dont l’orientation peut prendre l’allure d’une volonté « d’épuration » ?
2- Comment se maintient, malgré sa fragilité, cette cristallisation autour d’une identité pensée, non seulement singulière, mais surtout et toujours supérieure à toutes les autres ; alors que nous vivons dans un monde qui prône l’avènement de sociétés encore plus ouvertes, voire largement ouvertes ?
3- Comment continuer à se dissimuler les réalités conflictogènes qui plongent leurs racines dans les anciens liens de servitude [qui se maintiennent dans des cas avérés ou qui semblent prendre les figures variables d’un « simulacre » qui cache mal les relations de condescendance], la palissade sanguine dressée entre les différentes « castes », et dans toutes les communautés qui n’hésitent plus à produire du document de synthèse circonstancié pour appuyer leurs revendications (le document riche en enseignements publié par « la communauté soninké » en témoigne) ?
4- Comment l’islam en tant que religion pratiquée par l’ensemble des Mauritaniens n’arrive pas à faire coïncider les aspirations selon les principes fondamentaux [le respect de toute vie humaine par exemple !] que cette religion enseigne et surtout exige ?
Il est impossible d’analyser le jeu politique mauritanien sans prendre en compte ces vieilles questions auxquelles chaque communauté fait face. Bien que la scène politique soit dominée par l’appel au dialogue politique entre opposition et pouvoir, la crise sociale avec la grève des employés de la plus grande société minière du pays, la vraie question reste celle du débat autour de la volonté de communautarisation qui traverse l’ensemble des composantes de la société mauritanienne. Et la posture de plus en plus claire des Haratin par faire redouter le pire selon les camps qui s’opposent. Leurs revendications ont pris une ampleur jamais égalée et pèsent sur toutes les consciences. « Libanisation ! »
Les militants anti-esclavagistes [IRA] ont réussi à cristalliser les débats politiques et sociaux autour de la question non seulement des Haratin, mais aussi de l’ensemble des autres communautés, même les plus « silencieuses ». Cette stratégie de jonction est certainement à l’origine de l’aura et de la sympathie dont jouit Biram Dah Abeid, et cela même en prison !
Jeune militant anti-esclavagiste engagé, mondialement reconnu et qui, de surcroit, a réussi son entrée en politique de manière honorable en atteignant la barre de 10% lors des dernières élections présidentielles… Il s’est frayé un passage et poursuit son apprentissage à la « vraie politique » (politik). Sa fréquentation des prisons du pays participera [?] de la consolidation de ses convictions, de l’affinement de ses tactiques politiques, et des choix dans les alliances qu’il ouvre et des adhésions que sa cause enregistre chaque jour. Ces retraits forcés, douloureux, doivent servir à inhiber la « fougue » [compréhensible du reste !] pour la vider de la violence symbolique qui la caractérise et qui entretient une certaine méfiance de la part de potentiels alliés, voire d’éventuels partenaires. Les quelques concessions arrachées doivent ouvrir sur de larges boulevards à conquérir pour tous, et toujours ensemble dans l’espace du vivre ensemble enrichissant. Il faudra donc compter sur son retour, les réalités internes aux communautés, sur son nouveau discours et propositions d’alliances, en 2017. Ou s’attendre à un candidat en embuscade et qui aura conquis le suffrage d’une partie des militants de ce nouveau filon politique en expérimentation (?).
Au-delà de cette vérité, la Mauritanie reste traversée, de manière irréversible, par des courants à orientation de plus en plus « communautaristes », ou pour atténuer, les possibles chocs, admettons : revendications pour une réelle volonté d’approfondissement des principes démocratiques. Chaque communauté semble vouloir se réaffirmer sur l’échiquier socio-politique et économique avec plus d’intelligence. Elles suivent, en cela, les trajectoires des sociétés du monde telles qu’elles se déclinent et se balancent entre « ouverture » et « clôture ». C’est ainsi que, sans surprise, le mouvement El Hor [Le libre, traduction libre] réclame, de son côté, la reconnaissance des Haratin en tant que communauté totalement à part [?]. Cette option n’est pas nouvelle. Car la Mauritanie a toujours fonctionné selon un système de quotas, et les Haratin ont toujours été les oubliés de la liste des « nominés », car dispersés, voire « dilués » [sans l’être réellement selon les critères sociaux prédominants] dans les structures et complexes arcanes des tribus.
