L'association de diffusion et de défense de la langue arabe en Mauritanie a appelé une nouvelle fois, lundi 9 septembre 2019, à stopper l’usage de la langue française dans les documents officiels du pays. Le français est qualifié de « langue du colonisateur » par ces illuminés racistes, partisans idiots de décadence, de repli identitaire et d'exclusion.
Leur posture à teinte idéologique ne fait même plus recette dans les pays arabes qui maintiennent et renforcent les langues anglaise, française qui ne sont plus "étrangères" ou le mandarin pour le commerce. Mieux, au Maghreb, la langue berbère est reconnue et bénéficie de promotion officielle.
Le Maroc, par exemple, dont la population berbère est estimée entre 15 et 20 millions de personnes vivant souvent dans l'Atlas ou en campagne et n'apprenant l'arabe qu'à l'école comme les populations de notre vallée, a officialisé la langue amazighe (berbère) en 2011.
Une loi qui généralise l'usage de cette langue dans les administrations et à l'école a été votée à l'unanimité par les députés marocains le 10 juin 2019. Cette loi permettra la délivrance de cartes d'identité, de passeports ou d'actes de mariages en langue amazighe (source : France info Afrique du 13 juin 2019). Une chaîne de télévision, Tamazight TV, est consacrée à la culture berbère. Impensable en Mauritanie.
Le fait de « s’adresser délibérément aux gens avec ce qu’ils ne comprennent pas constitue une préméditation qui ressemble à un défi » poursuivent ces défenseurs de la Mauritanie exclusivement arabe. Et les autres "gens"?
Fait nouveau aggravant : ils assimilent au passage les langues reconnues nationales - pulaar, sooninke et wolof - à des "dialectes des communautés négro-africaines". Les mots ont un sens. L'indigénat est de retour !
Face à cette dérive grave et haineuse, le pouvoir serait bien inspiré de faire appliquer la loi N° 023/2018 pénalisant la discrimination. Un dispositif qui associe le concept de discrimination aux "discours de haine et aux groupes identitaires spécifiques".
Ciré BA
Leur posture à teinte idéologique ne fait même plus recette dans les pays arabes qui maintiennent et renforcent les langues anglaise, française qui ne sont plus "étrangères" ou le mandarin pour le commerce. Mieux, au Maghreb, la langue berbère est reconnue et bénéficie de promotion officielle.
Le Maroc, par exemple, dont la population berbère est estimée entre 15 et 20 millions de personnes vivant souvent dans l'Atlas ou en campagne et n'apprenant l'arabe qu'à l'école comme les populations de notre vallée, a officialisé la langue amazighe (berbère) en 2011.
Une loi qui généralise l'usage de cette langue dans les administrations et à l'école a été votée à l'unanimité par les députés marocains le 10 juin 2019. Cette loi permettra la délivrance de cartes d'identité, de passeports ou d'actes de mariages en langue amazighe (source : France info Afrique du 13 juin 2019). Une chaîne de télévision, Tamazight TV, est consacrée à la culture berbère. Impensable en Mauritanie.
Le fait de « s’adresser délibérément aux gens avec ce qu’ils ne comprennent pas constitue une préméditation qui ressemble à un défi » poursuivent ces défenseurs de la Mauritanie exclusivement arabe. Et les autres "gens"?
Fait nouveau aggravant : ils assimilent au passage les langues reconnues nationales - pulaar, sooninke et wolof - à des "dialectes des communautés négro-africaines". Les mots ont un sens. L'indigénat est de retour !
Face à cette dérive grave et haineuse, le pouvoir serait bien inspiré de faire appliquer la loi N° 023/2018 pénalisant la discrimination. Un dispositif qui associe le concept de discrimination aux "discours de haine et aux groupes identitaires spécifiques".
Ciré BA