L'Union africaine (UA) a "décidé" de reconduire pour une période "n'excédant pas douze mois" le président ivoirien Laurent Gbagbo et le Premier ministre Charles Konan Banny qui bénéficiera de pouvoirs encore plus élargis, a annoncé mardi le président de l'UA, Denis Sassou Nguesso.
Ces décisions vont maintenant être transmises au Conseil de sécurité des Nations unies, qui se penchera le 25 octobre sur la crise en Côte d'Ivoire et décidera des modalités de la nouvelle transition dans ce pays coupé en deux depuis 2002
"Il est clairement établi que malgré tous les efforts déployés, il n'est pas possible d'organiser des élections en Côte d'Ivoire (d'ici le 31 octobre 2006), comme cela avait été prévu l'année dernière", a déclaré M. Sassou Nguesso lors d'une conférence de presse à Addis Abeba, au terme d'une réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA, consacrée à la Côte d'Ivoire.
"Nous avons décidé d'une autre période de transition n'excédant pas douze mois, au cours de laquelle Laurent Gbagbo est confirmé dans ses fonctions de chef d'Etat et le Premier ministre Charles Konan Banny dans ses fonctions de Premier ministre de la transition", a-t-il poursuivi.
"Et puisque le CPS de l'UA a analysé les différents blocages constatés, il a pris une série de décisions, notamment de renforcer les pouvoirs et les moyens du Premier ministre pour qu'il conduise à bon port sa mission", a ajouté le président en exercice de l'UA et chef de l'Etat du Congo.
"En conseil des ministres, il sera possible de procéder par ordonnance et décret loi", a-t-il précisé au siège de l'UA où s'est tenu pendant envuiron neuf heures le CPS, réuni au niveau des chefs d'Etat.
"Le Premier ministre disposera également de l'autorité nécessaire sur toutes les forces intégrées de défense et de sécurité ivoiriennes pour lui permettre d'exécuter les tâches qui lui sont assignées", selon le communiqué final du CPS.
L'UA a de fait repris les recommendations faites le 6 octobre par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Elle soumettra "la présente décision au Conseil de sécurité des Nations unies pour recueillir son soutien". L'ONU a cependant d'ores et déjà annoncé qu'elle allait accorder à la Côte d'Ivoire un nouveau délai d'un an pour organiser des élections, les modalités de la nouvelle transition politiques devant être arrêtées le 25 octobre.
Un proche de M. Gbagbo, qui a requis l'anonymat, a affirmé qu'"il n'y a pas de déception après cette décision du CPS. On va de l'avant, l'atmosphère était très cordiale et c'est le plus important".
Cependant dans la délégation ivoirienne à Addis Abeba, certains assuraient que le Premier ministre ne pourrait de toute façon pas prendre de décrets-lois.
La Côte d'Ivoire est coupée en deux depuis la tentative de coup d'Etat ratée de la rébellion des Forces nouvelles (FN) contre le président Gbagbo en septembre 2002. Le camp présidentiel contrôle le sud, alors que le nord est aux mains des FN.
Interrogé pour savoir quels étaient les éventuels gardes-fous pris pour s'assurer que les élections aient bien lieu dans un an, M. Sassou Nguesso a répondu : "Nous n'irons pas de report en report. C'est une question de crédibilité pour l'Afrique."
Enfin, l'UA a décidé de "décharger" le président sud-africain Thabo Mbeki de la médiation dans la crise en Côte d'Ivoire, alors qu'il était très critiqué par l'opposition ivoirienne.
La médiation a été confiée à M. Sassou Nguesso, au président de la Commission de l'UA, Alpha Oumar Konaré, et au président en exercice de la Cédéao, Mamadou Tadja.
Au moins sept chefs d'Etat et de gouvernement sur les 15 pays membres du CPS ont participé mardi à la réunion de cet organe de l'UA, qui a aussi accueilli MM. Gbagbo et Konan Banny.
jeune afrique.com
Ces décisions vont maintenant être transmises au Conseil de sécurité des Nations unies, qui se penchera le 25 octobre sur la crise en Côte d'Ivoire et décidera des modalités de la nouvelle transition dans ce pays coupé en deux depuis 2002
"Il est clairement établi que malgré tous les efforts déployés, il n'est pas possible d'organiser des élections en Côte d'Ivoire (d'ici le 31 octobre 2006), comme cela avait été prévu l'année dernière", a déclaré M. Sassou Nguesso lors d'une conférence de presse à Addis Abeba, au terme d'une réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA, consacrée à la Côte d'Ivoire.
"Nous avons décidé d'une autre période de transition n'excédant pas douze mois, au cours de laquelle Laurent Gbagbo est confirmé dans ses fonctions de chef d'Etat et le Premier ministre Charles Konan Banny dans ses fonctions de Premier ministre de la transition", a-t-il poursuivi.
"Et puisque le CPS de l'UA a analysé les différents blocages constatés, il a pris une série de décisions, notamment de renforcer les pouvoirs et les moyens du Premier ministre pour qu'il conduise à bon port sa mission", a ajouté le président en exercice de l'UA et chef de l'Etat du Congo.
"En conseil des ministres, il sera possible de procéder par ordonnance et décret loi", a-t-il précisé au siège de l'UA où s'est tenu pendant envuiron neuf heures le CPS, réuni au niveau des chefs d'Etat.
"Le Premier ministre disposera également de l'autorité nécessaire sur toutes les forces intégrées de défense et de sécurité ivoiriennes pour lui permettre d'exécuter les tâches qui lui sont assignées", selon le communiqué final du CPS.
L'UA a de fait repris les recommendations faites le 6 octobre par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Elle soumettra "la présente décision au Conseil de sécurité des Nations unies pour recueillir son soutien". L'ONU a cependant d'ores et déjà annoncé qu'elle allait accorder à la Côte d'Ivoire un nouveau délai d'un an pour organiser des élections, les modalités de la nouvelle transition politiques devant être arrêtées le 25 octobre.
Un proche de M. Gbagbo, qui a requis l'anonymat, a affirmé qu'"il n'y a pas de déception après cette décision du CPS. On va de l'avant, l'atmosphère était très cordiale et c'est le plus important".
Cependant dans la délégation ivoirienne à Addis Abeba, certains assuraient que le Premier ministre ne pourrait de toute façon pas prendre de décrets-lois.
La Côte d'Ivoire est coupée en deux depuis la tentative de coup d'Etat ratée de la rébellion des Forces nouvelles (FN) contre le président Gbagbo en septembre 2002. Le camp présidentiel contrôle le sud, alors que le nord est aux mains des FN.
Interrogé pour savoir quels étaient les éventuels gardes-fous pris pour s'assurer que les élections aient bien lieu dans un an, M. Sassou Nguesso a répondu : "Nous n'irons pas de report en report. C'est une question de crédibilité pour l'Afrique."
Enfin, l'UA a décidé de "décharger" le président sud-africain Thabo Mbeki de la médiation dans la crise en Côte d'Ivoire, alors qu'il était très critiqué par l'opposition ivoirienne.
La médiation a été confiée à M. Sassou Nguesso, au président de la Commission de l'UA, Alpha Oumar Konaré, et au président en exercice de la Cédéao, Mamadou Tadja.
Au moins sept chefs d'Etat et de gouvernement sur les 15 pays membres du CPS ont participé mardi à la réunion de cet organe de l'UA, qui a aussi accueilli MM. Gbagbo et Konan Banny.
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