L’aspiration de la « communauté » prend une nouvelle tournure révélatrice d’une réelle et irrévocable évolution des mentalités vers ce qu’elles doivent être : libres. Mais la communauté « bidhan » n’entend pas assister, impuissante, face à cette « dérive » [la dislocation définitive de l’un des éléments insoupçonnables qui garantit la solidité et surtout le maintien de la Assabiyat : c’est-à-dire « l’esprit de corps » selon l’acception d’Ibn Khâldoun] qui risque de l’affaiblir démographiquement, et du coup de faire basculer le pouvoir un jour ou l’autre entre les mains des Haratin. Révolution ou dévolution ? Dévolution et révolution ? Il est bien probable que l’ensemble maure soit en pleines négociations « internes et souterraines » avec quelques ténors de l’ensemble haratin pour une douce transition. Possible passage du témoin, non !
Dans une discussion avec Moulaye Ismaël Keïta, sociologue et animateur d’un site panafricain [afrikuma.org] d’informations et d’analyses des situations sociales ouest-africaines, s’est échappé le paradigme de « décrochage tribal » [une pensée à Jean-Loup Amselle]. Il me semble que cette expression reflète la réalité en cours dans la communauté maure de manière confondue.
Nous sommes - comme – face à un profond et douloureux processus de décrochage tribal, pas de détribalisation [la détribalisation reste peu radicale dans son essence et ses significations ?], mais de ce qu’on pourrait appeler de manière plus judicieuse une « assabiyacide ». Véritable parricide ! Parce que, sans exagération, les Haratin réclament non plus leur visibilité en tant qu’individualités ou petits groupes affiliés à…, mais la reconnaissance de la légitimité de leurs aspirations à diriger le pays en tant « qu’organe » autonome du « corps maure », mais toujours solidaire de l’ensemble. Cette nouvelle posture sur l’espace public alimente et oriente toute la démarche des nouveaux dirigeants de la communauté. Cette nécessité organique est devenue évidemment vitale. Car l’avenir et l’issue du combat [voire la stabilité du pays] dépendent de cette mobilisation autour d’une nouvelle façon d’écrire l’Histoire et d’orienter les trajectoires individuelles, comme communautaires. L’État doit, de manière impérative, consolider, en les respectant, les principes organisateurs de la démocratie afin de mieux tirer profit des « conflits constructeurs » et ainsi éviter l’imprévisible. Tant qu’un langage est encore dans sa clarté, il faut le traiter. Parce que dès qu’on le pousse dans sa propre zone de brouillage ; alors on perd toute faculté d’appréhension du principe organisationnel dont il était porteur.
Il ne s’agit pas de rejeter du revers de la main cette demande de communautarisation [trop facile, donc fragile !], il s’agit de la penser, de la réfléchir en la problématisant [comme solution possible, parmi d’autres possibles, pour enfin parfaire la « cohabitation »] de manière plus sérieuse afin d’institutionnaliser des principes organisateurs qui peuvent participer à la consolidation de la construction d’un commun devenir.
La quiétude des futures générations dépend du courage, et surtout de l’audace des acteurs en sur scènes et en coulisses. Personne d’autre ne peut affronter ces réalités à leur place. Les prochains candidats auront à débattre, qu’ils le veuillent ou non, de la question de la satisfaction de ces demandes émanant de toutes les communautés.
La cohésion sociale mauritanienne ne se fera qu’autour de débats ouverts et francs pour arriver à faire coïncider toutes les aspirations au lieu de continuer d’entretenir leur op-position.
ABDARAHMANE NGAÏDE
ENSEIGNANT-CHERCHEUR (DPT D’HISTOIRE – FLSH/UCAD)
DAKAR, LE 02/04/2015
Source: ABDARAHMANE NGAÏDE