L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, premier ex-chef d'État à comparaître devant la Cour pénale internationale (CPI), a plaidé non coupable des accusations de crimes contre l'humanité, jeudi matin, à l'ouverture de son procès.
Il comparaît aux côtés de son ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé, poursuivi comme lui pour les violences qui ont suivi l'élection présidentielle de 2010.
Arrêté en avril 2011 et transféré sept mois plus tard à La Haye, Laurent Gbagbo reste très influent en Côte d'Ivoire, tout comme son parti, le Front populaire ivoirien (FPI).
Plusieurs centaines de ses partisans s'étaient rassemblés jeudi matin devant le siège de la CPI, affirmant que l'ancien président paye aujourd'hui le prix son opposition à la France.
« Ce n'est pas un jeu. La Cour ne permettra pas que quiconque utilise ce procès à des fins politiques », a averti le juge Cuno Tarfusser, chargé de l'affaire.
L'ex-chef de l'État (2000-2010), qui a refusé de céder le pouvoir à l'issue du scrutin remporté par Alassane Ouattara, est accusé d'être à l'origine de la brève guerre civile qui a fait 3000 morts. Il est soupçonné d'avoir encouragé meurtres, viols et manœuvres d'intimidation, notamment contre les membres de minorités ethniques et la communauté musulmane, réputées plus favorables à Ouattara.
L'un des cas cités à charge fait état du viol de 38 femmes lors d'un rassemblement en faveur de l'actuel chef de l'État. Un autre porte sur un bombardement qui a fait 20 morts. Selon l'accusation, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont les instigateurs de ces actes et les ont financés.
« C'est du néocolonialisme ! »
« Je plaide non coupable », a déclaré l'ancien chef de l'État, âgé de 70 ans.
Pour ses partisans, c'est donc parce qu'il a résisté à l'ancienne puissance coloniale qu'il se trouve aujourd'hui dans le box des accusés.
« C'est du néocolonialisme! », s'est indignée Michèle, une Ivoirienne venue de Paris pour manifester devant la CPI. « La France est intervenue pour chasser Gbagbo et installer un chef rebelle », ajoute-t-elle.
Alassane Ouattara a pris ses fonctions après l'intervention française qui a mis fin à la guerre civile.
Quatre chefs de crimes contre l'humanité ont été retenus à l'encontre de Laurent Gbagbo, 70 ans, et de Charles Blé Goudé, 44 ans. Les deux hommes sont passibles de la prison à vie.
Les pro-Gbagbo accusent la CPI de partialité, allégations dont la procureure Fatou Bensouda s'est défendue mercredi.
« Nous poursuivons nos enquêtes en Côte d'Ivoire », a-t-elle dit. « Mon bureau ne ménagera pas ses efforts pour que justice soit rendue et que les auteurs de crimes rendent des comptes dans les deux camps », a-t-elle insisté.
Source: Radio Canada
Il comparaît aux côtés de son ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé, poursuivi comme lui pour les violences qui ont suivi l'élection présidentielle de 2010.
Arrêté en avril 2011 et transféré sept mois plus tard à La Haye, Laurent Gbagbo reste très influent en Côte d'Ivoire, tout comme son parti, le Front populaire ivoirien (FPI).
Plusieurs centaines de ses partisans s'étaient rassemblés jeudi matin devant le siège de la CPI, affirmant que l'ancien président paye aujourd'hui le prix son opposition à la France.
« Ce n'est pas un jeu. La Cour ne permettra pas que quiconque utilise ce procès à des fins politiques », a averti le juge Cuno Tarfusser, chargé de l'affaire.
L'ex-chef de l'État (2000-2010), qui a refusé de céder le pouvoir à l'issue du scrutin remporté par Alassane Ouattara, est accusé d'être à l'origine de la brève guerre civile qui a fait 3000 morts. Il est soupçonné d'avoir encouragé meurtres, viols et manœuvres d'intimidation, notamment contre les membres de minorités ethniques et la communauté musulmane, réputées plus favorables à Ouattara.
L'un des cas cités à charge fait état du viol de 38 femmes lors d'un rassemblement en faveur de l'actuel chef de l'État. Un autre porte sur un bombardement qui a fait 20 morts. Selon l'accusation, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont les instigateurs de ces actes et les ont financés.
« C'est du néocolonialisme ! »
« Je plaide non coupable », a déclaré l'ancien chef de l'État, âgé de 70 ans.
Pour ses partisans, c'est donc parce qu'il a résisté à l'ancienne puissance coloniale qu'il se trouve aujourd'hui dans le box des accusés.
« C'est du néocolonialisme! », s'est indignée Michèle, une Ivoirienne venue de Paris pour manifester devant la CPI. « La France est intervenue pour chasser Gbagbo et installer un chef rebelle », ajoute-t-elle.
Alassane Ouattara a pris ses fonctions après l'intervention française qui a mis fin à la guerre civile.
Quatre chefs de crimes contre l'humanité ont été retenus à l'encontre de Laurent Gbagbo, 70 ans, et de Charles Blé Goudé, 44 ans. Les deux hommes sont passibles de la prison à vie.
Les pro-Gbagbo accusent la CPI de partialité, allégations dont la procureure Fatou Bensouda s'est défendue mercredi.
« Nous poursuivons nos enquêtes en Côte d'Ivoire », a-t-elle dit. « Mon bureau ne ménagera pas ses efforts pour que justice soit rendue et que les auteurs de crimes rendent des comptes dans les deux camps », a-t-elle insisté.
Source: Radio Canada