L'ancien président tchadien Hissène Habré, poursuivi pour crimes contre l'humanité et actuellement détenu au Sénégal, "ne sera pas jugé avant trois ans", a affirmé le ministre sénégalais des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio, mardi à la fin du sommet de l'Union africaine.
"Le Sénégal a mis en place un comité d'experts juridiques de haut niveau qui étudient les aspects de ce procès, définissent la juridiction compétente et définissent les moyens dont on aura besoin et la question de la durée: selon eux, il faudra au minimum trois ans", a expliqué M.
Gadio à Addis Abeba à l'AFP et RFI.
"Cela signifie que pour respecter les règles de l'art, les droits de l'accusé comme les droits des victimes, l'enquête prendra du temps et qu'Hissène Habré ne sera pas jugé avant trois ans", a-t-il ajouté.
M. Habré est poursuivi pour crimes contre l'humanité, crimes de guerre et actes de torture en Belgique, sur plainte de victimes d'origine tchadienne.
Le Sénégal a été mandaté en juillet 2006 par l'Union africaine (UA) pour accueillir le procès de l'ex-chef de l'Etat tchadien réfugié dans ce pays depuis son renversement en 1990.
Début novembre 2006, la présidence sénégalaise avait affirmé être en train de "préparer activement" le procès de M. Habré, pour lequel aucune date n'a encore été avancée.
Avant le mandat de l'UA, les instances judiciaires sénégalaises s'étaient déclarées à deux reprises incompétentes pour se saisir du dossier Habré.
"Selon les experts, il faudra plusieurs millions d'euros qui seront supportés en partie par l'UA conformément à ses engagements et par les partenaires internationaux", a précisé M. Gadio.
Le Sénégal a été mandaté en juillet 2006 par l'Union africaine (UA) pour accueillir le procès de l'ex-chef de l'Etat tchadien réfugié dans ce pays depuis son renversement en 1990 et poursuivi pour crimes contre l'humanité, crimes de guerre et actes de torture en Belgique, sur plainte de victimes d'origine tchadienne.
Dans une décision adoptée mardi lors du 8e sommet de l'UA à Addis Abeba, qui s'est terminé dans la nuit de mardi à mercredi, les chefs d'Etat et de gouvernement africains "félicitent le Sénégal pour les efforts qu'il a déjà déployés (...) et l'encouragent à poursuivre son travail pour l'accomplissement du mandat qui lui a été confié".
Ils "lancent" également "un appel aux Etats membres, aux partenaires internationaux et à l'ensemble de la communauté internationale pour la mobilisation de toutes les ressources, en particulier les ressources financières, nécessaires à la préparation et au bon déroulement de ce procès", selon le texte de la décision dont l'AFP a obtenu une copie.
Mais certaines organisations de défense des droits de l'Homme, comme Human Rights Watch, ont à plusieurs reprises déploré "la lenteur" dans l'organisation du procès au Sénégal et demandé à l'UA d'envoyé un émissaire pour assister ce pays dans cette affaire.
"Ce sont des accusations injustes et faciles", a répondu M. Gadio, "certaines organisations n'ont pas montré le même enthousiasme sur le dossier Pinochet qui est mort tranquillement chez lui. Qu'ils nous disent comment ils se sont arranger pour qu'un Pinochet leur file entre les doigts".
"Mais quand il s'agit de l'Afrique, il y a un empressement paternaliste, parfois irrespectueux. Mais l'Afrique a décidé de prendre le dossier en main et de démontrer son engagement dans la lutte contre l'impunité et la bonne gouvernance", a-t-il affirmé.
Il a encore souligné que "personne ne pourra appuyer sur l'accélérateur, ni intimider le Sénégal, on ne donnera Hissène Habré à personne".
"Beaucoup de dirigeants africains se posent des questions sur un Charles Taylor (l'ancien président libérien) menotté et livré à l'extérieur de l'Afrique", a estimé M. Gadio ajoutant que "l'Afrique aurait dû prendre ses responsabilités et juger M. Taylor en Afrique".
