Sahel Journal - Cher Tariq, vous avez été expulsé de la Mauritanie. Vous étiez venu en Mauritanie pour débattre de l’extrémisme, sur invitation d’une organisation humanitaire.
Une organisation de partage, d’entre-aide et de lutte contre la pauvreté, animée par une jeunesse éprise de justesse et qui a de la pitié pour des milieux des pauvres mauritaniens cherchant à manger. C’est là l’une des raisons d’être de la « Marmite du Partage », une ambition musulmane.
Cher Tariq, sans doute, vous le savez, votre expulsion semble être un ordre de « l’international tyrannique ». L’exécution de cet ordre a commencé à l’aéroport de Casablanca. C’est à partir de cet aéroport qu’on a tenté de vous empêcher d’embarquer pour la Mauritanie.
Les marocains vous ont finalement laissé pour que les Mauritaniens exécutent la besogne. C’est un ordre de l’international tyrannique, de la pensée unique, d’une civilisation sclérosée et de la privatisation de l’islam.
On vous attendait.
Pour la belle culture islamique que vous représentez... pour un islam sans scories, un islam originel tel qu’édicté par le saint CORAN. Les autorités de ce pays, notre pays, qui vous ont refusé l’entrée sur leur territoire, excellent dans le paradoxe et le déni de l’humanisation de ses citoyens. Elles sont dans la promotion de l’esclavage, la féodalité, le racisme, l’intolérance... certains ingrédients de l’anti-islam, au moment où notre religion, la religion de l’Etat mauritanien, recommande la fraternité, la tolérance, le partage, la cohésion, la paix sociale...
On vous attendait pour l’action humanitaire de l’organisation « Marmite du Partage », une organisation d’une jeunesse qui croit à la Mauritanie. La Mauritanie pensée autrement, la Mauritanie de la justice, de l’égalité et du partage. Cette jeunesse qui combat la famine, a une ambition des droits de l’homme, d’entre-aide, de lutte contre la pauvreté ; n’est ce pas là une ambition musulmane ? !
On vous attendait (le peuple, les pauvres) en Mauritanie au moment où nos autorités s’activaient à recevoir une partie de la TYRANNIE de notre époque. Cette communauté des plus riches du monde qui se sont rencontrés à Nouakchott ont les populations et les coreligionnaires les plus misérables de la planète... victimes de la guerre, de la famine... et où dans plusieurs des pays qu’ils représentent l’incertitude du pain de demain est un quotidien amer connu de nous tous... la manifestation radicale de la pauvreté humaine. L’islam ne veut pas de cela.
Ils prônent l’Islam et pourtant entretiennent et alimentent l’anti-islam : la dictature, l’individualisme, l’intolérance et surtout l’insouciance. Insouciants des sorts des Palestiniens sous les bombes d’un diktat, des Syriens meurtris dans l’inefficience des actions de nature à les extirper de l’enfer et de l’indifférence ; que dire des Libyens, des Irakiens, des Somaliens et bien de citoyens d’autres pays...
Chez moi, où on vous a refusé l’entrée, on ploie sous le fardeau de l’improvisation, de l’archaïsme et de la honte comportementale.
Ici, en Mauritanie, les musulmans naissent différents, meurent différents dans l’indifférence de la construction d’une nation mauritanienne. Car, il y a longtemps qu’on a perdu la cohésion, le sens du vivre ensemble dans l’échange et la fraternisation. C’est le mode d’emploi des tenants du pouvoir : diviser pour mieux régner, pérenniser un système qui abêtit la Mauritanie.
Chez moi on cultive l’incivisme... Le citoyen, comme un mendiant acculturé, fait le pied de grue devant les maisons et les bureaux de nos politiques qui nous réduisent au statut de vulgaires hères sans droits.
Chez moi, où tout le monde est musulman, on se confond avec le vol, le mensonge et l’intolérance. Chez moi, où on vous refuse l’entrée, un érudit a offert le Saint CORAN au Président Taya en ces termes : « Excellence, veuillez accepter ce modeste cadeau ! ». Et on sacralise Khlil... SOUBHANALLAH
Chez moi où le peuple vous attendait et où les gouvernants vous refoulent, l’islam est privatisé. Car chez moi, on nait Imam on ne le devient pas, du fait d’une instruction islamique évidente. Chez moi où on (le régime) ne veut pas de vous, on a menacé de transformer les mosquées en boulangeries. Chez moi, on tue et déporte des citoyens impunément.
Chez moi, on est atypique et particulièrement particulier. Car chez moi, il y a aussi des saints et des citoyens justes et tolérants mais sans voix ni «voie».... Très cher Tariq Ramadan, à bientôt dans cette Mauritanie en devenir qu’on aime tant...
