Nouakchott, Mauritanie (PANA) - La Commission de l'Union européenne a adopté un Programme dont l'exécution sera financée par un fonds de 4,45 millions d'euros pour aider la Mauritanie à lutter contre la migration clandestine, annonce un communiqué de la délégation
européenne rendu public lundi à Nouakchott.
Ce programme comporte un volet développement des capacités de détection et d'arrestation des migrants clandestins avec la couverture du coût de fonctionnement de quatre navires de patrouille mis à la disposition de la Mauritanie par l'Espagne, la fourniture d'équipements techniques et la formation.
Il est aussi prévu un volet octroi de ressources pour la prise en charge des migrants en détention dans un centre en attendant leur rapatriement vers leurs pays d'origine dans des conditions humanitaires descentes: aide au Croissant-Rouge en denrées alimentaires, médicaments, fourniture d'eau et autres équipements...
La révision de la législation maritime actuelle par, notamment, la proposition de modifications permettant aux navires de patrouille d'appréhender efficacement les clandestins quittant le pays, la clarification des questions liées au retour des migrants dans leurs pays d'origine et la mise en chantier d'un dispositif légal de sanctions adéquates contre les passeurs sont aussi prévues.
Un autre volet concernera la sensibilisation de la frange de la jeunesse poussée à l'émigration sur les dangers réels d'un tel voyage par la projection de films et l'organisation de débats
radiophoniques, entre autres, mais aussi le soutien aux services de l'immigration institués récemment au ministère mauritanien de l'intérieur.
Pour la commissaire chargée des Relations extérieures et de la Politique européenne de voisinage, Mme Benita Ferrero Waldner, ces nouvelles mesures visent à éviter les incidents tragiques survenus en mer, qui ont récemment coûté la vie à un grand nombre de personnes.
«La question des migrations est une priorité dans nos relations avec les pays voisins, et cet ensemble de mesures est un bon exemple de soutien que nous apportons aux pays de toute la région pour aider nos voisins à améliorer la gestion de leurs frontières et la prise en
charge des migrants », a-t-elle dit.