Pas de dalaï-lama, pas de sommet. La ville du Cap, en Afrique du Sud, a annoncé jeudi 2 octobre l'annulation du sommet des Prix Nobel de la paix, qui devait s'y tenir du 13 au 15 octobre, car le pays a refusé, plusieurs fois, de délivrer un visa au dalaï-lama :
« Les Prix Nobel et les institutions lauréates participantes sont convenus, en l'absence de visa accordé au dalaï-lama, de renoncer à leur participation collective, pour protester contre cette décision. »
Les participants cherchent maintenant un autre lieu pour accueillir le sommet, qui se tient tous les ans depuis 1999.
L'Afrique du Sud a fait le choix, depuis 2009, d'une diplomatie prochinoise, quitte à laisser de côté les questions de gouvernance et de droits de l'homme. Or Pékin tient le dalaï-lama, lui-même lauréat du Nobel de la paix en 1989, pour un dangereux séparatiste tibétain, et fait pression sur tous les pays pour qu'ils ne l'accueillent pas sur leur sol.
DES NOBEL INQUIETS POUR L'IMAGE DE L'AFRIQUE DU SUD
La position de Pretoria a provoqué la colère de Desmond Tutu, ancien archevêque sud-africain, Nobel de la paix en 1984, « honteux » de voir son pays « courber l'échine » devant la Chine. Six femmes lauréates du prix avaient annoncé, le 25 septembre, qu'elles ne se rendraient pas au sommet, en soutien au chef spirituel tibétain.
Dix jours avant, quatorze autres Nobel de la paix avaient écrit au président de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma, pour lui demander d'intervenir en faveur du dalaï-lama :
« Nous sommes profondément inquiets des dégâts pour l'image internationale de l'Afrique du Sud qu'aura un nouveau refus — ou l'impossibilité — d[']accorder un visa [au dalaï-lama]. (…) Nous comprenons les susceptibilités en jeu, mais nous voudrions souligner que Sa Sainteté le dalaï-lama n'a plus aucune fonction politique et devrait participer au sommet uniquement en sa capacité de chef spirituel mondialement respecté. »
Le dalaï-lama a finalement renoncé à venir, et a été contraint de retirer sa demande de visa après avoir été informé qu'elle était vouée à l'échec.
En 2011, le chef spirituel tibétain avait déjà été empêché de se rendre en Afrique du Sud pour participer aux festivités du 80e anniversaire de Desmond Tutu. A l'époque, le gouvernement s'était justifié en arguant de l'intérêt national, et du besoin de ne pas remettre en question les relations commerciales essentielles avec la Chine.
Source: Le Monde
« Les Prix Nobel et les institutions lauréates participantes sont convenus, en l'absence de visa accordé au dalaï-lama, de renoncer à leur participation collective, pour protester contre cette décision. »
Les participants cherchent maintenant un autre lieu pour accueillir le sommet, qui se tient tous les ans depuis 1999.
L'Afrique du Sud a fait le choix, depuis 2009, d'une diplomatie prochinoise, quitte à laisser de côté les questions de gouvernance et de droits de l'homme. Or Pékin tient le dalaï-lama, lui-même lauréat du Nobel de la paix en 1989, pour un dangereux séparatiste tibétain, et fait pression sur tous les pays pour qu'ils ne l'accueillent pas sur leur sol.
DES NOBEL INQUIETS POUR L'IMAGE DE L'AFRIQUE DU SUD
La position de Pretoria a provoqué la colère de Desmond Tutu, ancien archevêque sud-africain, Nobel de la paix en 1984, « honteux » de voir son pays « courber l'échine » devant la Chine. Six femmes lauréates du prix avaient annoncé, le 25 septembre, qu'elles ne se rendraient pas au sommet, en soutien au chef spirituel tibétain.
Dix jours avant, quatorze autres Nobel de la paix avaient écrit au président de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma, pour lui demander d'intervenir en faveur du dalaï-lama :
« Nous sommes profondément inquiets des dégâts pour l'image internationale de l'Afrique du Sud qu'aura un nouveau refus — ou l'impossibilité — d[']accorder un visa [au dalaï-lama]. (…) Nous comprenons les susceptibilités en jeu, mais nous voudrions souligner que Sa Sainteté le dalaï-lama n'a plus aucune fonction politique et devrait participer au sommet uniquement en sa capacité de chef spirituel mondialement respecté. »
Le dalaï-lama a finalement renoncé à venir, et a été contraint de retirer sa demande de visa après avoir été informé qu'elle était vouée à l'échec.
En 2011, le chef spirituel tibétain avait déjà été empêché de se rendre en Afrique du Sud pour participer aux festivités du 80e anniversaire de Desmond Tutu. A l'époque, le gouvernement s'était justifié en arguant de l'intérêt national, et du besoin de ne pas remettre en question les relations commerciales essentielles avec la Chine.
Source: Le Monde