AFP via jeune afrique
"Le Sénégal a mis en place un comité d'experts juridiques de haut niveau qui étudient les aspects de ce procès, définissent la juridiction compétente et définissent les moyens dont on aura besoin et la question de la durée: selon eux, il faudra au minimum trois ans", a expliqué M.
Gadio à Addis Abeba à l'AFP et RFI.
"Cela signifie que pour respecter les règles de l'art, les droits de l'accusé comme les droits des victimes, l'enquête prendra du temps et qu'Hissène Habré ne sera pas jugé avant trois ans", a-t-il ajouté.
M. Habré est poursuivi pour crimes contre l'humanité, crimes de guerre et actes de torture en Belgique, sur plainte de victimes d'origine tchadienne.
Le Sénégal a été mandaté en juillet 2006 par l'Union africaine (UA) pour accueillir le procès de l'ex-chef de l'Etat tchadien réfugié dans ce pays depuis son renversement en 1990.
Début novembre 2006, la présidence sénégalaise avait affirmé être en train de "préparer activement" le procès de M. Habré, pour lequel aucune date n'a encore été avancée.
Avant le mandat de l'UA, les instances judiciaires sénégalaises s'étaient déclarées à deux reprises incompétentes pour se saisir du dossier Habré.
"Selon les experts, il faudra plusieurs millions d'euros qui seront supportés en partie par l'UA conformément à ses engagements et par les partenaires internationaux", a précisé M. Gadio.
Le Sénégal a été mandaté en juillet 2006 par l'Union africaine (UA) pour accueillir le procès de l'ex-chef de l'Etat tchadien réfugié dans ce pays depuis son renversement en 1990 et poursuivi pour crimes contre l'humanité, crimes de guerre et actes de torture en Belgique, sur plainte de victimes d'origine tchadienne.
Dans une décision adoptée mardi lors du 8e sommet de l'UA à Addis Abeba, qui s'est terminé dans la nuit de mardi à mercredi, les chefs d'Etat et de gouvernement africains "félicitent le Sénégal pour les efforts qu'il a déjà déployés (...) et l'encouragent à poursuivre son travail pour l'accomplissement du mandat qui lui a été confié".
Ils "lancent" également "un appel aux Etats membres, aux partenaires internationaux et à l'ensemble de la communauté internationale pour la mobilisation de toutes les ressources, en particulier les ressources financières, nécessaires à la préparation et au bon déroulement de ce procès", selon le texte de la décision dont l'AFP a obtenu une copie.
Mais certaines organisations de défense des droits de l'Homme, comme Human Rights Watch, ont à plusieurs reprises déploré "la lenteur" dans l'organisation du procès au Sénégal et demandé à l'UA d'envoyé un émissaire pour assister ce pays dans cette affaire.
"Ce sont des accusations injustes et faciles", a répondu M. Gadio, "certaines organisations n'ont pas montré le même enthousiasme sur le dossier Pinochet qui est mort tranquillement chez lui. Qu'ils nous disent comment ils se sont arranger pour qu'un Pinochet leur file entre les doigts".
"Mais quand il s'agit de l'Afrique, il y a un empressement paternaliste, parfois irrespectueux. Mais l'Afrique a décidé de prendre le dossier en main et de démontrer son engagement dans la lutte contre l'impunité et la bonne gouvernance", a-t-il affirmé.
Il a encore souligné que "personne ne pourra appuyer sur l'accélérateur, ni intimider le Sénégal, on ne donnera Hissène Habré à personne".
"Beaucoup de dirigeants africains se posent des questions sur un Charles Taylor (l'ancien président libérien) menotté et livré à l'extérieur de l'Afrique", a estimé M. Gadio ajoutant que "l'Afrique aurait dû prendre ses responsabilités et juger M. Taylor en Afrique".
AFP via jeune afrique