Camara Seydi Moussa
Source : Sahel Journal
Une organisation de partage, d’entre-aide et de lutte contre la pauvreté, animée par une jeunesse éprise de justesse et qui a de la pitié pour des milieux des pauvres mauritaniens cherchant à manger. C’est là l’une des raisons d’être de la « Marmite du Partage », une ambition musulmane.
Cher Tariq, sans doute, vous le savez, votre expulsion semble être un ordre de « l’international tyrannique ». L’exécution de cet ordre a commencé à l’aéroport de Casablanca. C’est à partir de cet aéroport qu’on a tenté de vous empêcher d’embarquer pour la Mauritanie.
Les marocains vous ont finalement laissé pour que les Mauritaniens exécutent la besogne. C’est un ordre de l’international tyrannique, de la pensée unique, d’une civilisation sclérosée et de la privatisation de l’islam.
On vous attendait.
Pour la belle culture islamique que vous représentez... pour un islam sans scories, un islam originel tel qu’édicté par le saint CORAN. Les autorités de ce pays, notre pays, qui vous ont refusé l’entrée sur leur territoire, excellent dans le paradoxe et le déni de l’humanisation de ses citoyens. Elles sont dans la promotion de l’esclavage, la féodalité, le racisme, l’intolérance... certains ingrédients de l’anti-islam, au moment où notre religion, la religion de l’Etat mauritanien, recommande la fraternité, la tolérance, le partage, la cohésion, la paix sociale...
On vous attendait pour l’action humanitaire de l’organisation « Marmite du Partage », une organisation d’une jeunesse qui croit à la Mauritanie. La Mauritanie pensée autrement, la Mauritanie de la justice, de l’égalité et du partage. Cette jeunesse qui combat la famine, a une ambition des droits de l’homme, d’entre-aide, de lutte contre la pauvreté ; n’est ce pas là une ambition musulmane ? !
On vous attendait (le peuple, les pauvres) en Mauritanie au moment où nos autorités s’activaient à recevoir une partie de la TYRANNIE de notre époque. Cette communauté des plus riches du monde qui se sont rencontrés à Nouakchott ont les populations et les coreligionnaires les plus misérables de la planète... victimes de la guerre, de la famine... et où dans plusieurs des pays qu’ils représentent l’incertitude du pain de demain est un quotidien amer connu de nous tous... la manifestation radicale de la pauvreté humaine. L’islam ne veut pas de cela.
Ils prônent l’Islam et pourtant entretiennent et alimentent l’anti-islam : la dictature, l’individualisme, l’intolérance et surtout l’insouciance. Insouciants des sorts des Palestiniens sous les bombes d’un diktat, des Syriens meurtris dans l’inefficience des actions de nature à les extirper de l’enfer et de l’indifférence ; que dire des Libyens, des Irakiens, des Somaliens et bien de citoyens d’autres pays...
Chez moi, où on vous a refusé l’entrée, on ploie sous le fardeau de l’improvisation, de l’archaïsme et de la honte comportementale.
Ici, en Mauritanie, les musulmans naissent différents, meurent différents dans l’indifférence de la construction d’une nation mauritanienne. Car, il y a longtemps qu’on a perdu la cohésion, le sens du vivre ensemble dans l’échange et la fraternisation. C’est le mode d’emploi des tenants du pouvoir : diviser pour mieux régner, pérenniser un système qui abêtit la Mauritanie.
Chez moi on cultive l’incivisme... Le citoyen, comme un mendiant acculturé, fait le pied de grue devant les maisons et les bureaux de nos politiques qui nous réduisent au statut de vulgaires hères sans droits.
Chez moi, où tout le monde est musulman, on se confond avec le vol, le mensonge et l’intolérance. Chez moi, où on vous refuse l’entrée, un érudit a offert le Saint CORAN au Président Taya en ces termes : « Excellence, veuillez accepter ce modeste cadeau ! ». Et on sacralise Khlil... SOUBHANALLAH
Chez moi où le peuple vous attendait et où les gouvernants vous refoulent, l’islam est privatisé. Car chez moi, on nait Imam on ne le devient pas, du fait d’une instruction islamique évidente. Chez moi où on (le régime) ne veut pas de vous, on a menacé de transformer les mosquées en boulangeries. Chez moi, on tue et déporte des citoyens impunément.
Chez moi, on est atypique et particulièrement particulier. Car chez moi, il y a aussi des saints et des citoyens justes et tolérants mais sans voix ni «voie».... Très cher Tariq Ramadan, à bientôt dans cette Mauritanie en devenir qu’on aime tant...
Camara Seydi Moussa
Source : Sahel Journal